Dans un entretien exclusif accordé à RT, le chef de l'Etat vénézuélien a livré les raisons qui, selon lui, poussent des pays occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, à se mêler des affaires intérieures de son pays. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accordé une interview exclusive à RT le 4 février. Dans cette dernière, il confie qu'il ne trahira pas son pays en cédant au désir de Washington de changer de régime à Caracas et qu'il ne laisserait pas l'Histoire se souvenir de lui en tant que "traître". "Peu m'importe comment je vais entrer dans l'Histoire, je ne serai pas un traître, un faible, un homme qui a tourné le dos à ses engagements historiques envers son peuple", affirme-t-il. Quel est le casus belli de Donald Trump contre le Venezuela? Le casus belli est le pétrole du Venezuela, les richesses du Venezuela, son or, son gaz, son fer, ses diamants et d'autres richesses matérielles Alors que Caracas a dénoncé la décision de plusieurs Etats membres de l'Union européenne, dont la France, de reconnaître l'opposant Juan Guaido comme "président légitime", le successeur de Hugo Chavez a expliqué qu'il profitait "de tous les moyens de communication pour demander au monde entier de dénoncer et de mettre fin à la folie de Donald Trump", qu'il juge à l'origine de cette activité diplomatique.
Maduro appelle à une "vague de conscience" contre Donald Trump Le président vénézuélien a ajouté qu'une "vague de conscience" dans le monde pourrait conduire à une "répudiation" du président américain, poursuivant : "Le Venezuela ne cédera jamais." Nicolas Maduro a par ailleurs fait savoir que le peuple vénézuélien était prêt à défendre sa terre "sacrée" d'une invasion militaire américaine, et a souligné qu'il avait "prié Dieu" qu'un tel conflit ne se produise jamais. "L'agression militaire" de Donald Trump doit être rejetée pour que "la paix l'emporte", a-t-il souhaité. Selon lui, ce sont les vastes ressources naturelles du Venezuela qui en font une cible privilégiée d'un changement de régime soutenu par Washington. "Quel est le casus belli de Donald Trump contre le Venezuela? Le casus belli est le pétrole du Venezuela, les richesses du Venezuela, son or, son gaz, son fer, ses diamants et d'autres richesses matérielles", a-t-il ainsi tancé.
Maduro refuse de faire preuve de "lâcheté face aux pressions" Nicolas Maduro rejette l'ultimatum européen et dénonce une volonté d'"en venir à une situation extrême de confrontation". Une réunion de crise a lieu ce 4 février au Canada entre les ministres des Affaires étrangères du groupe de Lima. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté le 3 février l'ultimatum de plusieurs pays européens pour l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle. Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta, le président vénézuélien a déclaré qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ. L'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Portugal, rejoints le 3 février par l'Autriche, exigeaient de Nicolas Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée, faute de quoi ils reconnaîtraient à partir du 4 février l'opposant et président par intérim autoproclamé Juan Guaido, comme président. "Pourquoi faut-il que l'Union européenne dise à un pays du monde qui a déjà organisé des élections qu'il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l'ont gagnée ?", s'est interrogé Nicolas Maduro, qui s'exprimait depuis Caracas. Et de lancer : "Ils tentent de nous coincer avec des ultimatums pour nous obliger à en venir à une situation extrême de confrontation." Quelques heures après l'expiration de cet ultimatum, Ottawa doit accueillir ce 4 février une réunion de crise des ministres des affaires étrangères du Groupe de Lima, qui regroupe le Canada et une dizaine de pays latino-américains. Des "participants de l'ensemble de la communauté internationale" devraient également se joindre aux discussions, selon le ministère canadien des Affaires étrangères. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo y participera par vidéoconférence, a fait savoir le département d'Etat. L'Union européenne pourrait aussi y prendre part.
