Le port sec de la zone industrielle de Rouiïba inauguré dimanche, est une nouvelle base logistique qui permettra de désengorger le port d'Alger et de booster les opérations de commerce extérieur, a affirmé le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane lors de sa visite d'inspection à Alger. «Cette nouvelle base logistique permettra de développer les opérations d'exportations et d'importations tout en maîtrisant les coûts», a affirmé le ministre lors d'un point de presse, en marge de cette visite. «Le port sec de Rouiba, qui est le fruit d'un partenariat entre le groupe maritime Cnan-Med et l'Entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF), permettra de maîtriser le processus des opérations d'importations et d'exportations et de réduire ainsi les coûts des marchandises», a-t-il expliqué en précisant que les frais du transport représentent actuellement plus de 35 % de la valeur du produit et que les opérations d'importation à moindre coût dans le monde sont tributaire d'une logistique aux normes internationales. «Cette plate forme d'entreposage qui s'étend sur une superficie de 51.000 m2 répond aux standards internationaux en matière de stockage des produits d'import et d'export, ainsi elle dispose d'une capacité de 35.000 conteneurs», a-t-il indiqué. Le port sec, qui se situe dans la zone industrielle de Rouiba, au niveau de la gare marchandise accessible par la route nationale 5 et à proximité de la deuxième rocade d'Alger. Une desserte ferroviaire relie directement le port sec au port d'Alger, selon les explications des responsables de cette infrastructure. Par ailleurs, la ligne de cette plate-forme d'entreposage permet la station de 44 trains. Cette base logistique est dotée d'un scanner en état d'exploitation, des caméras de surveillance, de deux chariots élévateurs de 3 tonnes pour dépotage, d'équipement de pesage, selon la même source. Cette infrastructure est également reliée au Centre national de l'informatique et des statistiques Cnis relevant des douanes. Le directeur général du Port Sec, Saoudi Ahcène, a affirmé que quelques opérations d'exportations ont déjà été réalisées à partir de ce port sec, et que son entreprise est prête à accompagner tous les opérateurs exerçants au niveau de cette zone pour expédier leurs marchandises. «Nous invitons les opérateurs économiques à venir est nous leur offrant une tarification raisonnable» (Zaâlane). Selon le même responsable, la réalisation de cette infrastructure a coûté 1,5 milliard de dinars. Au cours de cette sortie, le ministre s'est rendu également à la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) où il a eu des explications sur le nouveau système de contrôle ferroviaire GSM-R. «Ce système de télécommunication propre au transport ferroviaire adopté par 70 pays dans le monde permet d'éviter les accidents, de rendre le système de signalisation plus efficace et renforce la communication entre les différents acteurs du transport ferroviaire», a expliqué le ministre. «La mise en service de ce système et prévue le 10 septembre prochain, entre la ligne de Tougourt et Biskra, avant qu'il soit généralisé à tout le réseau ferroviaire du pays», a-t-il annoncé, Par ailleurs, le ministre s'est également rendu au centre de maintenance de la SNTF où il a indiqué que le transport ferroviaire à Alger est assuré par 64 trains automotrices et leur maintenance est pris en charge par des ingénieurs et des techniciens algériens formés en Suisse dans le cadre d'un partenariat entre la SNTF et la société Stadler. Il a indiqué que les ces trains entrées en service ont atteint un million de kilomètres, ce qui impose impérativement leur révision et leur entretien.