Un accord a été conclu entre le gouvernement syrien et des terroristes pour leur évacuation d'une zone de la banlieue sud de Damas, adjacente à un bastion du groupe terroriste Daesh, ont indiqué hier les médias officiels syriens. L'annonce intervient alors que le gouvernement mène une vaste opération militaire depuis plus d'une semaine pour chasser les terroristes de Daesh de leur dernier réduit dans l'agglomération de Damas, qui comprend le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk. Les terroristes du quartier de Yalda, dans Damas, ainsi que ceux des localités de Babila et Beit Sahem, situées dans la banlieue sud de la capitale, ont accepté de quitter le secteur, a annoncé hier l'agence de presse officielle syrienne Sana. Toutes ces zones sont situées à l'est du camp de Yarmouk où se déroulent les combats entre Daesh et les forces régulières syriennes. «L'accord prévoit le départ des terroristes qui souhaitent partir avec leurs familles» tandis que d'autres pourront «rester sur place après avoir remis leurs armes», a indiqué Sana. Un déploiement des forces loyalistes à l'est de Yarmouk permettrait au gouvernement de resserrer l'étau sur Daesh. Les forces gouvernementales progressent actuellement à l'ouest du camp palestinien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et proche de l'opposition islamiste. Ces deux derniers jours, l'armée a repris une grande partie du quartier de Qadam, sur le flanc ouest de Yarmouk, a indiqué l'OSDH. En dix jours de combats dans le sud de l'agglomération damascène, au moins 74 terroristes de Daesh ont été tués, selon l'Observatoire. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a réaffirmé dans un appel téléphonique avec son homologue français, Jean Yves Le Drian, que l'agression tripartite illégale contre la Syrie avait entravé la progression réalisée pendant les réunions d'Astana et de Sotchi et détérioré les efforts déployés pour le règlement politique de la crise syrienne. Cité par l'Agence de presse russe «Interfax», le chef de la diplomatie russe a fait savoir que les deux parties avaient discuté des développements de la situation en Syrie après l'agression américano-franco-britannique contre elle. M. Lavrov, a indiqué que Moscou est ouverte au dialogue avec les partenaires afin de parvenir à un règlement de la crise, admis par toutes les parties conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2254. Les Etats-Unis, la Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites syriens. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles (l'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles) dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs, d'après le ministère russe de la Défense.