Le président Vladimir Poutine comme les années précédentes de la gouvernance de la Russie (il est à son quatrième mandat présidentiel) continue d'offrir l'image d'un dirigeant différent de la plupart des acteurs de la vie politique actuelle ; Il est sans conteste l' "Homme de l'année ".Le fait d'incarner le retour au premier plan de la Russie sur la scène internationale, la maîtrise de la situation économique interne en dépit des sanctions occidentales , Poutine a pour vocation de souligner " la Russie est toujours vivante. La Nation est un tout, son histoire une continuité ". Un pragmatisme qu'il a mis au service de l'intérêt national conduisant également à des positions politiques communes à savoir l'exigence de souveraineté nationale sans laquelle il n'est pas possible de poursuivre le bien commun du peuple russe, et qui est une condition nécessaire à toute démocratie. Pour le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, l'année 2018 a été celle de son quatrième mandat présidentiel qu'il a entamé début du mois de mars. Un mandat qui a été le plus important au regard des dossiers qu'il avait sur son bureau. Avec l'organisation de la Coupe du monde de football (14 juin-15juillet) totalement réussie, la crise en Ukraine, les mauvaises relations avec les Etats-Unis, l'Europe, la crise en Syrie et l'accompagnement du régime du président Bachar al-Assad, la question du nucléaire etc. Poutine a entamé ce nouveau mandat en toute aisance politique interne et externe. Ce fut d'ailleurs, l'occasion pour le chef du Kremlin d'apparaître aux yeux du monde plus posé, plus réfléchi et plus intelligent. Une autre victoire sur l'histoire et qui a permis à la Russie de s'imposer comme un acteur clef dans les relations internationales. Le quatrième mandat présidentiel de Poutine a été marqué dès l'entame par la persistance de la crise inédite entre la Russie et l'Occident, provoqué notamment par le conflit ukrainien, à l'origine de lourdes sanctions occidentales visant Moscou, la guerre en Syrie et les accusations d'ingérences russes dans l'élection de Donald Trump en 2016. La confrontation Est-Ouest s'est encore accentuée depuis que Londres a accusé le Kremlin d'avoir empoisonné un ex-agent double russe au Royaume-Uni, ce qui a provoqué une avalanche d'expulsions de diplomates russes à travers le monde à laquelle la Russie a riposté par des mesures similaires Tout au long de l'année 2018, Vladimir Poutine a été plus fort qu'il ne l'a jamais été sur le plan intérieur et extérieur, dans un espoir de changements importants. Il avait là sa propre vision géopolitique fondée sur l'histoire des nations, des peuples et des espaces de civilisation. A travers cette vision, Poutine s'est opposé totalement au mondialisme libéral voulant une démocratie universel aux racines profondes. Ne dit-on pas de lui qu'il est devenu le " Grand " obstacle pour les projets mondialistes qui sont aussi ceux du capitalisme. Pour ceux qui aspirent à un monde multipolaire, Poutine est le " sauveur " de la puissance continentale, de la Russie souveraine et d'une Europe indépendante. La maîtrise de la récession de la Russie en 2015-2016, sur fond de chute des prix du pétrole et de sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne est aussi à mettre sur le crédit du chef du Kremlin qui a su, entre 2017 et 2018, imposer un plan de croissance. Pour lui il y a un avantage issu des sanctions occidentales, " elles nous ont forcé à brancher nos cerveaux (…). La Russie vit presque toute son histoire sous les sanctions. Notre économie s'y est déjà adaptée. Nous avons pris des mesures supplémentaires afin de contenir la Russie.