Les avocats ont poursuivi, jeudi, pour la deuxième journée consécutive le boycott des audiences en soutien aux revendications du Hirak populaire réclamant les réformes et le changement radical du régime, a-t-on constaté au niveau de certains tribunaux d'Alger. Le débrayage des robes noires s'est poursuivi au niveau de la Cour d'Alger et des tribunaux de son ressort, notamment le tribunal de Sidi M'hamed et celui de Bab El-Oued (Bainem), en réponse au mot d'ordre de l'Union nationale des ordres d'avocats (UNOA), et en soutien aux revendications du Hirak populaire réclamant le changement du système en place et "le renforcement des libertés, la protection des droits et la consolidation de l'indépendance de la justice", ont déclaré des avocats au niveau du Tribunal de Sidi M'hamed. Ce boycott est prévu jusqu'au lundi prochain au niveau de toutes les cours de justice du pays, "sauf pour délais et rendez-vous en vue de préserver les droits des justiciables", a indiqué un communiqué de l'UNOA, affirmant que la crise actuelle que traverse le pays est "d'ordre politique avant d'être constitutionnelle", nécessitant "des solutions politiques acceptées par le peuple, dont une transition dirigée par des personnalités consensuelles". Rejetant l'élection présidentielle du 04 juillet prochain, l'UNOA explique, dans son communiqué, que cette échéance "n'est pas à même de mener à une transition démocratique et ne peut être crédible si elle est supervisée par le gouvernement actuel et dans le cadre des lois en vigueur", appelant, à ce propos, les autorités publiques à "respecter le droit constitutionnel à la manifestation pacifique". A noter que l'appel de l'UNOA a eu un écho favorable dans les wilayas du pays, à travers des sit-in organisés mercredi par les avocats devant les tribunaux et cours judiciaires.