Le pétrole montait hier dans les échanges matinaux en Asie avant la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet prenait 8 cents, à 102,74 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance s'appréciait de 5 cents, à 108,87 dollars. La veille, les prix du pétrole ont terminé en légère hausse à New York à l'issue d'une séance très calme, les investisseurs attendant la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet a grignoté 19 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 102,66 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 108,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1 cent par rapport à la clôture de la veille. "Il ne s'est vraiment pas passé grand-chose (ce mardi), les courtiers attendent les chiffres sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis", a commenté Robert Yawger de Mizuho Securities USA. "On est resté dans une fourchette d'échanges très limitée", les cours ayant évolué entre 102,23 dollars et 102,79 dollars, "soit l'une des plus faibles amplitudes que j'aie jamais connue", a ajouté l'analyste. La fédération professionnelle du secteur pétrolier API publiera ses propres estimations sur les stocks de brut mardi soir, avant la diffusion des chiffres officiels du département américain de l'Energie mercredi. Selon la moyenne des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les réserves d'or noir devraient avoir baissé de 100 000 barils la semaine dernière aux Etats-Unis. Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 300 000 barils et ceux de produits distillés, de 700 000 barils. Les investisseurs sont d'autant plus placés sur la réserve qu'ils attendent également la diffusion vendredi des chiffres sur les créations d'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis en mai, jugés cruciaux pour jauger la reprise économique du pays, premier consommateur mondial d'or noir. Les acteurs du marché de l'énergie ont continué par ailleurs à surveiller la situation en Ukraine, où les autorités ont renforcé leur offensive contre les séparatistes autour du bastion pro russe de Slaviansk. Le pays étant une voie de passage pour les exportations de gaz et de pétrole russes vers l'Europe, les craintes d'une dégradation du conflit, voire d'une guerre civile, soutiennent les cours du brut depuis plusieurs semaines. Les prix du brut, particulièrement du Brent, restaient par ailleurs sous pression en raison de signes d'abondance de l'offre à l'échelle mondiale. En Irak notamment, les exportations de pétrole ont progressé en mai pour le deuxième mois consécutif, en hausse de 8% par rapport à avril à 2,58 millions de barils par jour en moyenne, alors que l'ouverture d'un nouveau terminal dans le sud du pays devrait accroitre les capacités d'exportation de 800 000 barils par jour, ont relevé les analystes de Commerzbank.