Les entreprises de réalisation de bâtiments font face, depuis quelques temps, à la flambée des prix de matériaux de construction. Face à cette situation, l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), qui a effectué une analyse dans ce sens, appelle à une révision du code des marchés 02/250. Selon un communiqué de presse parvenu, hier, à notre rédaction, cette association a élaboré une série de recommandations à travers lesquelles elle appelle le ministère des Finances de faire apparaître les indices des prix unitaires 2006/2007 qui permettront à toutes les entreprises de régulariser leurs situations financières en rapport à l'augmentation en vigueur des matériaux de construction. L'AGEA appelle, également, le ministère du Commerce de saisir les responsables des unités de production du ciment à même de mettre en place des conventions avec des entreprises qui ont des projets de réalisation avec un calendrier détaillé par quota. L'AGEA recommande aussi l'affectation des effectifs pléthoriques, surtout dans le secteur public et l'organisation d'opérations de recyclage et formation aux nouvelles techniques et aux nouvelles approches managériales et la redynamisation des structures chargées des recouvrements par des méthodes juridiques et comptables, conformément aux nouvelles lois du marché.Dans son communiqué, l'AGEA souligne qu'elle est favorable au nouveau système comptable et financier qui sera mis en vigueur à partir de janvier 2009. Elle annonce aussi que dans les prochains jours sera organisée la première réunion qui englobera les membres de cette association et les adhérents du BTPH. L'AGEA, qui définit la situation du marché des matériaux de construction dans le document, parle carrément de spéculation et invite l'Etat à mettre de l'ordre en plafonnant par exemple le prix du rond à béton qui est monté à la source, après avoir oscillé autour de 4 550 DA par le passé ; ce produit est écoulé depuis déjà une année, à 8 000 DA la tonne sortie d'usine, les détaillants ajoutent une marge de 1 500 DA, ce qui donne un coût de 10 000 DA la tonne. Il y a aussi le sable, qui est cédé à 9 000 DA. En somme, l'AGEA attire l'attention des pouvoirs publics sur cette flambée des prix, pour une prise en charge rapide de la question.