Plus de 9 millions d'élèves rejoindront, mercredi prochain, les bancs de l'école au titre de l'année scolaire 2019-2020. Au total, 9.110.000 élèves, dont 155.000 nouveaux retrouveront mercredi 4 septembre le chemin de l'école au niveau national au titre de l'année scolaire 2019/2020. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed avait assuré que toutes les conditions étaient "réunies" pour accueillir les élèves, faisant état de la réception de 656 établissements éducatifs, dont 426 primaires, 137 collèges et 93 lycées, outre 161 autres prévus à la fin de l'année en cours. Dans le but de garantir un meilleur encadrement pédagogique, les nouveaux établissements éducatifs se verront renforcés par 8040 nouveaux postes budgétaires, dont 1061 postes pédagogiques venant s'ajouter au 749.000 fonctionnaires au niveau des établissements éducatifs, qui s'élèvent à plus de 27.000 établissements. Les diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS) seront recrutés, en vertu d'une autorisation accordée par le Premier ministre dans ce sens, a fait savoir le ministre qui a ajouté que son département fera recours aux listes de réserve en vigueur. En matière de restauration scolaire, 94% des cantines seront ouvertes, en sus du renforcement du transport scolaire et de l'amélioration des conditions de prise en charge des élèves à travers l'acquisition ce 1000 nouveaux bus. Le gouvernement avait adopté un programme d'acquisition de 3500 bus et décidé l'activation des commissions de consultation pour le transport scolaire au niveau des wilayas ainsi que les commissions communales de santé, d'hygiène et de l'environnement. Les classes intégrées destinées aux personnes aux besoins spécifiques ont également été renforcées par 186 nouvelles classes, portant leur nombre global à 851 outre la modernisation et la numérisation de la gestion des écoles primaires et de la bourse scolaire. Impression de 50 millions de manuels scolaires tous cycles confondus Lors de sa récente visite dans la wilaya de Tipasa, M. Belabed a affirmé l'impression, au titre de la rentrée scolaire 2019-2020, de 50 millions de manuels scolaires, tous cycles confondus, et de leur distribution aux établissements éducatifs, via les différents centres relevant de l'Office National des Publications Scolaires (ONPS), en plus d'un quota supplémentaire de 30 millions de livres, stocks de l'année dernière. Soulignant que la liste des manuels scolaires comprend 22 livres pour les cycles primaire et moyen, minutieusement préparés, notamment ceux de la langue arabe, de l'éducation religieuse et d'histoire, le ministre a fait savoir que l'ensemble de ces livres avaient été soumis aux parties compétentes, habilitées à analyser et à vérifier leur contenu, tel le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), et d'autres instances relevant des ministères des Affaires religieuses et des wakfs et des Moudjahidine. Il a indiqué, dans ce contexte, que les réserves émises concernant le livre d'histoire ont été prises en considération. D'autre part, le ministre a évoqué "la livraison d'équipements et de matériels techniques pour le raccordement des établissements éducatifs à l'Internet via le satellite algérien "Alcom Sat 1" durant l'année scolaire en cours (2019), conformément à la convention signée avec le ministère de la Poste, des Télécommunications et des Technologies et du Numérique". Rappelant le grand intérêt accordé par l'Etat aux personnes aux besoins spécifiques, le ministre a fait savoir que le secteur de l'Education devra prendre en charge plus de 36.000 élèves de cette catégorie. Dans ce sens, une commission interministérielle comportant, en sus du secteur de l'Education, les secteurs de la Santé, de la Formation professionnelle et de la Solidarité nationale, s'attellera à élaborer une circulaire interministérielle pour faciliter l'intégration de cette catégorie dans le milieu éducatif.
