Si la politique, la représentation du peuple dans les institutions populaires se définissent comme une manière intelligente de conduite des affaires publiques et si on considère la majorité comme un moyen de cohésion, surtout la majorité d'aujourd'hui, il est alors clair que ceux qui cherchent à discréditer les deux Chambres parlementaires sont des semeurs de confusion. Ce sont des égarés politiques, qui n'ont jamais vu, qui ne voient pas et qui ne verront jamais où se trouvent les intérêts du peuple, et qui, par voie de conséquence, sont les " producteurs " de la mauvaise image de l'Algérie. Cela pour dire qu'à l'occasion de l'ouverture de la Session ordinaire parlementaire (APN-Sénat), le président de l'APN, Saïd Bouhadja et le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah ont dans leur allocution respective d'ouverture, rappelé que la marche de l'histoire de l'Algérie est irréversible sous la conduite du président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika. Comment expliquer et justifier cette affirmation de vérité qui triomphe de l'intox. Cette question s'adresse à ceux qui représentent l'opposition. Les propos de MM. Bouhadja et Bensalah qui se veulent un rappel de la mauvaise pratique politique et démocratique envers l'intérêt suprême de la nation victime de la politique politicienne, dénoncent cette " tolérance " pour le moins complice et honteuse de certains acteurs politiques qui ont même poussé la farce jusqu'à exiger une " période de transition " parrainée par l'Institution militaire. Une exigence particulièrement ingrate dans un style de plus en plus outrancier contre les acquis du peuple. D'aucuns, chassant le souvenir malheureux de la tragédie nationale se résignent à tenter de faire avaler à la société toutes les couleuvres. Ils ont ainsi scellé leur propre sort politique à celui d'une " période de transition ". De quelle nouvelle stratégie politique se veulent-ils être le porte-parole ? Il faut remonter quelques mois en arrière pour saisir le décalage qui s'est opéré depuis " Mazafran I et II " entre l'opposition et la majorité parlementaire. Au lieu de reconnaître la réalité qui s'imposait à eux, les chefs de file de l'opposition décidèrent d'opter pour la fuite en avant. Le programme politique en vigueur depuis 1999 fut alors désigné comme " ennemi " de la nation, conformément aux trop classiques règles de jeu politicien qui réaffirment le vouloir pressant de sortir les citoyens dans la rue*, la division des Algériens. C'est ainsi, et tout naturellement, pourrait-on dire, que les nostalgiques de l'anarchie et du désordre commencèrent à évoquer une " transition " à la leur guise, invention irresponsable et politicienne s'il en faut comme alibi, et pour faire diversion. MM. Bouhadja et Bensalah ont lundi, rappelé la vérité, la stabilité du pays et la poursuite de son développement socio-économique tel que stipulé par le programme présidentiel. Ils ont montré l'Algérie au sein de laquelle vivent au quotidien les citoyens, telle était l'ambition du Président Abdelaziz Bouteflika. Un pari réussi et qui prouve que l'on peut produire des situations politiques, économiques et sociales intelligentes en dépit de la crise économique et financière que traverse le pays actuellement en raison de la chute de ses revenus pétroliers. Une Algérie qui n'est pas ce pays que l'on regarde à travers la boule de cristal politicienne et où l'on trouve inévitablement, faisant bon voisinage, un " folklore " édulcoré, une misère fatidique et de pseudo-mystère que l'on se garde bien d'élucider, comme si l'on craignait d'en dissiper la vérité. A bien saisir les propos du président de l'ANP et celui du Conseil de la nation, l'Algérie n'est plus cette " marchandise " médiatisée où cohabitent la division, la fitna. Ils ont dénoncé cette image restrictive et condescendante véhiculée par certains milieux politiques. L'Algérie est le résultat d'un projet qui rassemble les exigences de la population a priori solidaire des réalités du moment. MM. Bouhadja et Bensalah ont respectivement rappelé la clairvoyance et la vision prospective que véhicule le Président Abdelaziz Bouteflika à travers son programme politique visant à protéger les acquis de la liberté et de l'indépendance, de la construction et de l'édification, en vue d'assurer la poursuite de la construction et de consolider la sécurité, la stabilité et la résistance de l'Algérie face aux manœuvres internes et menaces externes. A ces politiques belliqueux, dont le souci unique est de justifier les revers subis, le président de l'ANP, Saïd Bouhadja et celui du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah ont respectivement répondu pour apporter leur rejet à ces manœuvres politiciennes M. Bouhadja a été trop offensif en évaluant ces attaques et les conséquences d'une agression de certains acteurs politiques contre l'Algérie, il y pousse et il appelle à la vigilance. " L'Algérie est aujourd'hui face à de grands défis régionaux et internationaux qui nécessitent davantage de mobilisation, de solidarité, le raffermissement des rangs et plus de vigilance et de prudence dans le cadre d'un front