Les travaux de la IVe session de la Commission mixte algéro-argentine, qui ont débuté, samedi à Djenane El-Mithaq, se sont poursuivis, hier, avec pour ordre du jour l'examen des projets de coopération bilatérale dans différents secteurs et les possibilités d'augmenter les échanges commerciaux. Cette réunion s'est soldée par la signature de deux accords-cadres entre les académies diplomatiques des deux pays, et dans le domaine du sport, ainsi que par la rédaction d'un mémorandum d'entente entre l'Institut national de la recherche agronomique algérien et l'Institut argentin de technologie agronomique. Cette réunion, s'est déroulée à huis clos et a été coprésidée par la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, et le secrétaire argentin au Commerce et aux Relations économiques internationales, Alfredo Chiardia. Mme Bendjaballah, qui s'exprimait à l'ouverture des travaux, s'est félicitée de la coopération algéro-argentine dans les domaines nucléaire et spatial, estimant qu'elle constitue un modèle de coopération Sud-Sud. Evoquant les relations politiques, elle a indiqué que ces dernières n'ont cessé de se renforcer et de s'affirmer davantage, grâce à la volonté des deux chefs d'Etat de les élever au rang de relations exemplaires et de modèle de la solidarité entre deux pays du Sud, relevant que les économies des deux pays sont structurellement complémentaires. Elle a tenu à réaffirmer la disposition de l'Algérie à "élargir" le champ de la coopération existante à de nouveaux secteurs dans la perspective de permettre un "réel transfert de savoir-faire, d'expériences et de capitalisation de la richesse humaine au service du développement dans les deux pays". Pour sa part, le secrétaire d'Etat argentin a indiqué que l'Algérie est un marché des plus importants pour l'Argentine au niveau de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, estimant que le champ d'investissement et de coopération entre les deux pays est vaste et varié. Il n'a pas écarté la possibilité que l'Algérie devienne un pays fournisseur pour l'Argentine dans les domaines du gaz, du phosphate et agricole tout en soulignant la volonté de l'Argentine de renforcer sa coopération dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Il y a lieu de souligner que l'Argentine a émis le souhait de signer un accord spécifique dans le nucléaire avec l'Algérie, une question qui a été abordé à cadre préliminaire lors des travaux de ladite commission. C'est, d'ailleurs, ce qui a été annoncé, mercredi dernier, lors d'un point de presse, par l'ambassadeur d'Argentine à Alger, Bibiana Jones. L'Argentine espère également intensifier la coopération dans le secteur agricole. Selon l'ambassadeur d'Argentine à Alger, les exportations de ce pays vers l'Algérie étaient, en 2007, de l'ordre de 764 millions de dollars contre 95 millions de dollars d'exportations algériennes vers l'Argentine, essentiellement composées d'hydrocarbures et de liège. L'Argentine, quant à elle, commercialise sur le marché algérien des produits laitiers, des huiles végétales et animales, des graisses et des céréales. Les travaux de la IVe session de la Commission mixte algéro-argentine clôturés hier dans l'après-midi, ont été précédés par une réunion regroupant des experts algériens et argentins, samedi matin à Alger, représentant les secteurs de l'économie, des affaires étrangères, de la recherche scientifique, de l'énergie, de l'agriculture et de la jeunesse et des sports. A l'issue de cette réunion, un comité de scientifique a été installé, lequel sera chargé de procéder au montage et la réalisation de projets de recherche dans des domaines jugés d'intérêt. Il aura également pour mission d'identifier et de former des équipes de recherche de haut niveau, notamment dans les domaines de la biotechnologie, la médecine nucléaire, la lutte contre la désertification et la production de lait. Par ailleurs, l'Algérie qui s'est engagée dans un vaste programme spatial depuis 2002 estime profiter du savoir-faire de l'Argentine.