Renforcement du programme de la santé scolaire Pour sa part, le ministère de la Santé a émis, en coordination avec le ministère de l'Education nationale, de nouvelles directives pour le renforcement du programme de la santé scolaire, et ce, en prévision de la rentrée scolaire de 2019-2020, a appris l'APS auprès de la Direction de la prévention et de la promotion de la santé au même ministère. Elaborées de concert avec des associations des parents d'élèves, ces directives qui visent le renforcement du programme de la santé scolaire et le développement d'une approche intersectorielle dans ce sens, portent notamment sur le renforcement des équipes de santé scolaire au niveau des Unités de dépistage scolaire (UDS) au niveau des wilaya qui en sont dépourvues outre la création des UDS dans les nouveaux établissements, a indiqué le sous-directeur chargé de la santé scolaire. Le ministère a donné des instructions fermes pour le don à titre gracieux de médicaments pour le traitement de la pédiculose et de la gale dans tous les établissements et du collyre pour le traitement du trachome dans 12 wilaya du Sud, en sus de l'orientation des élèves dépistés présentant des maladies qui nécessitent une prise en charge par un médecin spécialiste. Concernant la vaccination et le contrôle d'hygiène en milieu scolaire, le ministère a appelé "au renforcement du programme de vaccination de routine pour les classes-cibles, notamment les 1ères années (primaire, moyenne et secondaire), tout en mettant l'accent sur "la nécessité du renforcement du rôle des Bureaux communaux d'hygiène (BCH), notamment dans la supervision et le contrôle des établissements scolaires et des cantines". S'agissant de l'éducation sanitaire, le ministère a souligné "la nécessité d'organiser des campagnes d'information et de sensibilisation sur plusieurs thèmes, dont la prévention des caries dentaires, des maladies transmissibles, de la violence en milieu scolaire, de la toxicomanie, du tabagisme et des accidents domestiques ainsi que la promotion d'une alimentation saine et équilibrée et de l'activité physique". En prévision de la rentrée scolaire, une instruction intersectorielle a été élaborée et sera approuvée, dans les prochains jours, par les ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'Education nationale. Cette instruction vise à assurer une couverture sanitaire scolaire sur l'ensemble du territoire national et à réunir les conditions favorables à la scolarisation des élèves. En outre, les directeurs des établissements de santé de proximité (EPSP) en concertation avec les inspecteurs de l'éducation de la circonscription et les président des Assemblées populaires communales (APC) sont chargées de veiller à ce que les activités de dépistage et de suivi soient réalisées. Les directeurs des établissements scolaires et les associations des parents d'élèves sont invités, selon le même document, à créer et redynamiser "les clubs de santé et les comités de lutte anti-tabac" en vue de sensibiliser sur les dangers de ce fléau et de promouvoir l'éducation des élèves par leurs pairs. En matière de prévention des maladies et de lutte contre les facteurs de risque l'instruction évoque les maladies transmissibles, les addictions comportementales (écrans, jeux, vidéos...), outre la prévention des différents traumatismes et accidents et la lutte contre la violence ainsi que l'intégration de séances d'éducation sanitaire pour la prévention du trachome et de l'envenimation scorpionique au niveau des wilayas du Sud. Selon un bilan du ministère de la Santé, 8.548.032 élèves, tous cycles confondus, ont bénéficié d'examens médicaux au niveau des UDS implantées à travers le territoire national durant l'année scolaire 2018-2019, soit plus de 90% pour tous les cycles, y compris des classes préscolaires. Quant aux affections qui dominent en milieu scolaire, le même bilan a cité la baisse de l'acuité visuelle avec un taux de plus de 5%, suivie des difficultés scolaires (2,5%), l'énurésie (1,17%), l'ectopie testiculaires (1,01%) et la pédiculose (1,35%). Concernant le contrôle d'hygiène et de salubrité dans les établissements scolaires et les cantines, près de 25.000 établissements ont bénéficié de cette opération, soit un taux de 94% et environ 17.000 cantines sur 17.547 cantines recensées au niveau national. Il a y a lieu de signaler que seulement 38,43%des anomalies constatées par les personnels de santé ont été corrigées. 1.923 unités de dépistage et de suivi (UDS) existent à travers le territoire national, dont 1.349 UDS implantées dans les établissements scolaires, 447 UDS implantées dans des structures de santé et 127 autres UDS implantées dans les locaux dégagés par les collectivités locales. Le personnel exerçant au niveau de ces unités s'élève à 2.233 médecins, 1.975 dentistes, 1.797 psychologues et 2.576 paramédicaux.