Les consultations sur le règlement syrien entre les Présidents iranien, russe et turc qui se sont déroulées le 14 février à Sotchi ont été "très fructueuses et utiles", a déclaré à la télévision nationale Recep Tayyip Erdogan. Le parlementaire turc Ismail Emrah Karael a commenté les résultats de ce sommet tripartite pour Sputnik. Le format d'Astana avec la participation de l'Iran, de la Russie et de la Turquie est très important pour la résolution de la crise syrienne, a déclaré à Sputnik Ismail Emrah Karael, député au parlement turc qui y représente le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), au sujet de la récente rencontre tripartite à Sotchi entre Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Hassan Rohani. "En dépit de toutes les tentatives déployées par différentes forces pour entraver le déroulement du processus de négociations dans le format d'Astana, les démarches effectuées à l'issue des rencontres entre les dirigeants de ces trois pays sont extrêmement importantes. Nous constatons qu'après chacune de ces rencontres tripartites, nous nous rapprochons de plus en plus du règlement en Syrie. Par ailleurs, une étroite coopération régionale est très importante pour la stabilité future du Proche-Orient", a souligné l'interlocuteur de l'agence. Et d'ajouter que les trois pays avaient une position commune concernant l'écriture d'une nouvelle Constitution de la Syrie, la mise en place d'une nouvelle administration dans ce pays et l'organisation des élections. "Ce sont des processus très compliqués, mais nous constatons que l'action menée par les parties rende possible la réalisation de ces processus", a noté le Turc. Selon ce dernier, la Turquie ne permettra pas l'ouverture de corridor terroriste au sud de ses frontières. "Nous avons plus d'une fois déclaré haut et fort que les États-Unis devraient cesser de soutenir les éléments terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Quoi qu'il en soit, la Turquie est à même d'en venir à bout dans la région. Et nous l'avons déjà vu lors des opérations "Bouclier de l'Euphrate" et "Rameau d'olivier"", a rappelé l'interlocuteur de Sputnik.
"La guerre en Syrie touche à sa fin et un grand travail de reconstruction s'impose" En marge du Salon international de la défense, IDEX 2019, à Abou Dhabi, le directeur général de l'entreprise d'État russe Rostec Sergueï Tchemezov a parlé, dans un entretien accordé à Sputnik, des impératifs du redressement de la Syrie après la guerre et des possibilités de son groupe dans ce domaine. La reconstruction de la Syrie après la guerre sera une tâche considérable, a déclaré à Sputnik Sergueï Tchemezov, P-DG du groupe public russe Rostec, en marge du Salon international de la défense, IDEX 2019, à Abou Dhabi. "Le groupe Rostec et ses holdings possèdent les compétences nécessaires pour réaliser des projets d'infrastructures et sont prêts à livrer le matériel et les équipements indispensables pour cela", a poursuivi l'interlocuteur de l'agence. Et de rappeler que le rétablissement des communications ferroviaires figurait sans doute parmi les priorités des autorités syriennes. "Ainsi, le fabricant Ouralvagonzavod (OuVZ) est prêt à fournir à nos partenaires syriens une large gamme de matériel roulant, y compris des citernes, des wagons à bords bas et des plateformes dans des quantités nécessaires pour rénover le parc des chemins de fer du pays", a précisé M. Tchemezov. Et d'ajouter que les Syriens s'intéressaient aussi beaucoup à des machines nécessaires dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. "Rostec en produit à Ouralvagonzavod. Il s'agit en premier lieu des chargeurs frontaux, de puissants bulldozers et de tracteurs lourds. Le modèle ultramoderne du tracteur DET-400 aux commandes électroniques suscite notamment un très vif intérêt. La Syrie a grand besoin de ce genre de matériel. Des spécialistes syriens ont visité Ouralvagonzavod pour le découvrir. La guerre en Syrie touche à sa fin et un grand travail de reconstruction s'impose. Nous sommes prêts à livrer tout le matériel requis pour cela", a souligné le responsable. Selon ce dernier, le matériel produit à Ouralvagonzavod, notamment des bulldozers, des chargeurs et des tracteurs pipe-layer, possède un puissant potentiel sur les marchés du Proche-Orient et d'Afrique du Nord. "Par ailleurs, dans le cadre de la diversification de sa production, Ouralvagonzavod propose un projet d'usine de triage d'ordures. C'est un volet très prometteur qui permet un triage automatisé d'environ 100.000 tonnes de déchets ménagers solides par an, en en tirant jusqu'à 30% de ressources secondaires et en sélectionnant en profondeur jusqu'à 90% des fractions. Les résidus sont biodégradés ou brûlés avec un impact minimum pour l'environnement", a résumé le directeur général du Rostec. Ouralvagonzavod est un très grand fabricant de chars de combat qui produit également des véhicules civils comme des tracteurs et des bus.
L'Irak deviendra-t-il une "zone de transit" pour les troupes US? Washington et Bagdad ont conclu un accord qui prévoit que le retrait des troupes américaines de Syrie sera effectué via l'Irak, a indiqué Abdulkarim Hashim Mostafa, conseiller du Premier ministre irakien et chef de son administration, en marge d'une conférence organisée par le club de discussion Valdaï. Dès qu'ils auront mis fin à leur opération militaire à l'est de l'Euphrate et à Baghouz, les États-Unis lanceront le retrait de leurs troupes de Syrie. L'Irak deviendra alors une "zone de transit", a expliqué Abdulkarim Hashim Mostafa, conseiller du Premier ministre irakien et chef de son administration, en marge d'une conférence organisée par le club de discussion Valdaï. Selon lui, Bagdad et Washington ont conclu un accord en ce sens. "Au plus tard le 1er avril, tout devrait être terminé, c'est ce que les États-Unis nous ont dit. Dès que leur opération à l'est de l'Euphrate et à Baghouz sera terminée, ils commenceront à retirer leurs troupes", a expliqué Abdulkarim Hashim Mostafa. Interrogé par Sputnik, Sean Robertson, représentant du Pentagone, n'a ni confirmé ni démenti les informations selon lesquelles les soldats américains quitteraient la Syrie via l'Irak d'ici au 1er avril. "Notre but est de retirer nos troupes de Syrie de manière contrôlée et ordonnée, ce qui ne prévoit pas de délais précis", a-t-il notamment dit. Le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que les États-Unis ne joueraient plus le rôle de "gendarme du Moyen-Orient". Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste dirigée par Washington.