La Journée de la diplomatie algérienne, coïncidant avec le 8 octobre de chaque année, a été célébrée lundi au Centre International des Conférences (CIC) à Alger.
Une cérémonie a été organisée à l'occasion du 56ème anniversaire de cette journée, présidée par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, en présence du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, des membres du gouvernement ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger.
La voix de l'Algérie s'est affirmée depuis l'indépendance La voix de l'Algérie, rétablie dans le concert des Nations libres, s'est affirmée depuis l'indépendance comme "une voix crédible, respectée, écoutée et recherchée", a affirmé lundi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. "La voix de l'Algérie ainsi rétablie dans la plénitude de ses droits s'est affirmée, durant ces 56 années d'indépendance, comme une voix crédible, respectée, écoutée et recherchée", a-t-il souligné dans une allocution prononcée à l'occasion de la Journée de la diplomatie algérienne. Abdelkader Messahel a soutenu, dans ce contexte, que la diplomatie algérienne a réussi à inscrire à l'actif et au palmarès de l'Algérie de "nombreuses réalisations" en matière notamment de lutte en faveur du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, du règlement des conflits par les voies pacifiques, le dialogue et la négociation, de la promotion des droits de l'homme et des libertés fondamentales, de l'avènement d'un ordre économique international et de rapports de coopération plus justes et plus équitables, et de lutte contre ces nouveaux fléaux que sont l'extrémisme violent et le terrorisme. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé, à ce titre, qu'Alger a été qualifiée de "Mecque des révolutionnaires", en reconnaissance de son soutien et de son engagement actifs dans la défense de la cause des peuples en lutte pour l'exercice de leurs droits légitimes et inaliénables à l'autodétermination. Il en veut pour preuve, le soutien "ferme et déterminé" que l'Algérie continue à apporter aux peuples du Sahara occidental et de Palestine, soulignant que la cause de la paix a mobilisé, "avec succès", les efforts, les ressources et la créativité de la diplomatie algérienne pour "l'heureux aboutissement d'un grand nombre de situations conflictuelles dans lesquelles sa contribution a été sollicitée". Le ministre a cité, à ce propos, l'accord de 1975 sur le différend territorial entre l'Iraq et l'Iran, la libération des otages américains en 1981 ainsi que l'accord de Paix entre l'Ethiopie et l'Erythrée qui permet aujourd'hui à ces deux pays voisins de normaliser leurs relations. Il a rappelé également que la présidence de la 29ème session de l'Assemblée générale des Nations unies avait connu, sous la présidence du président Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, "un de ses moments les plus historiques" avec respectivement la suspension du régime raciste d'Apartheid et l'admission de l'OLP en tant qu'unique représentant légitime du peuple palestinien. "C'est cette volonté d'œuvrer, sans réserves et en toute honnêteté, à la recherche, par la voie du dialogue et la négociation, de solutions pacifiques fondées sur la légalité internationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le respect de l'unité, de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de la cohésion nationales des Etats concernés qui anime en permanence mon pays et guide les efforts soutenus de sa diplomatie en faveur du retour rapide de la paix, la sécurité et la stabilité au Mali et en Libye", a-t-il expliqué. Selon le ministre des Affaires étrangères, les objectifs essentiels de la politique extérieure et de l'action diplomatique algérienne sont "la paix, la stabilité et une coopération économique et commerciale fondée sur le respect mutuel, l'équilibre des avantages et la solidarité dans notre voisinage immédiat, comme dans nos espaces d'appartenance arabe, africain et méditerranéen, ainsi qu'à l'échelle globale". Il a fait remarqué, à ce titre, que "celle-ci se déploie dans un voisinage géopolitique caractérisé par la multiplication de divers défis", citant l'aggravation de la menace terroriste et une instabilité endémique dans cet environnement, lesquelles contribuent, selon lui, au "développement de nombreux fléaux tels que la migration illégale, le crime organisé transnational ou encore le trafic de drogues, d'armes et d'êtres humains". En dépit d'un environnement régional instable, l'Algérie reste un "pays stable et en paix, grâce à la ferme détermination du président de la République", a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, soulignant que cette détermination s'est traduite par "les