Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit, jeudi, "particulièrement préoccupé" par la situation dans le sud du Yémen, en réclamant à toutes les parties de "préserver l'intégrité territoriale du pays". Dans une déclaration adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité a demandé "la reprise de négociations globales, sans tarder, sur les arrangements politiques et de sécurité nécessaires pour mettre un terme au conflit et renouer avec une transition pacifique". Le Conseil de sécurité "est favorable à un règlement politique négocié dans le cadre duquel toutes les parties puissent participer à un dialogue sans exclusive permettant de régler les différends et de répondre aux préoccupations légitimes de tous les Yéménites, y compris dans le Sud", a précisé sa déclaration. La réaction du Conseil de sécurité survient au moment où les forces gouvernementales ont été chassées de la capitale provisoire d'Aden par les troupes séparatistes du Conseil de transition du Sud, après des semaines d'affrontements meurtriers. En à peine 24 heures, la cité portuaire d'Aden a encore changé de main dans des combats sanglants opposant les troupes séparatistes sudistes aux forces gouvernementales du président Abd Rabbo Mansour Hadi reconnu par la communauté internationale. Les séparatistes ont dit l'avoir reprise aux forces gouvernementales qui la contrôlaient mercredi. Le gouvernement au Yémen a accusé ouvertement les Emirats arabes unis d'avoir mené des frappes aériennes contre ses forces dans la capitale provisoire, Aden, en soutien aux troupes séparatistes du Conseil de transition du Sud (CTS) qui affirment avoir repris le contrôle de cette ville du sud du pays. "Le gouvernement condamne les bombardements aériens des Emirats contre ses troupes à Aden et Zinjibar", a déclaré sur Twitter Mohammed al-Hadhrami, vice-ministre yéménite des Affaires étrangères, faisant état d'un nombre indéterminé de morts et de blessés dans ces bombardements. M. Hadhrami a appelé l'Arabie saoudite, qui conduit la coalition soutenant son gouvernement, à "mettre fin à cette escalade illégale". Depuis 2014, le conflit au Yémen entre le mouvement Houthis et gouvernement soutenu par une coalition dirigée par Ryadh a fait des dizaines de milliers de morts dont de nombreux civils d'après des ONG. Selon l'ONU, il a aussi plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde. En dépit des accords de Stockholm signé en décembre 2018, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, n'a pas été en mesure de réunir à nouveau les belligérants pour tenter de progresser vers la paix.
Les Emirats mènent des frappes dans le sud Les Emirats arabes unis ont mené ce week-end des frappes aériennes contre des positions gouvernementales dans le sud du Yémen en soutien aux forces séparatistes, lesquelles ont déployé des renforts à Aden face à leurs alliés supposés au sein de la coalition saoudienne qui lutte contre les rebelles Houthis. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse Wam, les EAU disent avoir mené des raids aériens contre des "organisations terroristes" qui ont attaqué à l'aéroport d'Aden les forces de la coalition militaire sous commandement saoudien. "L'amplification récente des offensives contre les forces de la coalition arabe et les civils met en péril la sécurité de la coalition", est-il écrit dans le communiqué. "Cela a rendu nécessaires des frappes aériennes précises et directes les 28 et 29 août contre des milices terroristes". Le président Abd-Rabbou Mansour Hadi a demandé à l'Arabie saoudite de mettre fin à ce qu'il considère comme une ingérence des EAU et le soutien aux séparatistes du Conseil de transition du Sud (CTS) qui combattent pour reprendre la ville d'Aden. Les forces gouvernementales se sont retirées d'Aden pour éviter qu'elle ne soit détruite après les frappes aériennes menées par les Emirats qui ont fait des dizaines de morts et blessés, a ajouté le président Hadi dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Saba. Plus