La situation au Gabon où des militaires se sont emparés lundi de la radio d'Etat appelant le peuple à "se lever", est "sous contrôle" et l'ordre sera "complètement rétabli dans deux ou trois heures", a déclaré le porte-parole du gouvernement Guy-Bertrand Mapangou. "Le calme est revenu, la situation est sous contrôle", a indiqué le porte-parole du gouvernement, ajoutant que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale et appelé à une "restauration nationale", "quatre ont été arrêtés, un est en fuite". Il s'agit d'un groupe de "plaisantins" et la hiérarchie militaire ne les reconnaît pas, a précisé la même source. "La situation est sous contrôle et l'ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures", a encore indiqué Guy-Bertrand Mapangou. Des militaires gabonais ont appelé dans la matinée dans un message lu à la radio d'Etat dont ils ont pris le contrôle, à la prochaine mise en place d'un "Conseil national de restauration", au moment où le président Ali Bongo Ondimba se trouve toujours en convalescence au Maroc. Des coups de feu ont été entendus au même moment autour de la Radiotélévision Gabonaise, dans le centre de Libreville la capitale. Le message a été lu par un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), et se disant président d'un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon. Trois militaires, coiffés des bérets verts, étaient visibles sur une vidéo de leur prise de parole circulant sur les réseaux sociaux. Le mouvement " demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous", a déclaré le militaire en annonçant la mise en place de ce " Conseil national de restauration ". Il a souligné que " le jour tant attendu est arrivé où l'armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos ".
L'Union africaine "condamne fermement" Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné "fermement" la mutinerie survenue lundi matin au Gabon, réaffirmant que "l'UA rejette tout changement inconstitutionnel de pouvoir". "L'Union africaine (UA) condamne fermement la tentative de coup d'état de ce matin au Gabon. Je réaffirme le rejet total par l'UA de tout changement inconstitutionnel de pouvoir", a affirmé M. Faki sur son compte Twitter. Des militaires gabonais ont appelé dans la matinée dans un message lu à la radio d'Etat dont ils ont pris le contrôle, à la prochaine mise en place d'un "Conseil national de restauration", au moment où le président Ali Bongo Ondimba se trouve toujours en convalescence au Maroc. Intervenant après cette mutinerie, le porte-parole du gouvernement Guy-Bertrand Mapangou a assuré que la situation au Gabon était "sous contrôle" et que l'ordre sera "complètement rétabli dans deux ou trois heures". Il s'agit d'un groupe de "plaisantins et la hiérarchie militaire ne les reconnaît pas", a précisé la même source.
Ambassade du Gabon à Paris Les forces de sécurité ont arrêté les rebelles militaires qui se sont emparés de la Radio nationale gabonaise pour appeler à un soulèvement, annonce RFI Afrique , citant l'ambassadeur du Gabon à Paris. RFI Afrique a confirmé que les militaires insurgés, qui avaient pris lundi le contrôle de la radio d'État pour diffuser un message de soulèvement contre le Président Ali Bongo Ondimba, ont été arrêtés. "Selon l'ambassadeur du Gabon à Paris, joint par RFI, l'assaut a été donné à la maison de la radio et les mutins arrêtés", écrit le média. Selon le ministre gabonais de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou, en tant que porte-parole du gouvernement, les mutins ont été arrêtés par les unités du GIGN gabonais. La situation est sous contrôle et l'ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures, affirme-t-il. Leur message a été diffusé vers 04h30 heure locale (05h30 GMT). La réception de la radio gabonaise, qui avait été coupée, est désormais rétablie, annonce RFI Afrique. Selon une source proche du gouvernement, des coups de feu ont été entendus à proximité du siège de la Télévision nationale. Des tirs ont été signalés dans le centre de Libreville, dans le quartier de la Radio nationale et des hélicoptères ont survolé la capitale. Le 24 octobre, alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite, le président Bongo, victime d'un AVC, a été hospitalisé à Ryadh où il a été soigné pendant plus d'un mois avant d'être transféré à Rabat. Dans son discours du Nouvel an, il a reconnu souffrir de problèmes de santé mais a assuré qu'il se remettait. La famille Bongo dirige le pays pétrolier depuis près d'un demi-siècle. Ali Bongo est arrivé au pouvoir à la mort de son père, Omar, en 2009. Il a été réélu de justesse en 2016 à l'issue d'une élection sous tension marquée par des accusations de fraude et de violentes manifestations.
Paris condamne la tentative de putsch Après que des militaires ont appelé lundi à un soulèvement au Gabon, la France a condamné cette tentative de coup d'État et a appelé les Français dans la capitale de cette ancienne colonie à limiter leurs déplacements à travers la ville. Le Quai d'Orsay a condamné lundi la tentative de putsch survenue plus tôt au Gabon, son ancienne colonie. "Nous condamnons toute tentative de changement de régime extra-constitutionnel", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Agnès von der Mühll. La stabilité du pays ne peut être assurée qu'en pleine conformité à la Constitution, a-t-elle souligné. Des militaires se sont emparés lundi de la Radio nationale gabonaise pour lire un message appelant le peuple à "se soulever" et annonçant la prochaine mise en place d'un Conseil national de restauration, en l'absence du président Ali Bongo Ondimba, en convalescence au Maroc.