La mort, lundi, du président du Gabon Omar Bongo Ondimba des suites d'un arrêt cardiaque, a suscité une vive émotion au sein du continent africain ainsi que dans plusieurs pays du monde qui ont regretté la perte d'un «très grand fils de l'Afrique». Le décès du Président gabonais à l'âge de 73 ans, dans une clinique de Barcelone (Espagne) où il était hospitalisé depuis début mai, a également suscité la tristesse de plusieurs pays africains dont le Tchad, le Congo, la République de Centrafrique, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Le président Bouteflika a, dans un message, salué «un homme qui, par son courage, sa ténacité et sa clairvoyance politique, a su faire triompher la liberté et engager le Gabon sur la voie du redressement et du progrès». Plusieurs chefs d'Etat africains ont également rendu hommage au défunt. Se disant «profondément attristé» par la nouvelle du décès de M. Bongo, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a, de son côté, rendu hommage au président gabonais El-Hadj Omar Bongo Ondimba, pour son rôle dans la recherche de la paix et de la stabilité non seulement dans la sous-région de l'Afrique centrale mais également dans d'autres parties du continent. Paris a, pour sa part, appris avec «beaucoup de tristesse et d'émotion» le décès du Président du Gabon. Pour sa part, le président américain, Barack Obama, a exprimé sa tristesse à la suite du décès du chef de l'Etat gabonais soulignant que le défunt «a joué un rôle important dans le développement et le façonnage des fortes relations bilatérales existant aujourd'hui entre le Gabon et les Etats-Unis». Lundi, les autorités du Gabon ont annoncé officiellement la mort de Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 41 ans et doyen des chefs d'Etat africains. A la suite de cette triste nouvelle, Libreville a décidé la fermeture des frontières et décrété un deuil national de 30 jours à compter du jour du décès du Président gabonais. Par ailleurs, le ministère gabonais de la Défense, dirigé par Ali Ben Bongo Ondimba, fils du défunt et mentionné comme l'un des successeurs possibles, a décidé «la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes» du pays. Appelant la population au «calme et au patriotisme», il a également annoncé «la mise en place de toutes les composantes des forces de défense sur tout l'ensemble du territoire» et «la sécurisation des sites et des bâtiments administratifs sensibles». De son côté, le Premier ministre du Gabon, Jean Eyeghe Ndong, a appelé le peuple gabonais à «rester uni» et à «préserver la paix dans le respect des institutions de laRépublique». Selon la Constitution gabonaise, le président du Sénat, actuellement Rose Francine Rogombé, doit assurer la transition jusqu'à un scrutin programmé au plus tard 45 jours après le constat de la vacance du pouvoir. Les obsèques officielles d'Omar Bongo Ondimba débuteront vendredi au Gabon et se prolongeront jusqu'à lundi, ont fait savoir les autorités gabonaises.