Le recours à l'armée reste "une option" pour Trump Le 3 février, le ministre français des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, avait déclaré que dans le cas où Nicolas Maduro rejetait l'ultimatum européen, Juan Guaido était "légitime pour organiser [une présidentielle anticipée] à sa place". Donald Trump a de son côté réaffirmé que le recours à l'armée américaine au Venezuela était "une option", dans un entretien avec la chaîne de télévision américaine CBS diffusé le 3 février. D'autres puissances, telles la Chine et la Russie, reconnaissent toujours Nicolas Maduro comme président du Venezuela et appellent à un règlement de la crise respectueux des institutions vénézuéliennes. "La solution à ces problèmes, avant tout socio-économiques, doit être trouvée et mise en œuvre par les Vénézuéliens eux-mêmes. La tâche de la communauté internationale est de les aider dans ce domaine, sans ingérence extérieure destructrice", a ainsi déclaré le responsable du département chargé de l'Amérique latine au ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Chtchetinine, cité par l'agence de presse Interfax.
La France reconnaît Juan Guaido comme "président en charge" La France a reconnu ce 4 février le président autoproclamé Juan Guaido comme "président en charge" du Venezuela, tandis que d'autres pays européens dont le Royaume-Uni et l'Espagne l'ont reconnu comme président par intérim. A l'issue de l'ultimatum de plusieurs pays européens réclamant l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle au Venezuela qu'a rejeté le président Nicolas Maduro, plusieurs capitales européennes ont reconnu ce 4 février l'opposant Juan Guaido comme président par intérim. Le président de la République Emmanuel Macron a ainsi déclaré sur Twitter que la France reconnaissait Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale qui s'est autoproclamé président par intérim, comme ""président en charge" pour mettre en œuvre un processus électoral". Un message également relayé en espagnol par le président français. De même, le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt a déclaré dans la matinée : "Nicolas Maduro n'a pas organisé d'élection présidentielle dans le délai de huit jours que nous avons fixé. Donc, le Royaume-Uni et ses alliés européens reconnaissent désormais Juan Guaido comme président constitutionnel par intérim jusqu'à ce que des élections crédibles puissent être organisées". Le gouvernement espagnol, par la voix de son chef Pedro Sanchez, s'est aligné sur cette position, déclarant "reconnaître officiellement le président de l'Assemblée du Venezuela, Monsieur Guaido, comme président en charge du Venezuela". Partant, Pedro Sanchez a appelé Juan Guaido à convoquer des élections présidentielles "dans le plus bref délai possible". Les gouvernements allemand, néerlandais, autrichien, suédois et danois ont pris la même décision dans la matinée du 4 février.
Moscou dénonce une ingérence La Russie, par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé une "ingérence" de la part de ces pays européens. "Nous percevons les tentatives de légitimer l'usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires internes du Venezuela", a-t-il déclaré aux journalistes. L'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier un délai de huit jours à Nicolas Maduro pour organiser une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient, à l'instar des Etats-Unis, Juan Guaido comme président ad interim. Ces sept pays ont été rejoints le 3 février par l'Autriche. Dans un entretien à la chaîne de télévision espagnole La Sexta diffusé le soir du 3 février, Nicolas Maduro avait rejeté cet ultimatum en déclarant qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ. Néanmoins, il s'était dit favorable à l'idée de législatives anticipées.
