Profitant de données rassurantes sur l'emploi aux Etats-Unis pour limiter les pertes de la semaine, les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi. Ainsi donc à New York, le baril américain de WTI pour livraison en novembre s'est apprécié de 36 cents ou 0,69% pour terminer à 52,81 dollars. Sur la semaine, le Brent a perdu 4,4% et le WTI 5,5%. "La séance de vendredi n'est pas le signe d'un marché particulièrement solide mais au moins on rompt avec une tendance baissière", remarque Robert Yawger. D'autre part, les investisseurs ont notamment été encouragés selon lui par les chiffres sur l'emploi américain diffusés vendredi. Par ailleurs et en dépit du fait que les créations d'emplois aux Etats-Unis étaient un peu moins importantes que prévu en septembre, elles sont, tout de même restées solides et le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis décembre 1969. D'un autre côté, on signalera qu'à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 58,37 dollars, en hausse de 66 cents ou 1,14% par rapport à la clôture de jeudi. Les acteurs du marché se sont en effet effrayés de la succession cette semaine de plusieurs indicateurs décevants sur la santé de l'économie américaine, jusque-là plutôt épargnée par le ralentissement de la croissance mondiale. L'annonce mardi d'un nouveau recul de l'activité du secteur manufacturier, gros consommateur d'énergie, aux Etats-Unis en septembre a en particulier ébranlé les acteurs du marché. Enfin, il est utile de noter que l'analyste Carsten Fritsch, a relevé que "ces indicateurs s'accordent avec les propos du directeur de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, qui a prévenu, pour la troisième fois en l'espace de quelques jours, que les prévisions de la demande en or noir pour cette année et l'année prochaine pourraient être revues à la baisse", a-t-il relevé.