Recevant lundi à Tunis le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Libye, Ghassen Salama, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, a évoqué les moyens susceptibles de mettre fin aux tensions et aux manoeuvres militaires actuelles dans plusieurs zones de la Libye. Dans une note transmise à Xinhua, le chef de la diplomatie tunisienne a appelé toutes les parties au conflit en Libye à instaurer un cessez-le-feu, à faire preuve de la plus grande retenue et du retour et à "reprendre le seul chemin, politique, pour parvenir à une solution globale à la crise libyenne sous les auspices des Nations unies". Dans ce sens, M. Jhinaoui a discuté avec le responsable onusien les résultats de ses différents contacts effectué, notamment, avec le maréchal Khalifa Haftar, "dans le cadre des efforts de la Tunisie pour discuter des moyens de parvenir à un cessez-le-feu devant être capable d'éviter l'effusion du sang libyens". Le ministre tunisien des Affaires étrangères a, par ailleurs, souligné les efforts déployés par M. Ghassan Salama pour mettre fin au conflit en Libye avant d'exhorter les différentes parties à dialoguer et à négocier pour trouver une solution consensuelle à la crise dans leur pays. Pour sa part, Ghassan Salama a formulé, lors d'un point de presse, le désir de la mission de soutien des Nations unies en Libye de poursuivre les travaux et les efforts pour ainsi espérer reprendre le processus politique conformément au plan des Nations Unies, malgré les difficultés rencontrées sur le terrain. "Aucune solution ne peut être imposée en Libye sans la volonté des Libyens eux-mêmes", a appuyé l'émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU. M. Salama a reformulé ses sincères remerciements et sa gratitude "pour le soutien continu de la Tunisie à la mission de l'ONU et pour sa position aux côtés du peuple libyen et sa remarquable contribution dans les efforts à surmonter la crise actuelle".
Le trafic aérien de jour reprend à l'aéroport de Tripoli Le trafic aérien sur le seul aéroport fonctionnel de Tripoli, limité aux vols nocturnes depuis le 8 avril "pour raisons de sécurité" après des bombardements, est désormais autorisé durant la journée, ont annoncé lundi les autorités aéroportuaires. "Nous avons reçu l'ordre d'ouvrir l'espace aérien de l'aéroport international de Mitiga 24 heures sur 24", a annoncé l'aéroport sur sa page Facebook officielle. Cet aéroport, situé à l'est de la capitale libyenne, avait été la cible le 8 avril d'un raid aérien revendiqué par les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar. Ce dernier a lancé le 4 avril une agression en vue de s'emparer de Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, le seul reconnu par la communauté internationale. A la suite de ces bombardements, l'aéroport avait restreint son trafic aux vols nocturnes, entre 15H00 et 06H00 GMT. Il avait également été fermé durant quelques heures dans la nuit de samedi à dimanche après de nouveaux raids. Deux cents cinquante-quatre (254) personnes ont été tuées et 1.228 autres blessées depuis le début de l'agression des troupes de Khalifa Haftar pour s'emparer de la capitale libyenne Tripoli, selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus tôt dimanche, l'OMS a déclaré que plus de 20.000 personnes ont été forcées à fuir leurs foyers depuis le début du conflit armé. Et les appels à la cessation immédiate des agressions ne cessent de se multiplier pour ouvrir la voie à une solution politique à la crise qui frappe la Libye depuis 2011. L'aéroport de Mitiga est une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en remplacement de l'aéroport international de Tripoli, gravement endommagé en 2014 par des combats. Seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec quelques pays, dont la Tunisie et la Turquie.
Le bilan de l'agression sur Tripoli s'élève à 254 morts Deux cents cinquante-quatre (254) personnes ont été tuées et 1.228 autres blessées depuis le debut de l'agression des troupes du général à la retraite Khalifa Haftar pour s'emparer de la capitale libyenne Tripoli, indiqué un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) . "Un total de 254 personnes ont été tuées et 1.228 autres blessées dans les combats à Tripoli" entre les forces du gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, qui poursuivent leur progression face aux troupes de Haftar dans le sud de Tripoli, a déclaré dimanche l'OMS.Un précédent bilan de l'OMS faisait état de 227 morts. "Au cours de la semaine écoulée, des équipes médicales d'urgence spécialisées de l'OMS en Libye ont mené 89 interventions majeures et 63 opérations chirurgicales dans les hôpitaux les plus proches du front. Nos équipes fournissent des renforts à ces hôpitaux", a tweeté dimanche l'OMS. Plus tôt dimanche, l'OMS a déclaré que plus de 20.000 personnes ont été forcées à fuir leurs foyers depuis le début du conflit armé. Depuis le 4 avril, les troupes conduites par Haftar ont lancé une agression pour s'emparer de la capitale libyenne. Et les appels à la cessation immédiate des agressions ne cessent de se multiplier pour ouvrir la voie à une solution politique à la crise qui frappe la Libye depuis 2011.