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Pétrole : Pourquoi le baril à 100 dollars fait-il trembler ?
Publié dans Le Maghreb le 13 - 10 - 2018

Le prix du baril de pétrole a presque triplé depuis le début 2016 et s'approche dangereusement du seuil symbolique des 100 dollars. Résultat, le président américain s'attaque à l'Opep et les industriels se plaignent des tensions politiques.
Tour d'horizon des enjeux de cette montée des cours de l'or noir.

Qu'est-ce qui fait grimper les prix ?
La plupart des acteurs du marché partagent le même diagnostic: les prix ont grimpé quand les Etats-Unis ont rétabli leurs sanctions contre l'Iran le 7 août 2018.
"Malgré la hausse de l'offre, notamment aux Etats-Unis, les prix risquent de continuer à grimper car personne n'ose toucher aux barils iraniens par crainte de sanctions américaines", a écrit dans une note Abishek Deshpande, analyste chez JPMorgan.
Cette instabilité géopolitique est exacerbée par la baisse des réserves mondiales de brut, qui avaient atteint des niveaux records ces dernières années mais qui ont fortement diminuées quand l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont limité leur production à partir du début 2017.
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, a également souligné mercredi "la chute libre de la production vénézuélienne" provoquée par la crise politique que traverse le pays.

Les prix vont-ils encore grimper ?
Même les dirigeants des grands groupes pétroliers ne s'aventurent pas à donner de réponse définitive.
Le patron du géant britannique BP Bob Dudley a affirmé mercredi à Londres qu'il ne tablait pas sur un maintien des cours à 85 dollars, niveau auquel se situe actuellement le baril de Brent - la référence européenne du brut.
"Ça peut grimper ou baisser, des décisions ou des annonces pourraient faire évoluer les cours dans les deux sens", a-t-il commenté.
Pour le P-DG de Total, Patrick Pouyanné, "les marchés n'ont pas besoin de plus d'offre" et l'instabilité des prix est "provoquée par des décisions politiques", a-t-il affirmé mardi lors de la même conférence londonienne.
"Les prix grimpent à chaque tweet", a-t-il lancé, allusion aux commentaires acerbes du président américain Donald Trump contre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Qui souffre de la hausse des prix ?
Pour M. Birol, le marché de l'énergie s'approchera de la "ligne rouge", quand des prix trop élevés commenceront à peser sur l'économie mondiale.
Le prix du baril a rarement dépassé les 100 dollars, une première fois en 2008 puis entre 2011 et 2014. A chaque fois, les premières victimes du bond des cours sont les économies asiatiques.
En Inde, un des plus grands importateurs de pétrole au monde, la hausse récente a contribué à une chute de la monnaie locale qui rend les importations plus coûteuses, et "le prix de l'essence est déjà plus élevé que quand le prix du brut était à son plus haut historique", à plus de 140 dollars, a prévenu M. Birol.
En revanche, l'effet sur les économies plus riches pourrait être modéré, selon les analystes de Capital Economics.
"Avec un baril à plus de 100 dollars tout au long de 2019, les consommateurs des pays développés verraient leurs factures d'essence augmenter de 0,3% par rapport à cette année", ont-ils écrit.

Qui en profite ?
Officiellement, les producteurs restent prudents sur les gains réalisés avec la hausse des prix.
Les dirigeants de Total et de BP ont ainsi nié multiplier les projets et les investissements.
"La hausse des cours n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les producteurs", s'était défendu M. Pouyanné dans un entretien pour Bloomberg TV fin septembre, rappelant que les investissements dans les sources d'énergie alternatives sont dopés par un pétrole trop cher.
Mais les actionnaires des grands groupes pétroliers ne sont pas exactement à plaindre. Fin juillet, BP a augmenté son dividende pour la première fois depuis quatre ans.
Quant aux pays producteurs, les analystes de JPMorgan soulignent que des économies comme la Russie, le Brésil ou le Mexique souffrent du ralentissement de la croissance mondiale et des tensions commerciales, et ne tirent pas parti de la hausse des cours. De grands exportateurs comme l'Arabie Saoudite devraient en revanche voir leur trésorerie en profiter.

Les cours baissent
Les cours du pétrole se sont repliés mercredi, les investisseurs réévaluant à la baisse les conséquences de l'ouragan Michael sur l'industrie pétrolière américaine et anticipant une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 1,91 dollar pour terminer à 83,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour novembre a perdu 1,79 dollar pour clôturer à 73,17 dollars.
L'œil du puissant ouragan Michael a frappé mercredi en milieu de journée la côte nord-ouest de la Floride, au seuil de la catégorie maximale de 5 avec des vents relevés en moyenne à 250 km/h.
Mais pour l'industrie du pétrole, "c'est un non-événement", a estimé James Williams de WTRG Economics.
Des plateformes représentant environ 40% de la production dans le golfe du Mexique ont certes été évacuées par précaution, au cas où l'ouragan déviait plus à l'ouest. "Mais leur fonctionnement devrait revenir à la normale d'ici quatre à cinq jours maximum", a-t-il estimé.
Sur terre, la raffinerie la plus proche se trouve loin de la trajectoire de Michael, qui devrait s'affaiblir en traversant le sud-est des Etats-Unis d'ici jeudi, puis s'éloigner en direction de l'Atlantique vendredi, a aussi noté le spécialiste.
Les investisseurs se positionnaient également avant la diffusion des données hebdomadaires sur les stocks américains de produits pétroliers, publiées jeudi cette semaine en raison d'un jour semi-férie lundi aux Etats-Unis.
Pour la semaine achevée le 5 octobre, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, sur une baisse de 250.000 barils des stocks d'essence et de 1,8 million de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
Les acteurs du marché continuaient par ailleurs à s'interroger sur les effets de la perte des exportations de brut iranien, frappé à partir de novembre par des sanctions américaines.
La crainte de voir l'offre diminuer fortement sur le marché mondial alimente depuis plusieurs semaines l'envolée des cours de l'or noir.
Les prix de l'énergie sont en surchauffe et pourraient "franchir la ligne rouge" au quatrième trimestre, a d'ailleurs prévenu mardi le patron de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
"Mais il y a des signaux comme quoi les États-Unis pourraient autoriser des dérogations à certains pays, ce qui permettra au pétrole (iranien) de continuer à circuler sur les marchés occidentaux", a souligné Fiona Cincotta, analyste pour City Index.


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