La participation de l'Algérie à la conférence arabe de haut niveau sur les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la Déclaration et du Plan d'action de Beijing vingt ans après a permis de mettre en exergue les progrès accomplis par l'Algérie en matière de promotion de l'égalité entre les deux sexes et d'autonomisation de la femme. La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a précisé que la conférence avait été l'occasion de passer en revue tous les acquis obtenus par la femme algérienne sur le plan législatif, économique et politique à la faveur de la révision constitutionnelle de 2008 qui a accordé aux femmes 30 % des sièges dans les assemblées élues. Dans une déclaration à l'APS, la ministre a précisé que la conférence avait permis de mettre en exergue ce qui a été réalisé au niveau de la législation algérienne, notamment les amendements introduits dans le Code pénal pour la criminalisation de la violence domestique, de la violence contre les femmes et du harcèlement sexuel contre les femmes, et l'arsenal juridique mis en place par l'Etat au profit des femmes dans le souci de réaliser l'égalité et d'éliminer la discrimination à l'égard des femmes. L'Algérie a présenté à la conférence le "Rapport national Beijing+20" qui recense les politiques, les programmes et les législations mis en place par l'Algérie, au cours des deux dernières décennies, en faveur des femmes en vue d'assurer leur autonomisation et de garantir l'équité et l'égalité entre les citoyens. Mme Meslem, qui conduisait la délégation algérienne aux travaux de la conférence, a fait savoir que parmi les points mis en avant dans l'expérience algérienne figurait l'intérêt accordé par l'Etat aux associations de la société civile dans les années 90 pour conforter le front intérieur face au terrorisme et à la violence auxquels était confronté le pays. Elle a, à cet égard, évoqué la mise à contribution des associations dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de prise en charge des victimes de violence, des enfants, des familles pauvres et des catégories vulnérables. Pour la ministre, l'expérience algérienne, qui est le fruit de près de vingt ans de construction d'une politique sociale forte, constitue un jalon positif pour la région arabe. Concernant la teneur du rapport arabe unifié adopté par la conférence et qui sera soumis à l'ONU pour l'élaboration du rapport mondial qui sera présenté en mars 2015, Mme Meslem a fait savoir le texte avait salué les progrès réalisés dans la région arabe en matière de droits des femmes conformément au Plan d'action de Beijing, notamment en Algérie. Dans leur déclaration finale, les participantes à la conférence ont insisté sur l'importance d'oeuvrer pour la stabilité dans la région arabe afin de préserver les acquis en faveur des femmes. Elles ont également appelé à lutter contre toutes les formes de violence contre les femmes et à accorder un intérêt particulier à la situation des femmes dans les pays arabes en proie à des guerres, à des conflits armées et au terrorisme. Le communiqué final a enfin exhorté les organisations internationales et la société civile à conjuguer leurs efforts pour relever ces défis. La ministre de la Solidarité nationale a, rappelle-t-on, été élue premier vice-président du Bureau de la conférence dont les travaux ont pris fin mardi soir.