Les activités investies par Sonatrach ont trait, essentiellement, au développement de la recherche pour l'augmentation et l'élargissement des réserves des hydrocarbures en Algérie, tant gazières que pétrolières. Le transport constitue également, l'autre domaine dans lequel ces investissements sont consentis afin de mettre au même niveau les capacités d'évacuation des produits pétroliers. À cela, il y a lieu d'ajouter un événement nouveau qui date de l'année dernière, à savoir le lancement, en Algérie, du programme de la pétrochimie, notamment la dizaine de complexes de taille mondiale qui demandent un investissement très important et des partenaires de renommée internationale qui visent les marchés européens, américain et asiatique. A ce titre, il est attendu que les groupes internationaux, choisis pour les plus importants projets pétrochimiques en Algérie, soient connus au début de l'année prochaine. De nombreux groupes sont en compétition, pour décrocher ces projets pétrochimiques de grande envergure. Au regard de l'importance et le volume des projets, le choix s'est porté sur la banque des affaires internationales britannique HSBC pour accompagner Sonatrach et la guider dans les opérations de classification des grandes compagnies qui ont présenté des offres pour les dix projets. C'est en mars 2006 que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait annoncé le lancement, en appel d'offres, d'une dizaine de projets dans la pétrochimie, suscitant l'intérêt de grandes compagnies telles que l'américaine Exxon et la saoudienne Sabic. L'Algérie s'est engagée, à travers ce programme, à relancer la pétrochimie nationale en prévoyant d'investir 10 milliards de dollars dans les mégaprojets de Sonatrach que devront se disputer les géants mondiaux du secteur. Le ministre avait, cependant, ajouté que la partie algérienne recherchait le partenaire qui lui apporterait le savoir-faire, le capital, mais aussi le marché pour l'écoulement des produits. Actuellement, l'Algérie possède une stratégie qui devrait permettre au secteur de la pétrochimie de se développer à travers, notamment la tarification du gaz sur le marché national, très attractif pour les investisseurs. Cet ensemble de projets devrait participer à la relance de la pétrochimie nationale, longtemps bloquée faute d'investissements. La majeure partie des diverses productions sera destinée à l'exportation, procurant ainsi des revenus supplémentaires en devises pour l'Algérie. Une autre partie sera destinée à intégrer l'industrie nationale à travers la fabrication de matières premières pour la filière chimie. Parmi ces compagnies, le numéro un mondial américain Exxon Mobil, qui est particulièrement intéressé par le projet de réalisation du projet de regazéification "Ethal" à Arzew, doté d'une capacité de production qui atteint les 1.4 millions de tonnes par an avec une valeur d'investissement estimée à un milliard de dollars. Parmi les projets lancés, la réalisation d'une raffinerie à Tiaret qui va servir de moteur de développement des Hauts-Plateaux, un méga train de GNL d'une capacité de 4,5 millions de tonnes par an à Skikda, la modernisation en cours des raffineries existantes, une raffinerie de condensat de 5 millions de tonnes à Skikda, un complexe de cracking de méthane à Arzew. L'Algérie dispose de quatre raffineries de pétrole qui produisent 21 millions de tonnes par an et l'objectif est d'augmenter cette capacité de 20% d'ici à 2010.