Ce congrès va se focaliser sur les préoccupations les plus actuelles de l'industrie des hydrocarbures et son impact sur l'environnement. Le deuxième Congrès africain du pétrole et exposition (Cape II) réunira, aujourd'hui et demain à Alger, les ministres de l'Energie des producteurs de pétrole du continent pour un échange de vue et l'étude notamment du dossier de la pollution des côtes par les hydrocarbures. L'Association des pays producteurs de pétrole africains (Appa), créée en 1987 et dont le premier congrès s'est tenu en mars 2003 à Tripoli, est un espace d'échanges d'expériences et permet aux pays africains producteurs de pétrole de relever ensemble les défis qui se posent au développement de l'industrie pétrolière africaine. Bien avant le début du 2e congrès, l'Appa a enregistré, hier, l'adhésion de l'Afrique du Sud et du Tchad qui deviennent ainsi les 13e et 14e membres de l'association. Au cours de cette session, les membres de l`Appa analyseront plusieurs sujets, notamment le degré de la mise en oeuvre du programme d`action d'Appa relativement au biennal 2004/2005, le budget pour l'an 2005/2006, la situation africaine et internationale du marché pétrolier, ainsi que l'élection du président et vice-président du conseil des ministres. Cette rencontre qui verra également la participation de plusieurs sociétés pétrolières continentales et mondiales, des institutions financières internationales et des experts internationaux, se veut selon Chakib Khelil, président en exercice de l'Appa, «un espace idéal pour discuter, échanger et faire connaître les produits et services des pays producteurs de pétrole en Afrique et évaluer leurs besoins». L'opportunité sera également pour les participants de se pencher sur les préoccupations actuelles de l'industrie des hydrocarbures et son impact sur l'environnement. Ce 2e Congrès sera ainsi consacré aux moyens de lutte contre la pollution marine des côtes africaines et méditerranéennes que pourrait générer la production croissante des douze pays africains pétroliers dans les prochaines années. Dans ce sens, il n'est pas exclu la création d'une société d'intervention pour la gestion des risques majeurs sur les côtes, dotée de moyens matériels et humains lui permettant d'être immédiatement opérationnelle dès qu'un incident se produit. «La création de cette société, dont la proposition à été faite par l'Algérie et qui a déjà eu le soutien de certaines sociétés internationales, devra permettre d'intervenir rapidement en cas de risque majeur» pour éviter des catastrophes, a souligné Chakib Khelil. Les autres thèmes qui seront abordés ont trait à la nécessité de développer la formation dans le domaine stratégique de l'énergie ainsi qu'aux moyens de réduire les gaz torchés produits par plusieurs pays comme le Nigeria et dont les conséquences se sont révélées néfastes sur l'environnement et sur l'économie. Le Nigeria est le premier producteur de brut d'Afrique et le sixième exportateur mondial, avec une production de 2,5 millions de barils par jour. Les réformes entamées dans le secteur par les pays membres de l'Appa, notamment l'Algérie et la Libye, devraient être également à l'ordre du jour ainsi que le marché pétrolier et la stabilité des revenus, le rôle des revenus pétroliers dans le financement du développement économique et social. En marge de ce congrès, une exposition à laquelle prennent part plusieurs sociétés pétrolières, notamment Sonatrach, Anadako (USA), ENI (Italie) et British Petroleum se tient depuis lundi et dont l'objectif est de permettre aux exposants de «vendre directement leurs produits» et de «développer de nouvelles relations». Cette exposition couvre tous les aspects liés à l'exploration, le transport, la transformation et la distribution des hydrocarbures. Pour rappel, les pays membres d`Appa sont l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, la Côte d'Ivoire, l`Egypte, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Libye et le Nigeria.