Les Bourses européennes ont terminé en repli mercredi mais au-dessus de leurs plus bas du jour, la quasi-stabilité de Wall Street ayant soutenu en fin de séance une tendance dominée par la déception après le discours de Donald Trump, faute de nouveauté sur la politique commerciale américaine. À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,21% (12,66 points) à 5.907,09 points après avoir cédé jusqu'à 0,77% en matinée. A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,13% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,4%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,34%, le FTSEurofirst 300 0,19% et le Stoxx 600, qui perdait 0,83% en milieu de matinée, a limité son repli à 0,26% en clôture. Les investisseurs ont été frustrés par le discours prononcé mardi à New York par Donald Trump, dans lequel le président américain n'a donné aucune information nouvelle sur l'évolution des discussions avec la Chine ou sur la possibilité d'une taxation des importations de voitures européennes. Les marchés sont aussi freinés par la poursuite des tensions à Hong Kong, où les incidents violents entre manifestants et forces de l'ordre sont devenus quotidiens. La Bourse de Hong Kong a perdu 1,82% sur la journée et à Shanghai, l'indice SSE Composite (-0,33%) a fini au plus bas depuis six semaines. L'audition au Congrès à Washington de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a toutefois rassuré les investisseurs: il a réaffirmé que la banque centrale privilégiait un scénario de poursuite de la croissance, de bonne santé de l'emploi et de remontée de l'inflation aux Etats-Unis, confortant ainsi le scénario d'une pause dans la baisse des taux.
VALEURS Le secteur bancaire européen accuse le repli le plus marqué du jour, de 2,03% pour son indice Stoxx, après les résultats inférieurs aux attentes d'ABN Amro (-3,87%), venus s'ajouter aux inquiétudes liées à Hong Kong, un frein pour les banques exposées au marché local comme HSBC (-2,46%) ou Standard Chartered (-0,59%). La déception provoquée par le discours de Donald Trump a affecté les valeurs automobiles (-1,26%) et celui des matières premières (-1,01%). Parmi les baisses les plus spectaculaires du jour, l'opérateur de satellites SES a chuté de 14,96% après l'abaissement de la recommandation de JPMorgan, que la banque justifie par un regain d'incertitude sur l'octroi de nouvelles fréquences aux Etats-Unis. Les secteurs défensifs ont progressé, à l'instar de celui de l'alimentation, qui a gagné 1,12% ou de celui de la santé (+0,60%).