Pour le 4e jour consécutif de l'entame de la campagne électorale pour la magistrature suprême du pays, les cinq candidats en lice pour le scrutin du 12 décembre prochain, ont peaufiné leur programme, en plus des meetings populaires et autres sorties médiatiques habituelles des candidats, des activités de proximités à Alger ont été au programme du président de Mouvement " El Bina " Abdelkader Bengrina, Pour Abdelaziz Belaïd, ce dernier a animé, hier dans l'après-midi un meeting à l'ouest du pays, soit à la wilaya de Mascara. Quant au président du parti " Talaie El Houriyat ", Ali Benflis, il a opéré deux meetings populaires, le premier dans la wilaya de Chlef et le second à Adrar en fin de journée. Concernant, Azzedine Mihoubi, le candidat du RND a été invité au Forum de nos confrères " El Hiwar ". Le candidat libre, Abdelmadjid Tebboune a décidé, hier, de prendre une pause pour recharger ses batteries pour la suite du périples, puisque aucune activité n'a été mentionnée dans son agenda, alors qu'il est attendu aujourd'hui à l'est du pays, c'est à partir de la ville des Ponts suspendus, Constantine qu'il animera le premier meeting, et puis il se rendra à la région de l'Aurès, afin de rassembler ses partisans de la wilaya de Batna… A J-23des élection présidentielles, le chemin reste un peu long pour les cinq prétendants, et que la visibilité demeure pas très claire pour le candidat qui devrait se hisser sur le trône du Palais d'"El Mouradia ".
Azzedine Mihoubi : "l'article 8 de la constitution sera appliqué le 12 décembre prochain" Azzedine Mihoubi, a déclaré hier, lors de son passage au Forum du quotidien " El Hiwar " que " personne ne peut connaître le montant réel de l'argent dévasté par la bande. Ceux qui ont le chiffre, ils sont impliqués." En réponse à une question posée par l'économiste Kamal Rezig, concernant les mesures qu'il entend prendre pour récupérer ces fonds détournés, au cas où il sera élu président, le candidat du RND rétorque " ce sont les mêmes procédures que les pays qui ont vécu la même situation que l'Algérie, ainsi qu'à travers les canaux internationaux via les institutions algériennes. Aussi, l'utilisation des relations diplomatiques de l'Algérie ou n'importe quel moyen qui nous permettent de récupérer ces fonds détournés ", a-t-il répondu. En outre, l'ancien ministre de la Culture, plaide pour la numérisation de l'administration judiciaire afin d'éliminer les ennuis du citoyen dans la communication avec les employés, soulignant que " l'indépendance de la justice est le centre de la restauration de la confiance du citoyen dans les institutions de l'Etat ", et de poursuivre " la justice n'est pas seulement spécialisée dans le traitement des grandes questions liées à la corruption, mais également dans le traitement des problèmes quotidiens des citoyens ", dira ce candidat. S'agissant de la révision de la Constitution, Mihoubi a affirmé qu'"il n'a pas l'intention de réviser la constitution immédiatement après son élection, mais qu'il devrait être prévenu par des consultations approfondies entre les différents acteurs politiques et ceux de la société civile, et ce, dans le but de mettre en place une constitution qui durera longtemps pour les générations d'avenir." Sur le " Hirak " et ses revendications, Azzedine Mihoubi a exprimé son admiration à ce mouvement populaire qui perdure, d'après lui, dans certaines régions. " Toutes les revendications ont été satisfaites, sauf une seule, en l'occurrence l'article 8 (de la Constitution). Elle le sera le 12 décembre prochain ", a-t-il ajouté.