politiques, stratégies et programmes de développement mis en œuvre à cette fin depuis 1999". Abdelkader Messahel a affirmé, dans ce contexte, que "l'Algérie consacre aujourd'hui ses efforts et ses ressources à la construction de l'Etat républicain, démocratique et social, inscrit dans le cadre des principes islamiques, fidèle en cela au serment du 1er Novembre 1954". "La concorde civile, la réconciliation nationale et le vivre ensemble en paix, thèmes sous lesquels nous avons placé cette célébration, sont des dimensions fondamentales et complémentaires de la démarche de paix et de renforcement de la cohésion nationale prônée et mise en œuvre avec conviction et détermination par M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République", a-t-il ajouté. Citant le président Bouteflika, le ministre a estimé que "pour que le dialogue entre les cultures et les civilisations soit fécond, et conduise l'humanité vers le bonheur espéré, pour gagner le pari du vivre ensemble, il est impératif que nous renforcions cette prise de conscience par des actions concrètes". Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu, en outre, que "la promotion de la politique de réconciliation nationale dans son sens le plus large, l'ancrage de la démocratie dans les textes, dans les esprits et dans la pratique des institutions, la consolidation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, en particulier ceux des femmes et des jeunes, le renforcement de l'Etat de droit ainsi qu'une attention renouvelée à l'amélioration en permanence de la bonne gouvernance sont autant de priorités de l'action gouvernementale qui confortent la stabilité du pays, renforcent la confiance dans les institutions et permettent au pays de mieux défendre et traduire ses intérêts sur le plan international". Il a salué, à l'occasion, le "rôle déterminant" joué par les forces de sécurité, sous la conduite de l'Armée nationale populaire, dans l'élimination de la menace terroriste et le retour de la paix, la stabilité et la sécurité au pays
"Non-ingérence" dans les affaires internes des pays L'Algérie reste sur sa position et maintient son principe de "non-ingérence" dans ses affaires politiques et celles des autres pays, a réaffirmé M. Messahel, prônant le dialogue et la réconciliation nationale pour la résolution des conflits. " L'Algérie reste ferme sur sa position politique de non-ingérence dans les affaires de l'Algérie et les affaires internes des autres pays. C'est un pilier et un des fondamentaux de la diplomatie algérienne", a déclaré M. Messahel en marge de la cérémonie célébrant le 56e anniversaire de la Journée de la diplomatie algérienne sous le thème: "La diplomatie de la paix et de la réconciliation". Le chef de la diplomatie algérienne a poursuivi, que le président de la République Abdelaziz Bouteflika a toujours appelé au dialogue et aux négociations pour régler les conflits sans aucune ingérence "car nous croyons que la solution réside dans le dialogue entre les différentes parties en conflit au sein du pays" citant pour exemple la Syrie, la Somalie, le Soudan et la Libye. M. Messahel, a assuré qu'avec l'expérience algérienne en la matière, il a été confirmé que l'approche de négociations et non-ingérence de l'Algérie qui prône le dialogue entre les belligérants est efficace dans le règlement des conflits. "L'Algérie a donné une leçon au monde, et l'approche algérienne autour de la réconciliation nationale, a été approuvée et reconnue à l'échelle internationale pour devenir une référence dans la résolution des conflits", s'est félicité le ministre des Affaires étrangères. Interrogé sur la situation en Syrie, où le ministre avait effectué une visite en 2016 pour transmettre un message de réconciliation nationale, M. Messahel a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre cette approche pour régler la crise. "Il n'y a pas d'autres alternatives que la réconciliation nationale si nous voulons réellement régler les conflits", a-t-il souligné. La solution, poursuit-il "doit provenir du peuple lui-même (..), nous appelons au dialogue et à la réconciliation", a conclu M. Messahel. La Journée de la diplomatie algérienne est célébrée le 8 octobre de chaque année. C'est un évènement qui coïncide avec le jour où le premier président de l'Algérie indépendante Ahmed Ben Bella avait hissé les couleurs du drapeau algérien au siège des Nations unies à New York le 8 octobre 1962. Une cérémonie a été organisée à l'occasion du 56ème anniversaire de cette journée, présidée par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, en présence du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, des membres du gouvernement ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger.