Le développement durable est une réalité stratégique dans notre pays . Il s'inscrit dans le respect de ses valeurs fondatrices et se traduit tant dans sa gestion interne que dans ses interventions.mais prend aussi sa source des réformes et particulièrement la réforme du systeme bancaire. Le principe fondamental de la politique de réforme bancaire en Algérie est de réunir toutes les conditions propices pour donner une impulsion puissante au développement durable eu égard à la place qu'occupe le système bancaire dans ce processus en tant que maillon entre l'épargne individuelle et institutionnelle d'un coté, et l'investissement public ou privé, de l'autre. Dans ce contexte, le président de l'Association nationale des économistes algériens (ANEA), M.Hassan Bahloul, a affirmé mardi que " la concrétisation d'un développement durable demeure tributaire d'un système bancaire issu des rapports d'intégration entre ce système et le mouvement économique". Intervenant lors des travaux du séminaire sur la réforme du système bancaire en Algérie, il a souligné que cette relation de cumul et d'intégration "devrait permettre l'émergence d'un mouvement économique actif favorisant une fluidité de capitaux". Dans son diagnostic de la situation du système bancaire, le conférencier a constaté "l'absence de compétitivité" entre les institutions bancaires publiques et privées, en plus de la faiblesse du capital étranger en dépit, a-t-il dit, de la stratégie de réforme prônée par l'Etat portant sur la loi monétaire et de crédits, la loi de compétitivité et la loi de finances complémentaire. L'économie algérienne a enregistré durant les années 90 un "certain recul" traduit par la réduction sensible de l'emploi qui est passé de 140 000 postes (en 1984) à moins de 75 000 postes, en plus des effets du pléthore et de compression des travailleurs estimé à 500 000 employés durant ces années, avant de connaître, a noté l'orateur, une "certaine relance" en 2000 et 2006 où une réduction du taux de chômage de 30 à 13 %, et le fardeau de la dette extérieure de 30 à 3 %, chutant de 28 milliards dollars à 4,5 milliards dollars en 2006, ont été relevés, a-t-il signalé. " Le système bancaire n'a "pas atteint les objectifs escomptés ", dont la majorité des crédits alloués par l'Etat sont des prêts à court et moyens termes, soit un taux de 97 % de la totalité des prêts alloués", a en outre estimé le président de l'ANEA, soulignant, à ce propos, que les expériences réussies ''nécessitent'', à l'image des expériences menées en Chine et en Inde, une "stratégie graduelle" en matière de gestion administrative "prenant en compte la faisabilité de développement du système bancaire". Le conférencier a estimé que la réussite du système bancaire en Algérie demeure tributaire d'une stratégie devant servir le développement durable du pays. Initiée par le département de gestion de la faculté de droit et sciences économiques de l'université Kasdi-Merbah de Ouargla, cette seconde édition du séminaire enregistre la participation des économistes, experts et enseignants venus des universités du pays, d'universités arabes et européennes. Le programme de ce séminaire prévoit des orientations organiques et d'audit dans les banques (cas d'Algérie), l'impact du Fonds monétaire international (FMI) sur le système bancaire algérien, le développement et la modernisation du système bancaire en Algérie, l'adaptation de l'audit en fonction des normes internationales. L'expérience des banques islamiques et arabes constituent entre autres axes retenus au programme de ce séminaire de deux jours. Deux ateliers ont, à cette occasion, été mis en place pour l'examen de deux axes inhérents au "développement et modernisation du système bancaire" et "la mise du système bancaire algérien au diapason des changements internationaux". La réforme du secteur bancaire et financier devrait constituer " la priorité des réformes " structurelles engagées par l'Algérie pour qu'elle puisse tirer profit d'une situation financière favorable.