Confiance et transparence sont, l'une comme l'autre, essentielles, voire vitales à l'action publique. Elles sont la matrice de plusieurs constructions de la citoyenneté et surtout inhérentes à la démocratie participative : la revalorisation de la réforme de l'administration territoriale, l'intérêt particulier à accorder à la prise en charge des doléances et des préoccupations des citoyens, la bonne gouvernance locale, l'intégrité des responsables à tous les niveaux de l'administration territoriale en vue d'assainir la confiance entre l'administration et les administrés , la formation de l'opinion et l'expression de la citoyenneté : rien de tout cela n'est concevable sans la " Confiance-Transparence ". Deux principes, deux voies d'un même objectif, qui ne trouve de chemin de concrétisation sur le terrain que dans la recherche d'une articulation, d'un véhicule de l'information et de la communication entre les responsables locaux et les citoyens. Ce véhicule qui peut être de proximité sans équivoque est aujourd'hui rendu plus complexe et délicat par l'exigence croissante de transparence de l'action publique et par l'irruption massive des technologies de l'information, deux évolutions qui appellent selon les experts de la question " Une responsabilité accrue des pouvoirs publics : il leur incombe de concilier ce qui peut ou doit être rendu public avec ce qui peut ou doit faire l'objet de dialogue et de concertation ". Faire dans le renforcement de la confiance entre les pouvoirs publics et le citoyen, a été rappelé par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire lors de la récente installation des nouveaux walis et walis délégués, les appelant " A servir le citoyen, répondre à ses préoccupations et aspirations et à respecter la feuille de route tracée par le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika ". M. Bedoui avait demandé aux walis : “De faire montre d'un haut degré de conscience sur le terrain " et " de prendre l'initiative de la création des activités économiques en adéquation avec les potentiels et spécificités de chaque wilaya ". Ainsi les walis et à travers eux les élus locaux et les membres de l'exécutif, sont désormais astreints de mettre la mise en œuvre effective des principes et des valeurs qui fondent l'action publique et qui renforce ce faisant la confiance des citoyens dans les institutions de l'Etat ; elle en est de même un pilier dans la poursuite de l'application du programme présidentiel , elle est aussi un gage de probité des assemblées populaires élues (APC-APW), de la vie politique et sociale et elle participe à la mise en œuvre effective du service public et par conséquent de la justice sociale. En somme la prévention de toute forme de népotisme ou de favoritisme, de corruption ou encore de dérives administratives contraires à la Constitution et aux lois de la République. Par les temps qui courent, c'est souvent un défi ; avec des responsabilités accrues par la décentralisation mais des collectivités locales rognées par des charges croissantes et des ressources contraintes, les élus locaux sont quotidiennement comptables de leur gestion devant les habitants qui sont tout à la fois usagers, contribuables, électeurs, citoyens et concitoyens. En effet, la relation des walis, chefs de daïra, élus locaux avec les citoyens devrait être unique, directe, immédiate, transparente et encore suffisamment confiante pour maintenir un lien social de plus en plus malmené par les évolutions économiques, sociales et technologiques mais aussi par la mauvaise gestion de certains responsables au niveau local. La société civile dans ses expressions souvent adressées aux décideurs appelle la Justice à accomplir sa mission dans la sérénité afin d'assurer la quiétude et la bonne gouvernance au niveau local. Plus particulièrement cette exigence est soulevée de façon itérative par les administrés tant il y a un manque flagrant de complémentarité pour faire régner l'Etat de droit , la confiance, la transparence en vue de gagner l'adhésion des citoyens surtout au niveau local et surtout quand il s'agit d'élus qui par le fait d'être devant la justice pour répondre de divers délits en rapport avec leur mandat électif, perdent la confiance des citoyens tant leur mauvaise gestion est prouvée mais qui continuent à gérer les affaires de la population. A ce titre, cette question de la présence d'élus poursuivis en justice et encore en fonction, mérite une décision tranchante de la part des pouvoirs publics. N'est-ce pas là la mauvaise interprétation du Code communal qui est en cause et qui est cause de l'accélération du déclin de la confiance entre l'administration et les citoyens et, par voie de conséquence, l'émergence de confusion et de doute. C'est ainsi que les principes-clés qui encadrent l'action à la fois politique, économique et sociale des responsables locaux devraient consacrer l'indispensabilité de l'intégrité de chaque acteur local comme élément nécessaire à toute mise en œuvre de la démocratie participative, représentative, une volonté politique claire pour promouvoir la bonne gouvernance axée sur la participation effective des citoyens. Donc une confiance partagée qui mène à une voie profonde en direction de canaux valides pouvant assurer de façon durable la quiétude de la cohésion sociale, politique, la transparence, les valeurs de l'action publique et l'intérêt général.