L'actualité est marquée par une indéniable poussée à plus de tensions nerveuses. Un phénomène auquel les Algériens se sont habitués et qui fait partie d'un agenda politicien récurrent à la recherche de positionnement en vue de la prochaine élection présidentielle. Un positionnement qui n'est pas mauvais en soi, s'il est mené avec sérieux et sans arrière-pensées. Mais là où cela devient critiquable, c'est lorsque le discours, les déclarations croisées frisent et vont jusqu'au-boutisme. La confiance en la classe politique était déjà au plus bas, ses problèmes organiques internes n'ont pas arrangé son image au sein de la société algérienne, à terme l'opinion évite de croire en ce paysage politique qui, du jour au lendemain risque de se retrouver sur le carreau tant il joue amplement sur son "délestage" socio-politique et ne peut dans ces conditions avoir l'adhésion de la majorité populaire de ne pouvoir bâtir des assises solides au sein de la société et même à l'intérieur de ses composantes humaines. Les citoyens sont plus nombreux à s'interroger sur la nature et les objectifs d'une certaine effervescence mal définie qui manque d'essence et de quiétude socio-politique et dont les acteurs y puisent du moins une évidence à dérouter l'opinion et à placer le citoyen dans l'expectative tant la situation socio-politique émerge avec contradictions et lacunes qui ne servent nullement la société en général dans sa quête de " repos ". C'est souvent vrai. Il n'y a aucune exception. Tels la complémentarité entre les membres du gouvernement, le flou qui règne au sein de la majorité parlementaire chamarrée de doute. On se pose la question : une majorité, pour quoi faire, avec quels axes, quels critères ? Certes, les principaux intéressés répondent, s'expriment, s'expliquent. Mais, loin d'apporter la clarté, l'abondance des propos plonge dans la confusion et l'ambigüité ; chaque acteur, ou presque, présente une explication différente sur la nature de la phase actuelle, y compris sur la question primordiale de l'échéance politique à venir et cela donne encore lieu à bien des interprétations quant à la façon dont les chefs de la majorité parlementaire gèrent cette question sensible. Ces divergences de positions, de tirs croisés y compris entre officiels témoignent en tout cas qu'on voit différemment les choses. Pour les observateurs, il ne peut s'agir que d'un activisme où il n'est dès lors pas question de traiter d'autre question que de routine récurrente laquelle n'intéresse nullement les citoyens ni encore la stabilité du climat politique et social. Ces divergences de positions font l'affaire de l'opposition. Pour Makri et consorts, en effet, tout ce qui peut restreindre ou limiter le processus politique et démocratique doit être encouragé. L'objectif n'est pas dissimulé : occulter la loi fondamentale du pays, dégrader la légitimité des institutions de la République et faire dans une période de transition où la souveraineté du peuple doit être " assassinée " à jamais. Un rêve diabolique qui vise à polluer l'atmosphère par une liste de politiciens atteints, par la " maladie de la subversion ", et donc bien sur le terrain. En fait, dans ce genre de connivence informelle particulièrement à dessein, tout le monde bluffe. Les signataires par exemple de Mazafran I et II parce que, outre qu'ils voulaient un succès de prestige, n'ont récolté qu'un échec cuisant à leur " réformisme " qui avait pour objectif la déstabilisation du pays. On pourrait en conclure qu'une telle " ambition politicienne " sur le fond comme sur la démarche devrait inciter nombre de ces acteurs à s'abstenir. Il n'en sera rien de leur rêve diabolique, au contraire. Certains chefs politiques qui avaient pris position pour une période de " transition " se sont rétractés. Le paysage politique dans son ensemble a perdu assez de temps en palabres inutiles sur le politique. Si d'aucuns veulent vraiment mettre un point final à cette " souffrance politicienne ", la seule chose à faire est de proclamer immédiatement leur adhésion au projet du front populaire annoncé par le président de la République, afin de faire face à tous les dangers menaçant l'Algérie comme d'ailleurs le désir de la majorité des Algériens en vue de sortir le pays de la crise et d'une certaine anarchie politique. Cela avec la participation et la contribution de tous sans aucune exception. II faut en même temps que la société civile envahisse le terrain, proposer une meilleure solution allant dans le sens de l'acte politique et démocratique " propre " comme d'ailleurs le souligne la Constitution du pays. Le reste viendra ensuite… pour relever le défi, pour que s'élèvent leurs voix, se mobilisent pour que cesse la " honte " politique du moment à mettre sur le crédit de certains boutefeux.