Le Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA), un mécanisme de renforcement et de diversification des relations économiques, industrielles et commerciales entre l'Algérie et la France, créé en mai 2013, tiendra sa 5e session lundi après-midi à Paris. Les travaux, auxquels prennent par le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, et le ministre de l'Economie, Bruno Lemaire, seront coprésidés par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian. C'est la première réunion qui se tient après l'adoption, le 7 décembre dernier, du Document Cadre de Partenariat (DCP) pour les années 2018-2022. Le précédent (2013-2017) a été signé lors de la visite d'Etat en Algérie du président François Hollande en décembre 2012. Il avait défini les grands axes de coopération, tels que le renforcement du capital humain, le développement économique et durable, la bonne gouvernance, la modernisation du secteur public et le renforcement de la coopération décentralisée. La rencontre de lundi des responsables algériens et français permettra d'établir le bilan de la coopération entre les deux pays et d'examiner d'autres accords entre les deux pays, notamment dans le domaine économique, a-t-on indiqué. Mais à l'heure actuelle, rien n'a filtré ni sur le nombre de ces accords ni sur leur contenu. Les travaux du COMEFA seront précédés d'un entretien entre les deux MAE. Dans le programme, est prévue également la quatrième session du Dialogue stratégique, instauré entre les deux pays. Ce dialogue est un cadre informel permettant aux deux parties de confronter leurs analyses et d'échanger les informations se rapportant aux problèmes liés à la question sécuritaire. Au cours de la 4e session du COMEFA qui s'est tenue à Alger le 12 novembre 2017, rappelle-t-on, trois accords de partenariat et de coopération économiques ont été signés. Il s'agit d'un pacte d'actionnaires entre le Groupe PMO Constantine, le Groupe Condor, la société Palpa Pro et PSA Peugeot pour la production des véhicules en Algérie. Le deuxième accord portait sur un protocole pour la mise en place d'un consortium à l'exportation des fruits et légumes du pays, ainsi que d'un partenariat dans le domaine des produits agricoles Bio, et ce, entre les Sociétés Agrolog et Agromed. Le dernier concernait un pacte d'actionnaires entre le groupe public Elec El Djazair et le Groupe Schneider dans le domaine de la fabrication des équipements électriques de basse, moyenne et haute tension. La 4e session avait précédé la visite en Algérie du président français Emmanuel Macron le 6 décembre et les travaux à Paris, le lendemain de la visite présidentielle, du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), coprésidés par les Premiers ministres des deux pays, Ahmed Ouyahia et Edouard Philippe. Pas moins de onze accords de coopération ont été conclus, à l'issue du CIHN, entre les deux pays dans 5 secteurs : la santé, la formation professionnelle dans le domaine de l'électricité, l'agroalimentaire, l'entrepreneuriat, le livre et l'enseignement supérieur. Le CIHN est un instrument de pilotage du partenariat d'exception algéro-français. Il a été instauré à la faveur de la visite officielle, en Algérie en décembre 2012, du président François Hollande. Les responsables des deux pays ont salué, à maintes occasions, la densité et la diversité de la coopération depuis 1999, rappelle-t-on.