de 300 personnes ont été tuées ou blessées dans les raids menés par les avions des EAU contre Aden et la province d'Abyan, a déclaré le ministère yéménite de la Défense. Les séparatistes, qui veulent rétablir l'Etat du Yémen du Sud, et le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale étaient alliés depuis plus de quatre ans dans la lutte contre les rebelles chiites Houthis, qui tiennent la capitale Sanaa dans le centre du pays. Les Emirats reprochent aujourd'hui au président Hadi de coopérer avec le parti Islah, considéré comme proche des Frères musulmans, des ennemis jurés des EAU. Le gouvernement yéménite a affirmé mercredi avoir pris le contrôle de l'aéroport d'Aden, ajoutant qu'il contrôlait la majeure partie de la ville, ce que les séparatistes ont démenti. Jeudi, le CTS a annoncé avoir dépêché à Aden des troupes jusqu'ici déployées dans les faubourgs du port d'Hodeida, sur la mer Rouge, qui est contrôlé par les rebelles houthis. Depuis décembre, une trêve conclue sous les auspices de l'Onu est en vigueur à Hodeida. Des tirs sporadiques ont été entendus jeudi à Aden où patrouillaient des combattants des deux camps, ont rapporté des habitants. Les bureaux et les commerces sont restés fermés. Un responsable yéménite a déclaré que l'Arabie saoudite et les Emirats étaient en contact avec les deux camps pour tenter de mettre fin aux affrontements mais que des renforts de troupes continuaient d'arriver à Aden et dans les provinces de Shabwa, Lahej et Abyan.
Les séparatistes du Sud envoient des renforts à Aden Les séparatistes sud-yéménites ont dépêché jeudi des renforts à Aden pour faire face aux troupes du gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi, alors que les anciens alliés se disputent le contrôle de la ville. Le ministre yéménite des Affaires étrangères a accusé les Emirats arabes unis (EAU), qui soutiennent les séparatistes du Conseil de transition du Sud (CTS), d'avoir mené des frappes aériennes contre les positions gouvernementales. Un responsable yéménite a affirmé que ces raids avaient tué une trentaine de soldats gouvernementaux dans les faubourgs est d'Aden, ce qui n'a pu être confirmé de source indépendante. Les séparatistes, qui veulent rétablir l'Etat du Yémen du Sud, et le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale étaient alliés depuis plus de quatre ans dans la lutte contre les rebelles chiites houthis, qui tiennent la capitale Sanaa dans le centre du pays. Les Emirats reprochent aujourd'hui au président Hadi de coopérer avec le parti Islah, considéré comme proche des Frères musulmans, des ennemis jurés des EAU. Le gouvernement yéménite a affirmé mercredi avoir pris le contrôle de l'aéroport d'Aden, ajoutant qu'il contrôlait la majeure partie de la ville, ce que les séparatistes ont démenti. Jeudi, le CTS a annoncé avoir dépêché à Aden des troupes jusqu'ici déployées dans les faubourgs du port d'Hodeida, sur la mer Rouge, qui est contrôlé par les rebelles houthis. Depuis décembre, une trêve conclue sous les auspices de l'Onu est en vigueur à Hodeida. "A ceux qui disent que la Résistance du Sud a fui (Aden), je réponds que nous sommes toujours là", a affirmé dans une vidéo Hani Ben Brik, le vice-président du CTS, présent avec des dizaines de combattants devant le terminal de l'aéroport. Des tirs sporadiques ont été entendus jeudi dans la ville où patrouillaient des combattants des deux camps, ont rapporté des habitants. Les bureaux et les commerces sont restés fermés. Un responsable yéménite a déclaré que l'Arabie saoudite et les Emirats étaient en contact avec les deux camps pour tenter de mettre fin aux affrontements mais que des renforts de troupes continuaient d'arriver à Aden et dans les provinces de Shabwa, Lahej et Abyan. Lundi, les forces gouvernementales ont repris aux séparatistes la ville de Zinjibar, capitale de la province d'Abyan, après avoir sécurisé la province de Shabwa et le terminal de gaz naturel liquéfié de Balhaf.