La Russie et l'UE pourraient passer aux transactions en devises nationales, dont l'euro, a récemment déclaré le vice-ministre russe des Finances. Ce qui pourrait conduire au renforcement de la monnaie européenne ainsi que garantir la sécurité des livraisons, notamment énergétiques. La Russie considère l'utilisation de l'euro dans son commerce avec l'Union européenne comme première étape de la dédollarisation, a déclaré aux journalistes le vice-ministre russe des Finances Vladimir Kolytchev. Entre autres, ce changement pourrait concerner le commerce de ressources énergétiques. "Nous croyons qu'au moins comme première étape, l'option principale que nous pouvons réaliser à court et à moyen terme est de passer aux devises nationales, dont l'euro, dans les règlements avec nos partenaires de l'UE, y compris pour les livraisons de nos ressources énergétiques", a-t-il expliqué. Selon lui, cette mesure pourrait renforcer l'euro ainsi que garantir la sécurité des livraisons, notamment si les États-Unis imposent des restrictions sur les paiements en dollars. M. Kolytchev estime que, l'euro étant une monnaie de réserve, il sera plus facile d'accomplir cette transition. "Dans le même temps, le yuan n'est pas une monnaie de réserve à part entière mais nous espérons que les progrès dans l'utilisation de l'euro nous pousseront à accélérer le même processus avec la monnaie chinoise", a-t-il ajouté. Pour rappel, le 4 octobre dernier le ministre russe des Finances avait admis l'éventualité de mesures d'incitation afin de faire passer les sociétés publiques russes aux paiements en roubles et en devises nationales de leurs partenaires. Il avait précisé que les pays européens pensaient d'ores et déjà à renoncer à la monnaie américaine dans leurs échanges avec la Russie.