Ali Benflis : "Je ne suis pas assoiffé du pouvoir, ni de l'argent " Selon des sources de la direction de la campagne électorale du candidat de parti " Talaie El Houriat ", Ali Benflis a décroché, lors de sa campagne électorale, le soutien de la famille révolutionnaire. Ce geste est désormais comme une bouffée d'oxygène pour l'ancien chef de Gouvernement afin de poursuivre son périple sur un bon pied. Dans la matinée d'hier et depuis la wilaya de Chlef, Ali Benflis a réaffirmé que " le peuple algérien est en détresse sous trois aspects: politique, économique et social. Je ne suis pas assoiffé du pouvoir, ni d'argent, mais ce n'est que pour accomplir le souhait de nos martyres ", a-t-il dit, lors d'un meeting populaire tenu au centre culturel islamique de cette wilaya. En outre, Benflis a évoqué l'aggravation de la situation agricole dans cette wilaya, en promettant de " résoudre tous les problèmes liés à la vallée de Chlef ". L'ancien magistrat a également promis de " fermer définitivement les dossiers de lutte contre le terrorisme, les retraités de l'armée et celui des gardes municipaux au cas où il sera élu président, affirmant dans ce sillage qu'" il n'acceptera pas que cette catégorie soit lésée. " Par la suite, Ali Benflis s'est également engagé à ouvrir les dossiers des enseignants ainsi que tous les cadres de l'enseignement afin de dialoguer avec le gouvernement pour concrétiser leurs revendications, et en plus de la création d'un organe chargé d'assurer l'aspect éducatif des enfants ayant des besoins spéciaux.
Le secteur agricole et les municipalités préoccupent Belaïd A partir de la wilaya de Mascara, le plus jeune candidat au scrutin de 12 décembre prochain, Abdelaziz Belaïd de Front " El Moustakbel ", a souligné que " son programme électoral est basé sur la municipalité, en tant qu'elle est la base pour la construction d'un Etat solide ", précisant que " c'est aux citoyens qui choisissent leurs représentants dans les municipalités ", a-t-il affirmé auprès de ces partisans et autres fidèles de cette wilaya. Dans le même registre, Belaïd a fait état que " les élus dans les mairies, sont politiquement "privés de leurs droits", comme ils sont soumis à l'ancien régime, qu'il les a exploités dans ses projets, avant de les traduire en justice par la suite." Entre autres, Abdelaziz belaïd a déclaré que " notre économie et notre culture sont liées à l'administration, qui ne savait pas comment gérer le pays, donc il est impératif de libérer l'économie et l'agriculture afin d'assurer une croissance adéquate ", a-t-il dit. Par ailleurs, le chef de file de Front " El Moustakbel ", a beaucoup parlé du secteur agricole, et a souligné qu'" il soutient les agriculteurs et il encourage le produit agricole.
Bengrina rend hommage à la femme agressée pour avoir brandi son portrait Le candidat à la présidentielle, Abdelkader Bengrina, a profité du tapage médiatique et la vague d'indignation sur les réseaux sociaux, suscités par l'agression d'une femme brandissant un portrait de ce candidat par des citoyens protestants contre l'animation d'un meeting par le chef du Mouvement El-Bina à Boumerdès, pour adresser des critiques au Hirak et aux partis de l'opposition. Au siège du parti à Dély Brahim, Bengrina a rendu un hommage devant une assistance nombreuse de journalistes à cette femme, Nabila Ata Allah, venue avec sa famille. " En Algérie, il y a des gens qui se proclament démocrates, mais qui n'ont rien à voir avec la démocratie. En Algérie, il y a des gens qui veulent se montrer viriles, mais de quelle virilité parle-t-on quand on s'en prend à une femme, seule et sans protection ?", s'est-il interrogé, en cherchant à retirer des dividendes électoraux de cette scène émotionnelle. "Égoïsme plus que ça, il y en a pas. Une femme qui exprime pacifiquement son opinion, qui se fait agresser par des lâches sans scrupules, qui prétendument revendiquent la liberté ", a-t-il ajouté. Avant de s'attaquer ensuite aux partis de l'opposition qui n'ont pas daigné dénoncer cet acte commis contre un candidat à la présidentielle. " Ce n'est pas tous les gens au Hirak qui sont contre les élections. Nous aussi, nous faisons partie de Hirak. Ceux qui infiltrent le Hirak pour dire non aux élections sont ceux qui ont été protégés pendant longtemps par les empires de l'argent et de la corruption ", a-t-il fustigé, estimant que le Mouvement national " a perdu sa boussole et dévié de ses objectifs ". Pour rappel, le candidat à la présidentielle du 12 décembre et président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a eu un accueil peu chaleureux, avant hier dans l'après-midi, alors qu'il s'apprêtait à tenir son meeting électoral à Boumerdès. Des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant la Maison des jeunes, Sennani Saïd, où le candidat devait arriver pour animer son meeting. Vers 15H30, Bengrina et son équipe ont pu tenir finalement leur meeting. Prenant la parole, le candidat islamiste n'a pas manqué de fustiger les "éradicateurs" qui tentaient, selon lui, d'"empêcher la tenue des élections dans le pays ".