Les Bourses européennes ont terminé en légère baisse vendredi une séance très calme en l'absence de nombreux investisseurs et du contexte d'incertitudes persistantes sur le commerce. À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,13% à 5.905,17 points. Le Footsie britannique a cédé 0,94% et le Dax allemand a perdu 0,07%. L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,02%, le FTSEurofirst 300 de 0,41% et le Stoxx 600 de 0,44%. Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a pris 0,20% et le Stoxx 600 a gagné 0,95%. Pour cette séance, les investisseurs ont évité la prise de risque à l'occasion d'une demi-séance à Wall Street, qui fermera ses portes à 18h00 GMT. Les volumes d'échanges ont été réduits avec moins de 75% du niveau moyen des 90 dernières séances pour le CAC. En l'absence de nouvelles fraîches sur le commerce, le sentiment général sur les marchés est resté dominé par les tensions entre Washington et Pékin après la promulgation mercredi par Donald Trump de la loi de soutien aux manifestants pro-démocratie de Hong Kong, après laquelle la Chine a menacé de prendre des mesures de représailles.
VALEURS Parmi les baisses sectorielles les plus nettes en Europe ont figuré les secteurs sensibles à l'évolution des tensions commerciales, comme celui des matières premières, dont l'indice Stoxx a perdu 1,36%, et celui de l'automobile (-1,05%). Le secteur de l'énergie a perdu 0,91% avec la baisse des cours du pétrole. A Paris, TechnipFMC, lanterne rouge du CAC, a cédé 2,24% devant Michelin (-1,76%) et PSA (-1,44%). Mediaset a reculé de 1,61% après avoir confirmé l'échec des discussions avec Vivendi sur un long contentieux juridique avant l'audience-clef de ce vendredi au tribunal de Milan. Plus forte hausse du Stoxx 600, le spécialiste britannique de la robotisation des entrepôts Ocado a bondit de 9,69% après l'annonce d'un accord avec le japonais Aeon.
A WALL STREET Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait, elle aussi, dans le rouge, les trois indices majeurs perdant 0,24%. En Bourse, le 'Black Friday', journée promotionnelle qui lance la période clé des achats de fin d'année, ne réussit pas au secteur de la distribution dont l'indice S&P recule de 0,5%.
LES INDICATEURS DU JOUR Côté indicateur, l'inflation dans la zone euro s'est redressée un peu plus nettement qu'attendu en novembre, l'augmentation des prix des produits alimentaires et des services ayant plus que compensé la baisse de ceux de l'énergie. Toujours au rang des bonnes nouvelles, la croissance de l'économie française est restée stable au troisième trimestre à 0,3%, tirée par la vigueur de la consommation.
CHANGES Aux changes, l'"indice dollar" évolue à l'équilibre. Sur la semaine, le billet vert est inchangé face à un panier de devises de référence mais se dirige vers un gain de 0,8% face au yen, grâce entre autres aux indicateurs américains solides publiés ces derniers jours. De son côté, l'euro avance légèrement pour se rapprocher de 1,102 dollar après avoir brièvement atteint un plus bas de sept semaines à 1,0979.
TAUX Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro ont terminé pratiquement inchangés, proches des plus bas d'un mois touchés jeudi. Le rendement du Bund allemand à dix ans a terminé autour de -0,36% et son équivalent français de -0,05%.
PÉTROLE Les cours du brut tombent à un plus bas d'une semaine alors que l'attention des investisseurs se tourne peu à peu vers Vienne, où les ministres de l'Opep et de plusieurs pays alliés du cartel, dont la Russie, doivent décider jeudi de leur stratégie de production au-delà du mois de mars. Certains observateurs s'attendent à une prolongation de l'accord de limitation de la production de l'Opep qui ne devrait pas consentir à des réductions plus importantes. Le Brent recule de 2,1% à 62,53 dollars le baril et le brut léger américain (WTI, West Texas Intermediate) abandonne 4,32% à 55,6 dollars.