Préparation de la prochaine réunion de la Commission exécutive nationale (CEN), pacte social, statut général de la Fonction publique, SNMG, tripartite, projet de loi relative aux mesures d'encouragement et d'appui à la promotion de l'emploi. Ce sont là les principaux points qui ont été débattus, hier, par les membres du secrétariat national de l'UGTA réunis au siège de la Centrale syndicale sous la présidence du secrétaire général Abdelmadjid Sidi-Saïd. La direction nationale de la principale organisation des travailleurs du pays a donc profité de cette réunion pour passer en revue les dossiers les plus brûlants de l'actualité sociale. Comme prévu, la préparation des deux principaux évènements qui attendent l'organisation pour l'année en cours, en l'occurrence la tripartite et le congrès, a accaparé l'essentiel des débats entre les membres de la direction de l'UGTA, selon des sources proches de l'organisation. Et comme la révision du statut général de la Fonction publique et la hausse du salaire minimum garanti (SNMG) continuent de figurer en bonne place parmi les revendications de l'UGTA, il semble que ce sera, en effet, les deux principaux dossiers que cette dernière mettra sur la table des négociations lors de la réunion entre le gouvernement, la centrale et le patronat. Même si pour le moment rien n'a été encore tranché à propos de ce dossier, de même que la date de la tenue de cette réunion qui n'a pas été fixée, nos sources soutiennent qu'un tel rendez-vous devrait avoir lieu avant la prochaine rentrée sociale. Ce serait apparemment le vœu de l'UGTA qui voudrait permettre aux travailleurs d'accueillir la rentrée sociale avec moins de pression en arrachant une augmentation des salaires. Quant au statut de la Fonction publique, le passage du projet de loi devant l'Assemblée nationale devrait intervenir avant la fin de l'année en cours, selon nos sources. L'adoption du texte dans ces délais permettrait, d'après les mêmes sources, de consacrer l'année 2007 à la révision des statuts particuliers aux différents secteurs composant la Fonction publique (éducation, enseignement supérieur, santé, douanes, police, administration publique, Protection civile…). Si donc les prévisions sont bonnes, le dossier sera au menu de la session d'automne de l'APN. Mais, il faut dire que malgré l'insistance des représentations syndicales des fonctionnaires et les mouvements de protestation qui continuent de secouer les différentes branches de la Fonction publique, la révision du statut général tarde à voir le jour. De report en report, le dossier a été condamné à n'être qu'une arlésienne. Ce qui fait le plus peur à l'Etat, c'est l'ampleur du montant à débourser pour faire face à la hausse des salaires et indemnités qui découleront de l'adoption d'un tel texte. Ceci étant, l'autre dossier lié toujours aux salaires, et qui sera au centre de la prochaine tripartite, concerne la révision du SNMG. L'organisation de Sidi-Saïd semble en faire un cheval de bataille puisqu'elle n'a eu de cesse de réclamer l'abrogation de l'article 87 bis introduit dans la loi 90-11 relative aux relations de travail par le biais d'un décret législatif. Sera-t-elle cette fois-ci entendue par le gouvernement ? Parmi les autres points discutés hier par les membres de la direction de l'UGTA figure la préparation du 11e congrès de l'organisation. À cet effet, le secrétariat national convoquera incessamment la CEN pour une réunion qui, fort, probablement se tiendra avant la fin du mois en cours, pour fixer la date du congrès. Selon nos informations, le congrès pourrait avoir lieu juste après la prochaine rentrée sociale. Le secrétariat national de l'UGTA a, par ailleurs, donné son “aval” au projet de loi relative aux mesures d'encouragement et d'appui à la promotion de l'emploi. Hamid Saïdani