L'Italie aurait fait capoter une déclaration de l'UE visant à reconnaître la légitimité de Guaido Selon une source au sein du Mouvement 5 Etoiles, dont le chef est vice-président du Conseil des ministres, l'Italie aurait empêché une déclaration commune de l'UE visant à reconnaître l'opposant Juan Guaido président "légitime" du Venezuela. Rome a-t-il fait dérailler une déclaration de l'Union européenne (UE), censée reconnaître Juan Guaido comme dirigeant par intérim du Venezuela si le président Nicolas Maduro n'organisait pas des élections présidentielles anticipées ? C'est ce qu'une source au sein du Mouvement 5 étoiles, parti dirigé Luigi Di Maio, l'un des deux vice-présidents du Conseil des ministres et ministre du Développement économique, du travail et des politiques sociales, a fait savoir à RT. Selon cette même source, l'Italie aurait annoncé son veto lors d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE qui s'est tenue le 31 janvier en Roumanie. A travers cette déclaration, qui devait être prononcée par le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, l'UE reconnaissait Juan Guaido comme président par intérim si des élections présidentielles anticipées n'étaient pas organisées. Ce 4 février, des sources diplomatiques ont affirmé à l'agence de presse Reuters que l'Italie s'était opposée ce même jour à une déclaration commune de l'Union européenne visant à reconnaître Juan Guaido comme "président par intérim". Le Parlement européen a été le premier organe européen à reconnaître l'opposant "en tant que seul président par intérim légitime du pays jusqu'à ce que de nouvelles élections présidentielles libres, transparentes et crédibles puissent être convoquées pour rétablir la démocratie". Il avait exhorté l'UE à faire de même, mais ses efforts ont été suspendus en raison de discordes internes. Ce 4 février, plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Autriche ont finalement reconnu - séparément - Juan Guaido en tant que président par intérim (ou président "en charge" dans le cas de la France) du Venezuela. Guaido fait savoir aux USA qu'il ouvrira le pétrole vénézuélien aux investissements étrangers Dans le cas où Nicolas Maduro serait chassé du pouvoir, l'opposition serait prête à privatiser une partie du géant pétrolier vénézuélien PDVSA. Washington, qui appuie un changement de régime, avait exprimé le même vœu le 24 janvier. Le pétrole du Venezuela est bien un des enjeux majeurs de la crise que traverse le pays. Carlos Vecchio, envoyé aux Etats-Unis de l'opposant vénézuélien Juan Guaido, président autoproclamé du pays, a annoncé ce 6 février que la compagnie de pétrole nationale, Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), pourrait s'ouvrir aux investissements étrangers. Pour ce faire, la loi verrouillant le capital de la société, détenu à 51% minimum par l'Etat, devra être modifiée. "Nous voulons une économie ouverte, nous voulons augmenter la production de pétrole", a déclaré l'envoyé lors d'une interview accordée à Bloomberg, à Washington, ajoutant que cette augmentation serait "majoritairement" confiée au secteur privé.
Nous voulons une économie ouverte La déclaration de Carlos Vecchio a de quoi combler les Etats-Unis. Le 29 janvier dernier, le conseiller national à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, ne disait pas autre chose. Interrogé sur la chaîne américaine Fox Business le 24 janvier dernier, le "faucon" néoconservateur avait admis que les Etats-Unis avaient "des enjeux importants" au Venezuela. John Bolton a précisé : "Cela fera une grande différence économiquement pour les Etats-Unis si nous pouvions avoir des compagnies pétrolières américaines qui produisent et investissent dans les capacités pétrolières du Venezuela." Avec 301 milliards de barils (soit environ 17,7% du total mondial), le Venezuela détient les plus grandes réserves prouvées de pétrole brut dans le monde. Une donnée géopolitique majeure qui n'a pas échappé aux membres du gouvernement de la première puissance mondiale.
