Les délégations arabes participant à la 38e session de la Commission de la femme arabe, tenue dimanche à Alger, ont plaidé pour "un consensus arabe" autour d'une déclaration unifiée sur le taux de mise en œuvre de la déclaration et le programme d'action de Pékin après 25 ans. Placée sous le thème "La protection sociale pour l'autonomisation de la femme", la 38e session de la Commission de la femme arabe, présidée par Alger sous l'égide de la Ligue Arabe, a mis en avant l'impératif de parvenir à "un consensus arabe" donnant lieu à une déclaration unifiée sur le taux de mise en œuvre de la déclaration et du programme d'action de Beijing après 25 ans, afin de la présenter devant la 64e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW64), prévue en mars 2020. Les participants ont également appelé à la nécessité de trouver des canaux transparents pour la promotion de l'échange des expériences et des expertises arabes en matière de protection de la femme et de ses droits, tout en plaidant pour la conjugaison des efforts et des vues arabes lors des réunions des organes et des organisations internationaux et régionaux consacrées à la condition de la femme, outre la coordination et la collaboration avec ces organisations. Il s'agit aussi d'un appel à la révision et l'actualisation des cadres règlementaires arabes pour être au diapason des exigences internationales des pays arabes et des résolutions du Conseil de sécurité relatifs à la femme, à la sécurité et à la paix, a précisé la déclaration. Les délégations arabes demeurent convaincues que "l'autonomisation et la promotion de la femme, outre le renforcement de ses capacités et sa protection contre tout type de discrimination, de marginalisation, d'exploitation et de violence, constitue "le meilleur moyen permettant la stabilité des pays arabes et la réalisation de la paix et du développement", a indiqué la même source. Outre sa résistance héroïque face à la colonisation, la déclaration a affirmé, encore une fois, le soutien et l'appui devant être portés à la femme palestinienne qui défend sa patrie et son honneur. La Journée mondiale du vivre-ensemble en paix, adoptée par l'ONU sur initiative de l'Algérie, doit être non seulement célébrée mais aussi liée à la lutte contre la discrimination et la violence faites aux femmes, ainsi qu'à l'appui collectif à la proposition de Tunis relative à la consécration "d'une journée pour la célébration de l'image de la femme et de l'enfant dans la presse". Dans son allocution prononcée à la clôture de cette rencontre arabe, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia a affirmé que l'Algérie "poursuivra, au cours de sa présidence de la Commission de la femme arabe, sa même méthode et dynamique, et nous œuvrerons à la conjugaison de tous les efforts, à l'unification de toutes les capacités et à la mobilisation de tous les moyens pour l'accomplissement de notre mission". Elle a précisé, en outre, que l'expérience algérienne en matière d'autonomisation de la femme "sera fournie aux pays arabes frères". A ce titre, la présidente de la Commission de la femme arabe a souligné la nécessité d'élargir l'engagement strict aux différentes chartes internationales relatives à la femme et d'accélérer la révision des cadres juridiques arabes. Il convient de noter que la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme présentera, en mars prochain à New York, au cours des travaux de la Commission de la condition de la femme des Nations unies, "la déclaration arabe" sur la femme arabe, en sa qualité de présidente de la session actuelle. La réunion actuelle avait adopté, note-t-on, une proposition (en cours d'étude) à propos de l'organisation par le Royaume d'Arabie saoudite des travaux de la 39è session de la Commission de la femme arabe l'année prochaine.
Messahel met en exergue "le bond qualitatif" réalisé par la femme algérienne Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a mis en exergue, dimanche à Alger, " le bond qualitatif" réalisé par la femme algérienne, au cours des deux dernières décennies, grâce à " la politique judicieuse" du président de la République. Recevant en audience, les chefs des délégations ayant pris part à la 38eme session de la Commission de la femme arabe, abritée dimanche par la capitale algérienne, M. Messahel a mis l'accent, lors de son intervention, sur le "bond qualitatif" réalisé par la femme algérienne, au cours des deux dernières années, grâce à la politique judicieuse et à l'intérêt particulier que lui a accordés le président de la République, selon le communiqué du ministère. Relevant que le rôle de la femme algérienne et sa présence dans la vie politique et dans plusieurs secteurs, telles que l'éducation, la santé et la justice, a dépassé celui de ses homologues dans de nombreux pays, y compris les pays développés, M. Messahel s'est félicité, à cette occasion, de sa place dans la société, avant de qualifier de nouveau son rôle d' "actif et d'efficace dans la résistance face à l'occupation et la participation dans la Guerre de Libération nationale, aux côtés de l'homme. Le ministre s'est longuement étalé sur " sa contribution croissante à l'édification nationale, à travers son accès à une place avancée dans plusieurs domaines vitaux", a-t-il précisé. Tout en remerciant l'Algérie pour avoir accueilli cette session, les femmes chefs des délégations, ont exprimé, de leurs côtés, leur reconnaissance au président de la République ainsi que leur estime pour ses efforts à la faveur de la promotion de la place de la femme algérienne dans la société.