En dépit d'importants moyens consentis pour prévenir des préjudices provoqués par les intempéries (plus de 200 milliards de dinars) les fortes chutes de pluie du mois de septembre dernier sur diverses régions du pays, se sont traduites par de sérieux dégâts accompagnés parfois de pertes humaines. Accueilli, mercredi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a imputé la situation au " nouveau conteste météorologique " créé par le " réchauffement climatique ", mais également, ajoute-t-il, à ses effets induits, se traduisant par une récurrence des précipitations ". M. Hocine Necib rappelle que c'est par suite des inondations observées, tour à tour, à Bab el Oued, Ghardaïa, Al Bayadh, Sidi Bel-Abbès et M'Sila, qu'un vaste programme de réalisation de plus de 600 infrastructures avait été activé aux fins d'assurer la protection des villes, " jusqu'à une certaine proportion ". Il observe, cependant, que ces infrastructures, " dans ce nouveau contexte de dérèglement climatique " caractérisé par des orages violents, doivent être accompagnées par une série de mesures impliquant d'autres secteurs. Il tient à noter que le pays s'est " heureusement " engagé, depuis les années 2000, dans la construction de grands barrages et de retenues collinaires, une chaîne d'ouvrages dont il explique qu'elle contribue à fortement diminuer l'impact des crues. Le ministre annonce, d'autre part, qu'en coopération avec l'Union européenne, une stratégie de lutte contre les inondations a été élaborée, dont les mécanismes de mise en œuvre, précise-t-il, vont impliquer plusieurs intervenants, dont ceux chargés de déclencher les alertes en cas de danger imminent. En plus de la poursuite des constructions d'ouvrages de protection contre les crues, il fait part d'un vaste programme de prévention à entreprendre en collaboration avec le ministère de l'Intérieur sur plus de 600 sites identifiés, consistant notamment " à libérer les cours d'eau ", dont le passage, souligne-t-il, est, " au mépris de la loi ", obstrué par des constructions illicites et autres décharges publiques. Selon M. Necib, plus de 50% des inondations observées dans les villes sont la conséquence de débordements d'oueds obstrués, parce que n'ayant plus la capacité d'assurer l'écoulement normal des eaux générées par les intempéries.