Le Mouvement citoyen apporte chaque jour des réponses positives dans les revendications " signées " par tout le peuple, et dont la sérénité et la lucidité prouvent qu'elles se situent dans le sens du redressement politique, économique et social du pays. L'image constatée du " Hirak " illustre bien la vérité du présent et du futur de l'Algérie, la volonté populaire pour le changement et que les Algériens et les Algériennes s'efforcent de faire pénétrer dans l'esprit des décideurs du moment qui, du haut du sommet, font et défont la politique du pays ; le moins qu'on puisse dire est que l'imagination n'est guère de leur côté. On piétine encore à trouver un consensus sur la sortie de crise. Le mouvement citoyen plus que jamais engagé à faire valoir ses revendications politiques et démocratiques, exige chaque jour des solutions concrètes réalisables dans l'immédiat et qui tiennent compte de l'intérêt général. Une exigence logique et sensée satisfaire en urgence. En cette mauvaise passe que traverse le pays où les politiques de tout bord s'interpénétrant dans les contradictions et les voies de sortie de crise qui n'ont aucun sens aux yeux du peuple avec de futiles propositions, c'est tout le monde qui continue à faire sortir les vieilles recettes du système. Cette propension à vouloir régler les problèmes, les obstacles de la crise politique, de la crise de confiance actuelles au détriment du grand peuple et de ses revendications politiques et démocratiques légitimes, il est aberrant de constater que la présidence de la République s'obstine à se réunir avec des acteurs politiques et civils pour tenter quoi ?Preuve en est l'organisation lundi de la rencontre de concertation sur les mécanismes de mise en place d'une instance nationale indépendante chargée de la préparation et de l'organisation des élections et à laquelle ont pris part une quinzaine de personnes dont certains ne représentent qu'eux-mêmes. Une présence plus handicapante que de renforcement d'un périmètre d'apaisement de la crise. N'est-ce pas là, un autre fossé qui est creusé, qui peut conduire également la contradiction, une autre tension dramatique bouclant la boucle fatidique. Que faut-il faire ? Les solutions préconisées jusqu'ici ne sont pas des " recettes miracles ", mais une approche globale centrée sur l'idée de sortie de crise donc de dialogue et de concertation avec des interlocuteurs crédibles et représentatifs afin d'aboutir ensemble avec les décideurs au respect de la Constitution. La classe politique, la société civile et les autres sauront-ils pour certains de se débarrasser des " œillères " qui leur font voir le statu-quo, le doute que l'Algérie ne sortira pas de cette crise, comprendre qu'il ne s'agit pas de " charité " à offrir au peuple. Non bien sûr. Et ceux qui nourrissent encore des illusions sur la " bonté " des ennemis internes et externes de la Patrie devront déchanter. Ils déchantent déjà avec la consolidation de la symbiose entre le peuple et son Armée. Une entente qui continuera sur la bonne direction, la transition au titre de la Constitution en est une nouvelle étape qui engage à la fois le peuple et l'ANP ainsi que les forces saines de la nation, dont les divergences conjoncturelles sont, malgré tout, un enrichissement car elles constituent un terrain où mûrissent les idées novatrices pour affronter des réponses à des questions vieilles depuis deux décennies : celles de la démocratie, de la liberté et de la justice sociale.