Le ministère du Travail et de la sécurité sociale annonce l'envoi sur le terrain d'inspecteurs du travail pour veiller à l'application des conventions de branches. Une mesure que la Centrale syndicale approuve. M. Salah Djenouhat, SN de l'UGTA chargé de l'organique est catégorique à ce sujet pour dire que lorsqu'un accord est signé " il doit être appliqué ". D'après lui, la convention de branche est un cadre de référence important et fort " permettant à chaque entreprise de renégocier". Concernant le SNMG qui a évolué de 10 000 à 12 000 dinars, il fera remarquer qu'il y a un problème d'" harmonisation " qui doit être fait dans les conventions de branches, compte tenu de certaines primes et indemnités liées au SNMG. Parlant des entreprises qui hésitent à mettre en application la convention de branche, le responsable à l'organique de la Centrale syndicale souligne : " Nous avons signé un accord avec le gouvernement et en tant que partenaire social nous respecterons notre engagement. Il reste au gouvernement, qui a la force publique d'être le garant de l'application de ses engagements par l'intermédiaire de l'inspection du travail ". Il note que dans le cas contraire, les choses aboutiront de façon naturelle entre les " mains de la justice ". En ce qui concerne le secteur privé, M. Djenouhet estime qu'il s'agit d'une situation très complexe et qui prendra du temps. Il pense que la convention signée avec les employeurs sera appliquée, mais avec beaucoup de difficulté. En ce qui concerne les conventions de branches déjà signées, M. Djenouhat indiquera, qu'en l'accord avec le gouvernement, la date d'effet est le 1er octobre 2006. Avec la mise en œuvre des conventions de branches, il pense qu'il y aura une amélioration positive des salaires des travailleurs. " Le niveau de la rémunération diffère. Il est lié à la situation financière de l'entreprise. Les travailleurs pourront avoir une bonne augmentation dans une entreprise où il y a création de richesse. " L'application du SNMG prendra effet à partir du 1er janvier 2007. Dans cette perspective, M. Djenouhat explique : " le SNMG étant une décision du gouvernement, il fait force de loi et doit être appliqué dans tous les secteurs d'activité économique, sociale et culturelle au niveau des secteurs publics et du secteur privé ". Dans le même contexte, il réitère que l'article 87 bis non encore amendé, est toujours source d'incohérences. Il estime que cette situation ne peut-être discutée que dans le cadre du code du travail. Une situation qui ne doit pas influer sur l'application du SNMG au niveau de tous les secteurs, ajoute-t-il. Selon lui, les discussions autour du nouveau code de travail avancent dans le bon sens et très rapidement, mais en fonction du calendrier du gouvernement. A cet effet, il note que les propositions de l'UGTA s'articulent autour de la clarification de la relation de travail puisque notre " pays ne peut évoluer hors de la mondialisation et qu'il reçoit de la main d'œuvre étrangère. Nous voulons plus de clarifications pour simplifier les procédures de recrutement, les procédures d'emploi et pour permettre aux travailleurs d'être mieux protégés et sans omettre bien sûr, la stabilité de l'emploi et la protection sociale des travailleurs ". Pour lui, l'UGTA ne peut pas rejeter le principe et la contractualisation ; " c'est une forme de gestion d'un dossier administratif, c'est-à-dire, qu'aujourd'hui, la contractualisation est acquise, elle est sur le terrain et c'est à l'employeur de choisir et par conséquent, c'est le travail contractuel qui prime sur la vie économique et sociale ". Dans ce cadre, il annoncera que la Centrale syndicale a imposé des références dans le pacte économique et social compte tenu de la volonté de préserver l'emploi. Il pense que le pacte est équitable. Il permet au travailleur d'assurer une " protection " de son emploi et de sa " couverture sociale " et permet également au gouvernement " une stabilité sociale " et aux employeurs de faire fonctionner " normalement " leurs entreprises. Revenant sur les trois conventions de branches non encore signées, Djenouhat dit qu' " il ne s'agit pas des conventions de branches, mais des conventions de groupes. Il y a effectivement le groupe Air Algérie, le groupe des ports et le groupe bois. Pour le groupe port, l'accord a été signé avec Sogeport ; reste Air Algérie dont l'accord sera signé très prochainement ; et concernant le groupe du bois, les travaux sont très avancés. Nous avons le sentiment fort que cet accord sera signé avant la fin du mois de janvier ".