Encore une fois et pour la 6e semaine consécutive plusieurs dizaines de milliers de marcheurs se sont déployés à travers les wilayas pour réclamer le " changement radical du système". Et comme, désormais de coutume, des slogans bien inspirés de l'actualité de la semaine et donc bien actualisés. Tous les messages vont vers la même direction "se débarrasser du système et faire des réformes politiques "profondes". Partout à travers les quatre coins du pays, les marcheurs sont là à revendiquer une nouvelle République. Ils étaient dans le Centre du pays, à Blida, Chlef, Ain Defla, Médéa, Tizi-Ouzou, Bouira, Bejaia, Boumerdès et Djelfa. Dans l'est du pays à Constantine, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Mila, Guelma, El Tarf, Biskra, Batna, Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Sétif, à l'Ouest Mascara, Sidi Bel-Abbes , El-Bayadh, à Mostaganem, Relizane, Saida, Tlemcen, Ain Temouchent, Tiaret et Tissemsilt. Au sud du pays Ouargla, Touggourt, Ghardaïa, Adrar et Tamanrasset. Tous sont au rendez-vous pour réclamer, qui, le "respect de la Constitution et de la volonté du peuple". Qui pour réclamer le départ du président du Conseil de la Nation. "Un gouvernement de compétences nationales approuvées par le peuple". D'autres font un appel à l'application de l'article 7 de la Constitution, conférant au peuple la source de la souveraineté, a été le nouveau slogan scandé par les manifestants à travers les wilayas du Sud pour réclamer un changement politique "profond". Les manifestants sont sortis dans la rue, pour réclamer un changement "radical" et le départ des figures de proue du système, tout en appelant au respect de la Constitution et en mettant en avant la symbiose entre le peuple et l'Armée (Djeich-Chaâb, khawa-khawa), "source de fierté et de confiance". Certains ont clamé à tue-tête, à travers les circuits des manifestants des slogans pour bannir le piston, le clanisme et la corruption qui a gangréné le pays et prôner l'égalité pour tous devant les droits et devoirs. Le refus de l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays et l'appel à la préservation de l'unité nationale et de la République ont été d'autres slogans scandés lors de ces marches qui n'ont pas dévié de leur caractère pacifique habituel (Sylmia-Sylmia). Les marches à travers les wilayas se sont déroulées dans le calme, encadrées par un dispositif sécuritaire. Aucun dépassement ou incident n'a été signalé, a-t-on constaté.
La réponse des Algériens à la proposition de l'application de l'article 102 De plus en plus massives, les marches de vendredi, sixième édition, se sont suivies et se sont ressemblées dans les quatre coins du pays : slogans bien inspirés et actualisés à chaque fois en gagnant en ampleur selon les messages des hautes autorités du pays. Bien disciplinés, les marcheurs répondent avec vif mécontentement et une franche opposition à l'invitation de Gaid Salah, vice-ministre de la Défense, appelant à l'application de l'article 102 de la Constitution pour amorcer un début de solution à la crise, a constaté à Alger l'envoyé spécial de la radio chaine 3, Ryad Lahri. Par ailleurs, rapport-il, des carrés de secouristes se sont structurés sur l'esplanade de la Grande-Poste et à travers les grandes places d'Alger afin d'apporter bénévolement les premiers secours aux personnes vulnérables et/ou au moindre malaise accidentel alerté. Une cinquantaine de médecins, infirmiers et secouristes sillonnent, de 10-18 heures, les foules pour aider les malaisés à se ressaisir ou les évacuer vers les centres médicaux les plus près. Lotfi Sid a relevé de son côté, pour la radio chaîne 3, que les places publiques d'Alger sont remplies tôt le matin. Des manifestants, venus des wilayas limitorophes, avaient même passé la nuit dehors sur les escaliers de la grande poste et environs. A Biskra, la marche du sixième vendredi s'est lancée à partir de la place La Liberté, rapporte le correspondant de la chaîne 3, Abdelhamid Biskri, pour sillonner les principales artères du centre-ville, slogans chantés en chœur et avec ardeur " Silmya Silmya ! " et " Djeich, peuple khawa khawa ". La nouveauté cette semaine c'est la sortie en masse des femmes biskries pour ajouter de l'ampleur au mouvement citoyen. A Jijel, ce vendredi n'a pas été de tout repos pour les Jijelis qui ont battu le pavé du littoral dans la matinée, selon le correspondant Abdelhamid Zouad, pour clamer à tue-tête, à travers les circuits des manifestants des slogans pour bannir le piston, le clanisme et le corruption qui a gangréné le pays et prôner l'égalité pour tous devant les droits et devoirs. Les jeunes ont envahi certaines côtes pour entamer une grande campagne de nettoyage des plages avant de regagner les circuits usuels de la marche jointe par des masses venant du sud de la wilaya. A Tébessa, les citoyens contestent la proposition de sortie de crise via l'article 102 de la Constitution qui sous-entend " le maintien du pouvoir encore et toujours ", comme exprimé par ce citoyen au micro de la chaine 3. Ils aspirent, dit-il, à une Algérie démocratique et développée pour le bien-être de tous les Algériens. La mobilisation pacifique s'est amplifiée à Oran dans une ambiance festive, a constaté le correspondant Hamza Belmadani. Les manifestants, dit-il, considèrent que " le 102 est la moitié de la solution " et revendiquent " le départ de tout le système ". " Le peuple restera dehors jusqu'au triomphe final ", acclame-t-on au micro de la chaîne 3, et que " le peuple marchera jusqu'au triomphe final". Encouragé par le beau temps en ce sixième vendredi, des milliers de manifestants ont pris, avec gaieté de cœur, les voies publiques usuelles en marche à Constantine. Les slogans clamés et les pancartes revus et actualisés viennent en adéquation avec la suite à donner aux interrogations du moment répondant par le rejet de la proposition de sortie de crise en application de l'article 102 de la Constitution, a décrit la correspondante de la chaîne 3, Hayet Karboua. .