Les Fédérations sportives algériennes "doivent redoubler d'efforts, pour attirer un maximum de sponsors", ce qui leur permettra à la fois de "disposer de plus de moyens" et d'éviter d'être entièrement "dépendants des aides de l'Etat" a préconisé mardi à Alger le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Raouf Salim Bernaoui. "Certes, l'Etat sera toujours aux côtés des Fédérations sportives, car elles contribuent à l'épanouissement de la jeunesse algérienne, tout en représentent les couleurs nationales sur le plan international. Mais il est indispensable de ne pas en dépendre entièrement, et c'est pourquoi les Fédérations gagneraient à trouver de nouveaux bailleurs de fonds" a conseillé Bernaoui en marge d'une cérémonie, organisée mardi matin au siège du Comité olympique (COA) à Ben Aknoun. Cette cérémonie a été organisée par la Fédération algérienne de voile pour honorer les meilleurs athlètes de l'année 2018, et elle a été ponctuée par la signature d'un nouveau contrat de sponsoring, en vue des prochains championnats d'Afrique, prévus du 6 au 12 octobre 2019 à Alger, et qui seront qualificatifs aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Bernaoui a profité de l'occasion pour rassurer les Fédérations sur d'autres aspects, notamment, en ce qui concerne leur gestion et leur fonctionnement, en promettant qu'il n'y aura "ni intrusion, ni ingérence"de la part de la tutelle. "Le MJS ne s'immiscera pas dans les affaires internes des Fédérations. Celles-ci ont leurs propres assemblées et elles sont souveraines. En ce qui nous concerne, nous travaillerons avec les candidats légitimes, qui seront passés par les urnes" a-t-il ajouté. Interrogé à propos de la consommation de stupéfiants, qui devient de plus en plus fréquente dans les milieux sportifs, le MJS a considéré que ce n'est pas aux Fédérations ou à sa structure ministérielle d'agir. "Lorsqu'on parle de stupéfiants, il n'est plus question de sport ou de dopage. C'est carrément une affaire de délinquance et à partir de là, je pense que c'est à la justice d'agir" a considéré le MJS. La dernière affaire de stupéfiants en date concerne les joueurs de la JS Kabylie (Ligue 1 de football) Lyès Benyoucef et Juba Oukaci, qui ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour possession de cocaïne, destinée à la consommation, selon le verdict prononcé ce lundi par le tribunal de Chéraga (Alger). Les deux joueurs ont nié les faits, considérant qu'il s'agissait d'un coup monté, et la défense a plaidé des circonstances atténuantes pour ne pas pénaliser les deux joueurs dans leur carrière sportive. En réaction à cette affaire, la direction de la JSK a annoncé sa décision d'exclure "définitivement" les deux éléments de l'effectif du club, en se réservant le droit de demander des comptes à quiconque portera atteinte à la notoriété et aux couleurs du club.