"L'Algérie est encore debout et saura résoudre les problèmes et défis auxquels elle est confrontée, grâce à la coordination de ses institutions constitutionnelles "et que " les appels émanant de certaines brebis galeuses sont creux et manquent de crédit ", a martelé lundi, le président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah lors de la séance de débat du Plan d'action du gouvernement présenté par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Expression systématique et formalisée quant à la stabilité du pays, elle traduit les volontés et les espoirs du peuple algérien qui entend poursuivre le combat et faire succéder à la décennie noire, mais aussi à la crise économique et financière actuelle, celle, tout aussi dure, mais plus longue, du développement. Dans ce cadre, M. Abdelkader Bensalah a souligné que le débat du Plan d'action du gouvernement par les membres du Conseil de la Nation " prouve que l'Algérie sous la direction du président de la République, interagit avec toutes les échéances et rendez-vous et compose avec les derniers développements de la manière la plus ordinaire, grâce à la coordination et la complémentarité de ses institutions constitutionnelles ".M. Bensalah ajoute : " La présentation par le gouvernement de son plan d'action devant le Parlement, est une preuve de plus de la fluidité de la performance institutionnelle en Algérie ". Il a tenu aussi a rappelé que " la Présidence de la République suit de très près et avec un grand intérêt tout ce qui se passe dans le pays. Le débat du plan d'action du gouvernement constitue une opportunité de dialogue entre les deux institutions exécutive et législative, lesquelles tendent à instaurer un véritable dialogue institutionnel visant à consacrer l'exercice de la démocratie et à renforcer la transparence intentionnelle dans le cadre de l'Etat de droit ". Cette fluidité de la performance constitutionnelle est donc menée selon une stratégie qui a incité l'ensemble de l'édifice républicain à opter pour une plus large, profonde démocratie apaisée basée essentiellement sur le dialogue et la concertation. Faut-il voir ici, comme d'aucuns ont cru le comprendre et d'en être convaincus, un choix délibéré en faveur du renforcement des institutions de la République, et pour un rôle crucial des institutions populaires. Une telle option républicaine, en vérité, est basée sur la détermination de transformer radicalement la physionomie socio-politique du pays et ce n'est pas un hasard si ce processus est stipulé par la nouvelle Constitution amendée. Il s'agit ici de changer l'homme et la société. Un tel choix, une telle option ne peuvent souffrir aucune hypothèque. Il est certain qu'avec l'adhésion des uns et des autres à un dialogue national, avec le corps social et la classe politique nécessaires pour la consolidation du renouveau national, est une affaire à la portée de n'importe quelle partie prenante ayant à sa disposition toutes les garanties. Mais le manque d'inspiration qui caractérise une certaine catégorie politique et sociale est encore plus incroyable, même choquant quand on constate que le discours n'a pas changé depuis très longtemps. Comme à leur habitude, ceux que M. Abdelkader Bensalah qualifie de " brebis galeuses manquant de crédit ", aiment à brouiller les pistes de la cohésion nationale, celles du dialogue national pour l'intérêt de la Nation en se lançant dans le rejet de la faute de leurs échecs sur d'autres. Hier, c'était la Réconciliation nationale et l'Institution militaire qui étaient la cible pour avoir " imposé" de mauvaises mesures… Aujourd'hui, c'est la faute de la Constitution, du programme politique en vigueur et surtout du peuple qui a refusé la manipulation et les incitations aux désordres publics ; agenda de l'opposition et des partis de la mouvance islamistes en singulier qui tient à un remake des années 90, bien sûr avec une coordination totale avec les dirigeants de l'ex-FIS. Au lieu de parler des moyens, des instruments, des projets de sortie de crise, du redressement économique et de la préservation des acquis sociaux, ces " brebis galeuses " continuent à jeter l'anathème sur l'Etat et ses institutions légitimes et républicaines en utilisant la rumeur, l'intox, la propagande et des tactiques politiciennes ridicules. Ils croient que les Algériens s'impressionneront face à ce type de gesticulations. La réalité est tout autre aujourd'hui : le citoyen de l'Algérie profonde, celui sourd au microsome algérois ne peut qu'être frappé de dégoût devant la bassesse, mais aussi l'incompétence politique et démocratique d'une certaine classe politique Car un certain nombre d'idées machiavéliques ressortent de l'activisme et de la " production " du discours politicien. L'opposition affichée au plan d'action du gouvernement et à la mise en œuvre du programme présidentiel et qui ne détient aucune majorité au Parlement ni d'ancrage au sein de la société algérienne sans pour autant être crédible dans son activité commence à se sentir dans un couloir étroit dans les cadres du champ démocratique. Elle a besoin, pour s'affirmer davantage dans ce champ démocratique et élargir ses bases, d'être en mesure de formuler des programmes plus ambitieux, des discours dépourvus d'arrière-pensées politiciennes que ceux qu'autorise l'arène politique actuelle où cette opposition s'est souvent établie. D'où, dans la perspective et le respect mutuel entre l'Etat et l'opposition, la recherche de points de contacts qui permettent une certaine démocratie et un acte politique apaisés. A ce niveau, la volonté du Chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, l'entrée en vigueur de la nouvelle loi fondamentale du pays amendée dans le cadre de l'Etat de droit devrait faciliter les choses permettant de combler le fossé qui, depuis des années, sépare les deux camps. A moins d'un entêtement des chefs de file de l'opposition et qui rappelle les conclaves insidieux de " Mazafran I et II ". Il faut se le dire tout de suite : la remise en cause de la légitimité du Président Abdelaziz Bouteflika, des institutions de la République, les acquis politiques, économiques et sociaux est l'acte non seulement le plus ulcérant, mais aussi le plus ignorant de toute l'histoire de la République. Cette attitude négative envers l'édifice républicain construit par le peuple algérien et sauvegardé par l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de son aînée la Glorieuse Armée de libération nationale (ALN) est posée plus que jamais. Tout se passe pour l'opposition comme si, pour l'Algérie, les fondements de l'Etat républicain, le Message de Novembre 54, les sacrifices des martyrs, la Réconciliation nationale n'existaient pas, même à l'état d'éventualité.