L'Algérie ne doit pas manquer l'occasion marquée de sortir de la conjoncture difficile qu'elle traverse actuellement et qui est ressentie déjà comme une grave crise politique aux conséquences incalculables : la seule issue possible se trouve de fait dans l'application stricte de l'article 102 de la Constitution avec comme seul critère et condition " le peuple est la seule et unique source du pouvoir ".et aussi que tout un chacun s'imprègne de l'esprit de dialogue en restant acteur de la démocratie, c'est-à-dire l'expression au mieux d'une grande considération républicaine, au mieux aussi une forme de consensus national pour sortir ensemble de cette crise dont certaines parties poussent toujours le bouchon plus loin…qualifiant l'activation de l'article 102 de la loi fondamentale du pays comme une fuite en avant des décideurs actuels. Cette attitude, un trentain des positions en pareilles circonstances, trop schizophrénique tant ses auteurs semblent mal articuler pour la stabilité du pays et surtout à la réhabilitation de la parole du peuple et refusent de fait à ce que les propositions de sortie de crise avancées par le Haut commandement de l'ANP aboutissent. Dans l'analyse générale, la contextualisation de l'engagement de l'ANP aux côtés du peuple dans sa partie consacrée à la Constitution, au dialogue s'est assez focalisée sur une élection présidentielle libre. La tonalité est assez percutante, plus orientée sur les enjeux nationaux, les défis auxquels le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, a fait référence dans ses multiples déclarations ou messages afin que l'Algérie ne se trouve pas face à un " dilemme politique ", en faisant allusion aux leçons tirées des épreuves et difficultés d'un passé récent que l'Algérie doit éviter à tout prix. A cet égard, on ne peut exclure que le mouvement populaire ait su se faire entendre pacifiquement pour accentuer ses revendications légitimes, profitant en cela de l'oreille bienveillante du Haut commandement de l'ANP. Ce dernier persuadé que l'intelligence, la compétence et la maturité du peuple algérien sont susceptibles d'être la locomotrice du changement ouvrant sur une nouvelle ère démocratique, mise de plus en plus sur le dialogue sans aucune exclusivité et qui est d'autant plus important et prioritaire en cette mauvaise passe que traverse le pays. Une vertu civilisationnelle qui contient indéniablement une dimension, désormais, bien connue, bien affichée ; Dans ce cadre, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, après s'être appliqué à convaincre du respect de la Constitution à travers ses articles 7, 8 et 1O2 appelle tout le monde à rejoindre la table du dialogue et de la concertation pour trouver ensemble les issues politiques solides à la sortie de crise. Le fait que l'Armée appelle au respect de la Constitution, le Haut commandement de l'ANP par la voix du vice-ministre de la Défense nationale ne se situe pas dans une situation d'asymétrie défavorable envers la classe politique soulignant la possibilité, voire la nécessité de s'asseoir à la même table du dialogue et de réfléchir ensemble avec les institutions de l'Etat pour une solution consensuelle à la crise. Dans cet esprit l'édito de la revue El-Djeich dans son édition du mois d'avril rappelle : "La solution préconisant l'application de l'article 102 de la Constitution, telle que proposée par l'ANP, est en conformité avec les missions qui lui sont assignées par la Constitution en son article 28, en sa qualité de garant de l'indépendance nationale, de la préservation de la souveraineté nationale, de l'intégrité territoriale, de la protection du peuple contre tout danger et menace ainsi que par sa fidélité au message de Novembre, au serment qu'elle a prêté de placer l'Algérie et l'intérêt suprême de la patrie au-dessus de toute considération et en droite ligne de sa totale conviction en la capacité du peuple à surmonter toutes les difficultés et épreuves de quelque nature qu'elles soient . La proposition en question comporte une solution inscrite ans la Constitution, permettant à l'Algérie de traverser la conjoncture actuelle en toute sécurité et d'éviter ainsi les scénarios aux retombées néfastes".