Un peuple tout entier mobilisé affronte en même temps les retards politiques, démocratiques, la crise économique et financière et les nostalgiques du passé. Pour l'Algérie, 2019 semble devoir être l'année la plus dure depuis l'accession du pays à l'indépendance en 1962. Le plus grave du moment réside en l'absence de solution consensuelle à la crise politique résultat de la démission de l'ex-président de la République et qui a provoqué une forte tension socio-politique. De ce fait, c'est là une véritable calamité politique héritée du défunt régime pour un pays déjà en difficulté depuis 1999. Le déficit des divergences de vue s'est accru entre tous les acteurs. Et il va sans dire que les requins surveillent avec une attention particulière l'évolution de la crise. Dans le milieu des nostalgiques du statu quo, on prend prétexte des problèmes politiques qui se posent actuellement au pays, pour laisser entendre, avec de plus en plus d'insistance, que la référence à la Constitution pour une sortie de crise saine choisie est un échec…Mais parce qu'ils en étaient conscients et persuadés que c'est la seule solution possible, les décideurs politiques du moment ne sont pas prêts à abandonner cette hypothèse et ne pas faire l'impasse sur la loi fondamentale pour sortir le pays de cet engrenage du reste imprévu et aux ramifications profondes et dangereuses pour la nation. L'application de la Constitution en de pareilles circonstances des plus critiques, c'est là bien sûr un processus classique afin d'échapper au piège du vide constitutionnel que d'aucuns souhaitent pour des raisons politiques évidentes qui leur sont propres. Mais c'est semble-t-il dans l'insuffisance des efforts déployés pour résoudre les problèmes posés par la crise et les mauvaises intentions politiciennes, que se trouve à présent le talon d'Achille de l'Algérie. Cependant, les leçons de la situation critique actuelle doivent être rapidement tirées et qui permettront peut-être dans l'immédiat, de palier la stagnation politique et ouvrir des horizons nouveaux sur la base d'un dialogue serein et constructif. De telles actions, si elles sont menées à bien avec la participation et la contribution de tout le monde, constitueraient, en effet, la seule voie réelle aux problèmes et à l'émergence d'une base matérielle pour la construction du changement politique devant aboutir à la fin de cette grave crise. D'ailleurs, c'est l'objectif principal du chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah et du Haut Commandement de l'ANP. Certes, la réussite de cette transition exige d'immenses efforts du mouvement populaire et de la classe politique. Mais un échec entrainerait une sujétion accrue des problèmes politiques, économiques et sociaux. Pour l'heure ; la crise demeure trop dépendante de beaucoup de contradictions qui n'encouragent guère à l'optimisme en ce qui concerne l'amorce d'une nouvelle étape politique et démocratique. Il est difficile qu'un tel marasme, ait eu lieu sans qu'il provoque des bouleversements sociaux graves. Il n'en reste pas moins cependant qu'un dialogue prometteur s'ouvre plutôt que ces solutions creuses éparpillées et à travers lequel on peut ainsi espérer que le déploiement plus rationnel de la sagesse l'emporte sur toutes autres considérations afin d'obtenir des résultats immédiats. Sans doute, un certain pessimisme est perceptible, parmi les déclarations du chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah, en ce qui concerne les perspectives politiques à court terme à condition que la classe politique et le mouvement populaire y adhérent amplement et fassent preuve d'une grande détermination à surmonter dans un cadre consensuel organisé les difficultés, à travers un engagement et un travail intensif de sensibilisation. Le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah dans le message qu'il a adressé à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant a affirmé de prime abord, le rôle " avant-gardiste des étudiants algériens, lors des marches pacifiques et qu'ils ont imprimes de maturité, et à travers lesquelles ils ont fait montre de leur conscience des enjeux de cette sensible conjoncture pour l'Algérie ". Le chef de l'Etat a décléré que " les étudiants ont eu, dans cet élan, un rôle avant-gardiste en se mettant en tête des rangs et en imprimant de maturité leurs marches, à travers lesquelles ils ont fait montre de leur conscience des enjeux de cette sensible conjointure pour notre pays et de l'ampleur des défis qui les attendent ". " Félicitations à eux pour cette image distinguée qui a impressionné le monde entier au point de devenir un exemple modèle à suivre ", a-t-il ajouté. A ce titre, M. Bensalah a rappelé que " l'Algérie vit une période augurant des perspectives prometteuses pour un avenir où la parole sera donnée au peuple souverain pour le choix de ses dirigeants dans le cadre de réelles garanties d'une rivalité honnête et juste, à même d'asseoir les fondements d'une bonne gouvernance et de conforter l'Etat de droit. Plus loin , le chef de l'Etat affirmant que " la situation de l'Algérie aujourd'hui est semblable à hier, s'est dit convaincu qu'elle (l'Algérie) " saura se relever et sortir indemne de son épreuve, grâce à ses loyaux enfants qui ont mis de côté leur vie pour se consacrer résolument à l'édification de leur patrie afin que leur peuple puisse vivre dans la sécurité, la stabilité, la sérénité et la prospérité ". A cet effet, il a estimé qu'il était " du devoir de chaque citoyen jaloux de sa patrie de prendre exemple sur ses aïeux qui n'ont pas hésité à sacrifier leur vie pour l'Algérie et d'être un élément édificateur et rassembleur pour que fusionnent les bonnes volontés sur une même voie ". Cette démarche mènerait l'Algérie " vers l'orée d'une nouvelle ère où les énergies du peuple seront consacrées à la reconstruction et au développement du pays ". Pour ce faire, M. Bensalah a exhorté les étudiantes et les étudiants à " focaliser leurs efforts sur une acquisition solide du savoir et aller de l'avant pour relever le défi de la recherche scientifique et du développement technologique ".