Le secteur du rail se développe bien ces dernières années. Et son rôle dans l'animation de l'économie nationale n'est vraiment pas à expliquer au vu des améliorations et notamment dans le désenclavement des parties où le manque flagrant de cet outil de transport se fait beaucoup sentir. La preuve, pas plus tard qu'avant-hier, le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, a inauguré à Alger un nouveau centre de test des systèmes de signalisation et des télécommunications ferroviaires de dernière génération. Et voilà que la direction des transports de la wilaya de Blida qui annonce que la nouvelle gare routière de transport des voyageurs de Blida sera mise en service demain après six années de travaux. Lancés en 2013, les travaux de cette gare ont dû être arrêtés pour nombre d'entraves techniques et administratives, dont certaines relatives à la réalisation de ses entrées et sorties, dans un soucis d'assurer une meilleure fluidité du trafic. Ainsi, les lignes de transport inter-wilayas et interurbaines reliant Blida aux gares de Larbâa (à l'Est) et El Affroune (à l'Ouest) "seront transférées à partir de vendredi prochain de l'ancienne gare Kessab, mitoyenne au stade Mustapha Tchaker, à la nouvelle gare routière située à la cité Ramoul", précise la même source. Quant au transfert des autres lignes et des taxis de location, il interviendra, "lundi prochain", a relevé la même source, avant de faire état de la création de nouvelles lignes de transport qui relieront cette nouvelle gare au marché Kessab et à l'hôpital Franz Fanon. Cette nouvelle gare multimodale de Blida a été conçue pour accueillir 700 bus pour un volume quotidien de plus de 20.000 voyageurs. A l'opposé de l'ancienne gare, ne disposant ni de salles d'eau ni d'arrêts pour les bus, la nouvelle gare routière de Blida, qui s'étend sur une surface de 60.000 m2, dispose de toutes les commodités modernes nécessaires pour assurer le bien-être des voyageurs, dont des restaurants, des guichets pour la vente des tickets, des bureaux de poste, des espaces de repos, outre sa dotation en caméras de surveillance pour assurer la sécurité des lieux et des personnes. Sa mise en service induira automatiquement la fermeture de l'ancienne gare mitoyenne au stade Tchaker et, partant, mettra un terme au stationnement anarchique des transporteurs de différentes régions aux alentours du stade, les jours de matches. Selon les objectifs fixés pour ce projet, des lignes de transport directes vers les wilayas dans le Sud du pays sont, également, prévues à l'ouverture. Un fait qui va certainement atténuer les déplacements des voyageurs de la wilaya et d'autres villes voisines, désirant se rendre dans le Sud, vers la gare Caroubier d'Alger, disposant actuellement de ce type de lignes, comme annoncé précédemment par Azzeddine Bouchahda, directeur général de l'Entreprise d'exploitation des gares routières, en charge de la gestion de cette nouvelle gare.
Du centre des systèmes de signalisation et des télécommunications ferroviaires D'autre part et pour le nouveau système de signalisation et des télécommunications ferroviaires, inauguré mardi dernier par le ministre du secteur, il y a lieu de noter qu'il est muni de technologies de pointe. Ce centre vise à développer la signalisation, la sécurité et la fluidité du trafic ferroviaire en Algérie. Il est important de signaler que le centre permettra d'effectuer des vérifications sur les études d'exécution réalisés par les ingénieurs d'études en utilisant des outils de logiciel spécifiques afin de porter des corrections éventuelles sur les différents équipements. Il permettra également d'effectuer des tests visant à améliorer l'expérience des clients quant à l'utilisation de ce moyen de transport. D'autre part et au sujet de maintenance des lignes en service, ce centre permettra également de procéder aux recherches et analyses de défauts pour résoudre les problèmes éventuels. Il est utile de noter, au passage que ce noiveau centre est le fruit d'une joint-venture algéro-allemande créée en 2014, entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et Siemens, l'entreprise de gestion du trafic ferroviaire Estel Rail Automation (R.A.) exploitante du centre. Celui-ci bénéficie d'un processus de transfert de technologies depuis 2014, a indiqué le P-dg de la SNTF, Yacine Bendjaballah. Ce processus a consisté à former des ingénieurs algériens en Allemagne, ceci jumelé à un encadrement d'experts de la société allemande des cadres et techniciens d'Estel R.A. Ainsi, 51 ingénieurs et techniciens ont bénéficié de formations en Allemagne pendant 18 mois dans le domaine de la signalisation ferroviaire et des études d'ingénierie et de fiabilité des systèmes. De plus, 58 cadres d'Estel-RA ont également été formés en Allemagne dans différents volets de la gestion de projet dans le secteur. "Avec ce centre de tests, c'est une partie du transfert de savoir-faire qui se matérialise", a indiqué M. Bendjaballah à la presse en marge de l'inauguration. M. Bendjaballah a également indiqué que la joint-venture, qui emploie 320 personnes, pourrait à terme devenir la première filiale de la SNTF pouvant générer des devises pour l'Algérie à travers ses services d'ingénierie ferroviaires qu'elle pourra exporter à l'étranger. Pour sa part, le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, a souligné, lors d'un point de presse à l'occasion de cette inauguration, la nécessité de ce type de technologie de pointe pour "Un pays de la taille de l'Algérie qui a engagé d'importants investissements dans le secteur ferroviaire". Enfin, il a ainsi indiqué que ce centre doit contribuer à atteindre l'objectif de transporter 17 millions de tonnes de marchandises et 60 millions de voyageurs/an à horizon 2021.