Le ministre de la Justice réunira, aujourd'hui, au siège du ministère, l'ensemble des chefs de cour pour faire le bilan de l'année et discuter des problèmes inhérents à la gestion des cours et tribunaux. Une rencontre qui aura lieu, aujourd'hui et demain, juste après la rencontre des cadres de la nation que présidera le premier magistrat du pays. Il est à noter que la situation de la justice et les magistrats, après plus de cinq ans de réformes, n'a toujours pas atteint le résultat souhaité par rapport à ces réformes, d'ailleurs, le président Bouteflika avait longuement critiqué cette situation, lors de son discours prononcé à l'ouverture de l'année judiciaire, surtout en ce qui concerne le phénomène de la corruption et le retard enregistré dans le traitement des affaires. Il avait, également, appelé au changement des mentalités avant les lois et les codes. Il faut dire que cette rencontre intervient après la 2e session ordinaire du conseil supérieur de la magistrature présidé par le ministre de la Justice, M. Tayeb Belaïz au titre de représentant du président de la République, tenu samedi au siège du ministère. Pour rappel, la session disciplinaire, prévue du 24 au 27 décembre, a été renvoyée après les fêtes de l'Aïd et de fin d'année. Le conseil supérieur de la magistrature a, également, adopté le code de déontologie des magistrats et le règlement intérieur du CSM. De même qu'il a proposé deux magistrats, dont une femme, pour le poste de président et procureur du tribunal de conflits, une nouvelle juridiction qui statuera sur les conflits entre le Conseil d'Etat et la Cour suprême. En outre, le CSM a élu le bureau permanent lors de la session ordinaire de cette haute instance. Ainsi, sur les six candidats qui se sont présentés, quatre (M. Benabid, magistrat au Conseil d'Etat ; M. Bensalem, magistrat à la Cour suprême ; M. El Bey, procureur ; M. Fillali, professeur à l'université de Constantine, personnalité ès qualités désignée par le président au sein du CSM) forment le nouveau bureau permanent chargé de préparer les sessions disciplinaires et autres tâches du CSM. Pour l'instant, ce bureau n'a pas de siège et devrait entamer son travail juste après l'Aïd.