populaire solide ", a souligné le président de l'APN, rappelant que ce front garantira la sécurité de l'Algérie et lui permettra de faire face aux manœuvres politiciennes et aux différents fléaux, notamment la corruption et la drogue. Relevant que la scène politique se caractérise par " la diversité et la confrontation des idées et des programmes et par l'ambition d'accéder au pouvoir ", M. Bouhadja a estimé cependant que " lorsqu'il s'agit des grandes causes nationales, l'intérêt suprême de l'Algérie doit être placé au-dessus de toute autre considération avec tout ce que cela implique en termes d'unité de rangs, de conjugaison des efforts et de bannissement de controverses stériles et d'intérêts étroits ". La même volonté politique a été exprimée par le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah et à travers laquelle la multitude de contradictions, qui ont été évoquées, certaines à l'occasion de l'ouverture de la Session du printemps des deux Chambres parlementaires, est présentée à partir d'une mise en garde qui exclut le didactisme ennuyeux. Bien au contraire, la cohésion nationale, la prise en charge des revendications légitimes sociales, le dialogue, la vigilance se relaient et s'entrecroisent pour rendre toute la richesse socio-politique de l'Algérie. Pour M. Bensalah " la meilleure façon d'exprimer une revendication ou une préoccupation, reste le dialogue, dont il faut multiplier et en diversifier les tribunes ". Il a précisé dans cette direction que le gouvernement œuvre à prendre en charge les revendications légitimes, parmi celles que soulèvent certaines catégories sociales, induites par la disparité dans le rythme de réalisation des projets d'un secteur à l'autre et d'une région à une autre, ce qui engendre des dysfonctionnements qu'il faut traiter de manière graduelle et dans les délais nécessaires. Plus explicite, le président de la deuxième Chambre parlementaire dira : " Même si on est compréhensif vis-à-vis des revendications *rationnelles, il n'en demeure pas moins que l'on s'inscrit en porte-à-faux avec les positions de ceux qui appellent à investir la rue et en faire un lieu de protestation, de manifestation et de revendication. Il a dans cet esprit, souligné "l'importance et la nécessaire conjugaison des efforts, afin de renforcer la cohésion nationale et consolider l'unité nationale à travers l'unification de nos rangs ", d'autant rappelle-t-il, que " nous faisons face à une conjoncture politique et sécuritaire difficile, ce qui constitue une menace permanente tout au long de nos frontières ". Très attendu, le discours de M. Bensalah au tire de deuxième homme politique de l'Etat, ses rappels sont forts appréciés, comblent avec détermination une grande lacune dans les réponses à l'opposition. Le président du Conseil de la nation a abordé presque tous les domaines avec beaucoup de vérités et de profondeur politique. Il justifie ses propos ; il s'agit face à l'importance crise de la préservation de la stabilité du pays, de restituer à l'acte politique la place qui lui est sienne dans la société, mais cet acte-pratique politique et aussi démocratique ne doit pas se couper du peuple ; bien au contraire, les partenaires sollicités en priorité , est encouragé au dialogue et à de venir les principaux " protecteurs " de l'intérêt national , sont appelés à un débat, à un dialogue puissant afin de composer un front populaire solide. M. Bensalah estime que " le devoir impose à toutes les franges de la société, toutes tendances politiques confondues (classe politique en premier=, à revoir leur évaluation de la situation et revoir les priorités et les revendications, de manière à préserver l'intérêt supérieur du pays face aux défis et batailles qui l'attendent, en premier lieu la crise financière, la diversification de l'économie, et l'approfondissement de la pratique démocratique " . Dans ce même contexte, il a appelé la classe politique à élever le niveau du débat politique et à " éviter d'impliquer les Institutions républicaines et leurs symboles dans un débat stérile et inutile ". Il a exhorté les institutions jouissant d'une influence sur l'opinion publique, notamment les médias et les acteurs de la société civile " à assumer leur rôle en matière de sensibilisation quant aux difficultés et défis que nous imposent l'étape actuelle, tout en sollicitant la participation de tout le monde, à garantir le climat nécessaire, empreint de démocratie, de transparence et d'intégrité, lors des prochaines élections présidentielles, afin de choisir les personnes les plus aptes à assumer une bonne gestion du pays et de ses institutions". Le président du Conseil de la nation rappelle : " L'intérêt national suprême exige de nous tous, et plus que jamais, de renouveler la demande à l'homme qui a réalisé tous ces acquis et permis le retour de la paix et de la stabilité, à l'homme qui a permis à la jeunesse d'espérer en un avenir prometteur en jetant les jalons d'un Etat moderne doté d'institutions constitutionnelles fortes et qui travaillent en symbiose et cohésion…je dis , l'inviter à poursuivre son œuvre dans la même voie et la même orientation ".