Participant aux travaux de la 8è réunion ministérielle du forum sur la coopération sino-arabe, tenu à Pékin, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, a qualifié le partenariat stratégique et les relations sino-arabes d'«exemple de réussite» de la coopération Sud-Sud, se dirigeant vers «la concrétisation d'une véritable complémentarité» dans divers domaines. Lors de son intervention Messahel a affirmé que dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du forum de 2016-2018, le partenariat stratégique sino-arabe a connu un progrès significatif dans tous les domaines, tout en se félicitant à l'occasion des relations sino-arabes qui « se dirigent constamment vers la concrétisation d'une véritable complémentarité dans les domaines technique, scientifique et culturel, la consolidation de l'investissement dans les projets d'infrastructures de base et le renforcement des capacités de production dans plusieurs pays arabes, ainsi que le rapprochement entre les opérateurs économiques arabes et chinois dans des projets productifs ». Un partenariat également qualitatif et constituant un exemple de réussite de la coopération Sud-Sud, selon le représentant de la diplomatie algérienne dans la mesure où il ne se limite pas uniquement à la coordination en matière de questions politiques et sécuritaires d'intérêt commun et à la coopération dans les domaines économique et commercial, mais englobe, aussi, le renforcement des échanges culturels entre les peuples arabes et la Chine. Dans ce contexte, Messahel a également exprimé l'aspiration de l'Algérie à élargir les perspectives de la coopération sino-arabe à travers ce forum et son programme exécutif (2018-2020). Concernant les relations entre l'Algérie et la Chine qui célèbrent, cette année, le 60e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques, le chef de la diplomatie algérienne s'est félicité des relations privilégiées liant les deux pays, lesquelles sont encadrées par la Déclaration portant établissement d'un partenariat stratégique global algéro-chinois, signée en 2014, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue chinois, Xi Jinping. Par ailleurs, cette rencontre a également été l'occasion pour le chef de la diplomatie algérienne d'aborder les questions internationales. Dans ce sens, il a rappelé que depuis son indépendance, l'Algérie a toujours défendu les principes des Nations unies, notamment la préservation de la paix et de la sécurité internationale et le règlement des conflits à travers le dialogue, les moyens pacifiques et le développement des relations amicales entre les nations sur la base du droit des peuples à l'auto-détermination et de la non-ingérence dans leurs affaires internes. Aussi, a-t-il ajouté que l'idée du « Vivre ensemble en paix » enracinée dans la personnalité algérienne et qui a été portée par le président de la République, rejoint dans ses principes et ses objectifs, le concept de l'édification de la "Société de destin commun pour l'humanité" développé par le Président Jinping. Ce qui appelle, selon le ministre à oeuvrer ensemble pour la concrétisation d'une paix durable dans le monde, basée sur la justice, le dialogue et la rencontre entre les civilisations et cultures. Abordant la situation qui prévaut dans plusieurs régions du monde, Messahel a souligné que l'Algérie « n'épargne aucun effort » en vue de lutter contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé, aux plans régional et international, à même de servir la stabilité et la paix, d'autant plus que la région arabe avait souffert et souffre toujours des retombées de l'instabilité et des interventions étrangères. Cela dit, et entre autres questions soulevées par le ministre, il y a lieu de citer la question palestinienne et les crises libyenne, syrienne et yéménite. Dans ce sens, Messahel a réaffirmé le soutien soutien ferme de l'Algérie aux droits légitimes du peuple palestinien pour l'établissement de son Etat indépendant avec El Qods Echarif pour capitale, aux frontières de 1967. Pour ce qui est de la crise libyenne, il a réitéré la détermination de l'Algérie à poursuivre ses efforts en vue de soutenir le règlement de cette crise sous la supervision de l'ONU, à travers la solution politique qui passe par le dialogue inclusif et la réconciliation nationale entre les libyens et le rejet des interventions étrangères, à même de garantir le retour de la stabilité en Libye et de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, ainsi que l'unité et la cohésion de son peuple. Enfin, concernant le Syrie et le Yémen, Messahel a appelé à la nécessité d'une solution politique, du dialogue et de la réconciliation pour de mettre fin à ces crises en Syrie et au Yémen, en vue de préserver la stabilité et la souveraineté de ces deux pays frères et concrétiser leurs aspirations à la sécurité, à la stabilité et à la vie décente.