Quelques centaines de personnes ont organisé, dimanche à la place Maurice Audin à Alger, un rassemblement pour revendiquer "le changement" et "l'Etat de droit", a-t-on constaté sur place. Ce rassemblement, auquel a appelé le mouvement Mouwatana (non agréé), a été suivi d'une marche pacifique de quelques mètres sur la rue Didouche Mourad, où les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "c'est le peuple qui décide", "marche pacifique", "dignité et citoyenneté", et des slogans pour des "réformes politiques...". Encadré par un important dispositif de sécurité, ce mouvement de protestation a vu l'interpellation de plusieurs manifestants et le recours au gaz lacrymogène pour les disperser. Pour rappel, les marches et les manifestations sont interdites à Alger, en vertu d'un décret exécutif daté de juin 2001. L'appel du mouvement Mouatana (citoyenneté) à des sit-in dans les régions devant les sièges des wilayas a été très peu suivi, à l'instar d'Oran, de Constantine et de Béjaïa où seulement des groupes ne dépassant pas la trentaine de citoyens se sont manifestés.