Les sanctions contre le secteur pétrolier vénézuélien font remonter les cours Les sanctions contre PDVSA, qui s'ajoutent à celles décrétées plus tôt contre le pétrole iranien, poussent les prix du pétrole vers le haut. Quant aux membres de l'Opep et à la Russie, ils réduisent leur production pour soutenir les cours. Malgré une légère correction le 5 février, les cours du brut ont atteint début février leur plus haut niveau depuis le creux de fin décembre. Le brut américain WTI (West Texas Intermediate) a frôlé 55 dollars (48 euros) et le baril de Brent, référence pour les marchés européens, est remonté près de 63 dollars (55 euros). Pour la plupart des analystes du marché, cette hausse est causée par une anticipation du resserrement de l'offre. Une conséquence directe des sanctions décidées fin janvier par les Etats-Unis contre le secteur pétrolier public vénézuélien, c'est-à-dire l'entreprise Petroleos de Venezuela SA (PDVSA). Ces sanctions devraient mettre un terme à la plupart des exportations de pétrole du Venezuela vers les Etats-Unis, réduisant l'offre d'environ 500 000 barils par jour avec des conséquences pour les raffineries étasuniennes. Mais ces sanctions contre le pétrole vénézuélien pourraient avoir des conséquences plus étendues que la raréfaction de l'offre aux Etats-Unis. En principe, elles interdisent seulement aux personnes morales et physiques étasuniennes ou résidant aux Etats-Unis d'acheter le pétrole. Mais elles pourraient aussi dissuader des acheteurs situés en dehors des Etats-Unis. De plus, elles s'ajoutent aux sanctions déjà décidées contre le pétrole de l'Iran, quatrième producteur mondial et membre de l'OPEP. Selon une analyse de la banque Barclays, la réduction de la production de pétrole résultant des récentes politiques contre l'Iran et le Venezuela s'élève à deux millions de barils par jour. Elles s'ajoutent à la réduction de la production de pétrole décidée par les pays membres de l'Opep lors de leur dernier sommet du 7 décembre, rejoints par des producteurs non-membres comme la Russie. Cette réduction, dont l'entrée en vigueur était fixée au 1er janvier 2019, doit réduire la production cumulée des membres de l'Opep et de leurs partenaires dans cet accord de près de 1,2 million de barils par jour. A elle seule, la Russie s'est engagée à réduire progressivement sa production de pétrole, de 50 000 barils par jour par rapport à octobre, mais n'a atteint cet objectif que début février. En France, les prix à la pompe sont repartis à la hausse, selon les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Le gazole, carburant le plus vendu avec près de 80% des volumes, s'affichait à 1,4213 euro le litre en moyenne, contre 1,4182 euro la semaine précédente.
"L'Union européenne marche de nouveau dans les pas des Etats-Unis", selon Lavrov Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, et Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, ont blâmé les prises de position européennes vis-à-vis du Venezuela, qu'ils considèrent comme une ingérence au détriment d'une solution négociée. Le Kremlin s'est insurgé le 4 février contre une "ingérence" des Européens après la reconnaissance par plusieurs capitales, comme Paris, Londres, Berlin ou Madrid de l'opposant Juan Guaido en tant que président par intérim du Venezuela (président "en charge" , selon l'expression choisie par la France), à la suite de l'expiration de leur ultimatum adressé à Nicolas Maduro pour organiser une présidentielle anticipée. "Nous percevons les tentatives de légitimer l'usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires intérieures du Venezuela", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Cela ne favorise en aucun cas le règlement pacifique, efficace et viable de la crise que traverse le Venezuela", a-t-il poursuivi, estimant que "toute solution" ne devait "être trouvée que par les Vénézuéliens eux-mêmes". S'ils affirment que l'élection n'a pas été légitime, pourquoi n'ont-ils rien dit depuis mai 2018 ? En déplacement à Bichkek, la capitale du Kirghizistan, le 4 février, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait auparavant estimé que la position européenne sur le Venezuela, consistant à fixer un ultimatum à Nicolas Maduro, ne correspondait en rien à un effort de médiation. "C'est incroyable que l'Union européenne marche de nouveau dans les pas des Etats-Unis et commence à lancer des ultimatums, insistant sur le fait que la réélection du président Maduro pour un second mandat n'ait pas été légitime [...] Mais s'ils affirment que l'élection n'a pas été légitime, pourquoi n'ont-ils rien dit depuis mai 2018 ?", a-t-il demandé. Sergueï Lavrov a rappelé la volonté de négociation de Nicolas Maduro, selon lui ignorée par Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale et président par intérim autoproclamé. "Nous nous félicitions du fait que le président Maduro se soit tenu prêt à maintes reprises à un tel dialogue, sans ultimatums ni conditions préalables. Malheureusement, l'opposition dirigée par Juan Guaido refuse le dialogue et lance un ultimatum, réclamant la démission de Nicolas Maduro et la passation de pouvoir aux forces d'opposition", a-t-il déclaré.
Un groupe de travail sans la Russie L'UE a annoncé son intention de monter un groupe de travail afin d'établir une démarche commune concernant la mise en place de nouvelles élections, une initiative contestée par le ministre russe des Affaires étrangères.
