La 25e session ordinaire du Conseil des ministres de l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA) se tiendra, vendredi prochain à Yaoundé, dans la capitale camerounaise. La session de cette année aura lieu dans un contexte international difficile, marqué par le niveau exceptionnellement élevé des cours du pétrole brut sur le marché international, le baril ayant largement dépassé le seuil des 100 dollars américains. Cette situation appelle à un devoir de solidarité entre pays africains et l'APPA doit trouver des solutions pour la mise en valeur efficiente des ressources, afin de résoudre les problèmes énergétiques du continent, a indiqué M. Adolphe Moudiki, le président en exercice de l'organisation et directeur général de la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH). Lors d'un point de presse à la veille de cette 25e session, M. Moudiki a annoncé que la programmation d'actions 2008- 2011 de l'APPA devra inclure la recherche des mécanismes susceptibles d'alléger la facture énergétique des pays du continent. Selon M. Moudiki, la hausse des prix du pétrole a des conséquences néfastes sur les économies des pays africains, telles que l'augmentation des prix des produits pétroliers, souvent source de l'inflation galopante qui réduit le pouvoir d'achat des populations. Ce contexte est également marqué par la persistance des difficultés d'approvisionnement des pays africains en produits pétroliers et l'insuffisance de l'offre d'énergie dans la plupart des pays africains. Ce qui, a-t-il ajouté, freine leur développement industriel et relance économique. Pour alléger la facture énergétique, un des défis majeurs pour les pays membres de l'APPA, est le renforcement de la coopération africaine en matière pétrolière et gazière pour la mise en valeur efficiente des ressources, préoccupation que la rencontre des ministres à Yaoundé situe en première ligne, a-t-il conclu. Les pays membres de l'Association produisent environs 9,9 millions de barils de pétrole et 190 milliards de mètres cubes de gaz par jour, soit environ 12% de la production pétrolière mondiale et 6,4% de la production mondiale de gaz naturel. Mais faute d'infrastructure pour exploiter leurs ressources, ces pays ont souvent subi des crises énergétiques. Le président de l'APPA a, par ailleurs, précisé qu'une banque de données de l'APPA sera mise en exploitation à l'issue du Conseil des ministres de Yaoundé. A travers l'APPA, dont le siège est à Brazzaville, au Congo, les 14 pays membres veulent également redynamiser la Commission africaine de l'énergie, créée en 2001 à Lusaka, en Zambie, par l'Union africaine (UA). L'Association des producteurs de pétrole africains a pour buts non seulement de renforcer la collaboration entre les compagnies pétrolières des pays membres, mais aussi et surtout de maintenir une stabilité des prix.