Les ports algériens doivent, désormais, adapter en permanence leurs équipements et leurs offres de service pour répondre aux besoins de leurs clients, armateurs ou chargeurs, et à l'évolution du transport maritime et du commerce mondial. La très forte croissance des trafics de conteneurs liée à la mondialisation de l'économie et portée notamment par la croissance très importante des échanges entre l'Asie, l'Europe et la Méditerranée est l'un des défis que doivent affronter les ports algériens, notamment le port d'Alger. Ce dernier doit, en effet, faire face aux nouveaux défis avec la volonté d'inscrire sa politique d'aménagement dans un objectif de développement durable répondant aux préoccupations actuelles. C'est ainsi que le port d'Alger a décidé de la libéralisation de ses activités commerciales. Ce port omnium aux multiples activités, d'une situation géographique privilégiée, créera, sans doute, une concurrence positive. Selon le PDG du port d'Alger, Abelhak Bourouai, l'ouverture au privé concernerait les activités commerciales, tandis que le domaine portuaire demeurerait propriété de l'Etat. "Depuis 1995, il y a une évolution de la situation dans le monde et le port d'Alger ne peut rester en marge de cette évolution", déclare-t-il, dans un entretien à l'APS. Pour commencer, l'entreprise portuaire s'est donnée pour objectif de traiter 800 000 conteneurs en 2012, contre 530 000 en 2007, soit une progression de 20% par rapport à 2006. La première opération a débuté il y a quelques jours avec l'enlèvement et la destruction des marchandises avariées de plus de 430 conteneurs sur les 1100 conteneurs entassés depuis des années, et ce, dans le but de désengorger le port qui connaît un accroissement du mouvement de marchandises et de faciliter les procédures de dédouanement des marchandises au profit des opérateurs. Les services des douanes algériennes avaient, rappelons-le, accordé en février dernier un délai d'un mois, jusqu'au 1er mars courant, aux importateurs des marchandises entassées dans les différents ports du pays pour les enlever avant de procéder à leur vente aux enchères. Se référant à l'article 50 de la loi de finances 2008, les services des douanes avaient adressé un avis aux personnes, entreprises et institutions concernées par les marchandises ayant dépassé le délai légal de séjour en dépôt de douanes, fixé à quatre mois, avant de procéder à leur vente aux enchères publiques. Pour cela, l'administration des douanes a ouvert, depuis quelques temps, de nouveaux espaces comme le port sec sis à Rouiba et dans des zones annexes au port pour les procédures de dédouanement. Ces espaces annexes ont grandement contribué à alléger la pression qui caractérise les quais du port, lesquels ne peuvent plus contenir les quantités de plus en plus importantes de marchandises importées ou destinées à l'exportation. Ce qui a aidé à traiter pas moins de 11,241 Mt de marchandises en 2007. L'année 2007 a été, toutefois, marquée par la hausse de toutes les activités du port, à l'exception des trafics voyageurs et véhicules lesquels étaient en baisse respectivement de 5,93% et de 6,29%.