Pourtant ils n'ont invité ni la Russie, ni la Chine, ni même les Etats-Unis "L'Union européenne a proposé de créer un groupe de contact dans lequel elle a elle-même inclus certains pays-membres, huit ou dix environ, et un nombre comparable de pays d'Amérique latine [...] Pourtant ils n'ont invité ni la Russie, ni la Chine, ni même les Etats-Unis [...] Ça serait probablement plus civilisé et efficace de réunir toutes les parties intéressées au règlement de la crise au Venezuela pour qu'ils discutent des moyens d'aider ce peuple avant de faire des déclarations", a-t-il tancé. L'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier un délai de huit jours à Nicolas Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient, à l'instar des Etats-Unis, Juan Guaido comme président par intérim. Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta diffusé le 3 février au soir, Nicolas Maduro avait rejeté cet ultimatum, déclarant qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ. Pour autant, il s'était dit favorable à l'idée de législatives anticipées.
L'ONU appelle à "des négociations politiques sérieuses" Des "négociations politiques sérieuses" sont nécessaires pour trouver une solution permettant de ramener une paix durable au Venezuela, a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Quand on voit l'impasse actuelle, il est plus clair que jamais que des négociations politiques sérieuses entre les parties sont nécessaires dans le but de trouver une solution permettant de parvenir à une paix durable au profit du peuple du Venezuela", a déclaré mercredi le porte-parole, Stephane Dujarric, lors d'un point de presse régulier. "Je pense qu'il est bon de rappeler quelques principes de base. En premier lieu, dans n'importe quel pays, quand il existe des inégalités importantes en termes de nutrition ou d'accès aux soins médicaux de base, y compris à la vaccination, c'est effectivement un problème humanitaire sérieux", a-t-il déclaré. La crise au Venezuela a éclaté lorsque le chef de l'opposition, Juan Guaido, s'est auto-proclamé le 23 janvier dernier "président par intérim" et a été reconnu par les Etats-Unis et par plusieurs autres pays, suscitant l'inquiétude quant à une éventuelle intervention militaire étrangère. Selon le chef de l'Etat Nicolas Maduro, réélu en mai 2018 et investi le 10 janvier 2019 pour un nouveau mandat présidentiel de six ans, ce sont les vastes ressources naturelles du Venezuela "qui en font une cible privilégiée d'un changement de régime" soutenu par Washington. Caracas qui a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec Washington a décidé de réévaluer aussi ses liens diplomatiques avec les pays de l'UE reconnaissant Guaido "jusqu'à ce qu'ils renoncent à soutenir les plans putschistes", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères vénézuélien.
Une "intervention humanitaire" américaine de plus en plus plausible Washington "étudie de toute évidence la possibilité d'une intervention humanitaire" au Venezuela, a indiqué jeudi la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. "Les Etats-Unis préparent des scénarios de changement de pouvoir au Venezuela par la force", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova lors d'un point presse. "Selon les rapports des médias, une unité de commandement de la dénommée opération humanitaire ou, pour dire la vérité, intervention humanitaire est en train d'être déployée dans une région frontalière avec le Venezuela (en Colombie, ndlr), récemment visitée par des militaires haut gradés états-uniens", a indiqué Zakharova. D'après elle, à en juger par l'intensification des activités de délégations militaires américaines, on assiste à une "préparation détaillée" du changement de pouvoir au Venezuela avec un recours à la force. "Il n'est pas question de la démocratie, personne ne cherche à la restaurer, on cherche à changer le pouvoir au Venezuela", a constaté la porte-parole. La République bolivarienne connaît une crise économique sans précédent assortie de violentes tensions politiques. L'opposant Juan Guaido s'est autoproclamé Président en exercice du pays et a prêté serment le 23 février pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme Président par intérim. Par la suite, dans une interview accordée à la chaîne CBS, le chef d'Etat a indiqué ne pas exclure l'envoi de soldats américains au Venezuela. La Russie estime pour sa part qu'une éventuelle intervention militaire au Venezuela serait lourde de conséquences qui iraient bien au-delà de ses frontières.