Le groupe d'ingénierie électrique français, Cegelec, a annoncé, hier, avoir conclu avec Naftec, filiale raffinage de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, un contrat de 67 millions d'euros portant sur la rénovation de la raffinerie d'Arzew. Le contrat porte sur la rénovation et l'extension du réseau électrique de la raffinerie et devra être réalisé dans un délai de 28 mois.Il faut dire que c'est le second contrat en moins de trois jours attribué à une entreprise française dans le secteur de l'énergie. Mercredi, un contrat portant sur la réalisation d'un audit de sécurité des complexes de l'activité Aval de Sonatrach a été signé, à Oran, par le groupe pétrolier national et la société française "Norisko". La cérémonie de signature s'est tenue à l'auditorium du siège Aval de la Sonatrach en présence du vice-président de l'Activité Aval, M. Abdelhafid Feghouli, et du directeur général de "Norisko", M. Pierre Bonte. Ce contrat s'inscrit dans le vaste programme de sécurisation des installations de Sonatrach et a pour objectif de préserver "nos collectifs et notre patrimoine des risques inhérents à nos activités", a indiqué M. Feghouli. Il constitue, à ce titre, "une étape capitale dans le processus de modernisation et d'amélioration du fonctionnement et des performances engagé par Sonatrach", a-t-il souligné. Les prestations convenues avec la société française portent sur l'audit des installations de production de Sonatrach, englobant bâtiments, bras de chargement, équipements de sécurité et systèmes d'exploitation de la sécurité, a-t-il précisé. Cette opération sera sanctionnée par l'élaboration d'un plan d'actions pour mettre en oeuvre les recommandations permettant de sécuriser les complexes de liquéfaction de gaz naturel (GNL) et de pétrole (GPL), a fait savoir M. Feghouli qui s'est félicité de cet accord, dont la conclusion intervient dans un contexte où la préoccupation pour le volet Hygiène-sécurité-environnement (HSE) est sans cesse grandissante.Ce projet, a-t-il expliqué, "va non seulement nous permettre de sécuriser et de fiabiliser nos systèmes et installations, mais également nous aider à la concrétisation d'une prise de conscience de notre personnel en faveur de la culture du risque management, en général, et de l'amélioration de la sécurité, en particulier". Les ingénieurs de Sonatrach participeront activement aux différents processus de ce projet, a ajouté M. Feghouli pour mettre en relief l'opportunité offerte aux cadres algériens de "booster leurs connaissances et développer la notion de maîtrise des risques". Pour sa part, le DG de "Norisko" a mis l'accent sur l'importance de la mission confiée à sa société, laquelle sera axée sur l'étude des divers facteurs de risque, "dont le facteur humain qui est à l'origine de 80 % des accidents industriels".L'influence humaine est déterminante, a ajouté M. Bonte en s'appuyant sur des études révélant que 60 % des événements ont lieu au cours du fonctionnement des installations, alors que 40 % se produisent à l'arrêt ou dans les phases sensibles de redémarrage.