Un nouveau sommet axé notamment sur la Syrie et réunissant les dirigeants de Turquie, France, Allemagne et Grande-Bretagne se tiendra en février à Istanbul. C'est le président turc Recep Tayyip Erdogan qui l'annonce, d'après des propos rapportés ce jeudi 5 décembre. Une première réunion sur la Syrie entre Emmanuel Macron, Boris Johnson, Recep Tayyip Erdogan et Angela Merkel s'était tenue, mardi, à Londres en marge du sommet de l'Otan. Un nouveau sommet axé notamment sur ce sujet et réunissant les dirigeants de Turquie, France, Allemagne et Grande-Bretagne se tiendra en février, d'après le président turc. " Nous avons convenu de tenir un sommet quadripartite de ce type au moins une fois par an. Le deuxième sommet aura lieu à Istanbul en février ", a dit Recep Tayyip Erdogan, selon l'agence étatique Anadolu. La rencontre de Londres a été " très utile " mais n'est pas parvenue à " lever toutes les ambiguïtés ", a estimé, mardi, Emmanuel Macron alors que la chancelière allemande Angela Merkel l'a jugée " bonne et substantielle ". Les tensions entre la Turquie et l'Occident ont été exacerbées par l'offensive turque lancée en octobre dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes des YPG, considérées comme " terroristes " par Ankara mais qui jouent un rôle clé dans la lutte contre les djihadistes du groupe État islamique (EI).
L'épineuse question des forces kurdes YPG Emmanuel Macron a déclaré mercredi qu'il n'y avait " pasdeconsensuspossible " sur la définition du terrorisme avec la Turquie, qui exige que les YPG soient classées comme " un groupe terroriste " . " De la même manière que nous prenons au sérieux les menaces sécuritaires contre l'Alliance, tous nous alliés devraient prendre au sérieux nos préoccupations sécuritaires ", a affirmé Recep Tayyip Erdogan jeudi. Ankara a lancé le 9 octobre une offensive majeure en Syrie pour éloigner les YPG de sa frontière avant de l'interrompre à la faveur d'accords séparés conclus avec les États-Unis et la Russie. En dépit de ces accords, des affrontements sporadiques continuent d'opposer les combattants kurdes aux forces turques et à leurs supplétifs syriens dans le nord-est de la Syrie. Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'il soulèverait la question des attaques visant les forces turques et imputées aux YPG avec le président russe Vladimir Poutine, attendu en Turquie en janvier pour inaugurer le gazoduc Turkstream. " Poutine viendra le 8 janvier. La question est de savoir si nous pouvons attendre jusque-là alors que ces incidents se poursuivent ", a-t-il dit, menaçant implicitement de mener des représailles contre les forces kurdes.