L'Union générale des travailleurs algériens compte près de 3 millions d'adhérents au mois de septembre, a annoncé dimanche à Alger, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. "Nous avons enregistré jusqu'au mois de septembre 2,9 millions adhérents au sein de notre organisation syndicale", s'est-il réjoui devant les responsables syndicaux, lors d'une réunion de la direction de l'UGTA et de ses différentes instances. Il a appelé dans ce sillage "à préserver la démocratie et la lutte syndicale car elles représentent la base de tout le travail pour avoir ses droits, même si, a-t-il reconnu, les travailleurs rencontraient parfois des "difficultés". Pour lui, la réussite de l'action syndicale justement, revenait à respecter le parcours militant, le dévouement et l'abnégation en tranchant l'élection des syndicalistes par les urnes en toute démocratie, relevant que "le népotisme, le favoritisme et les passe-droits doivent être bannis". Evoquant l'histoire de l'UGTA, qui puise ses racines dans le mouvement national, il a assuré que cette dernière avait depuis sa création même, la double vocation: la défense des intérêts des travailleurs et les intérêts suprêmes de la nation. Concernant l'Institut national des études de la recherche syndicale (INERS) d'El Achour, le premier responsable de l'UGTA a indiqué que celui-ci avait permis de former durant les 10 dernières années 200.000 syndicalistes dont 45% consacrés à la formation de la Femme travailleuse. Ces éléments ont permis à l'UGTA d'être à l'avant-poste dans les différentes luttes syndicales et d'être présente au front social et dans la société civile, en faisant prévaloir le dialogue et la concertation pour arracher les acquis des travailleurs, dira-t-il. Par ailleurs, les dirigeants de l'UGTA ont adopté à l'unanimité une motion spéciale pour la création du "Front populaire", en soutenant "la poursuite de l'œuvre du Moudjahid Abdelaziz Bouteflika qui a généré et génèrera encore des avancées majeures qu'elles soient économiques, sociales, démocratiques ou républicaines". L'UGTA "se déclare mobilisée autour de l'appel du président de la République à construire +le Front populaire solide+, pour contrecarrer autant toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion que pour faire face de façon déterminée à tous les fléaux et en premier lieu la corruption et la drogue", peut-on lire dans la motion spéciale. Il a mis à l'index, dans ce sillage, ceux qui veulent semer "la zizanie" dans les rangs de l'UGTA, en s'attaquant en premier à sa personne en le donnant comme partant et retraitable, relevant n'avoir rien à cacher sur sa maladie, un cancer qu'il soigne actuellement. "Il disent que je suis retraitable, partant et malade. Oui je suis malade et ce n'est pas une honte, j'ai un cancer que je soigne", a-t-il dit. Citant les réalisations du président de la République Abdelaziz Bouteflika, notamment la réconciliation nationale, le paiement par anticipation de la dette extérieure, l'officialisation de Tamazight et la consécration de Yennayar comme Fête nationale, M. Sidi Saïd a indiqué qu'elles avaient permis à l'Algérie d'être dans sa phase de paix et de stabilité.