Le parc immobilier national est vieillissant. Les constructions qui remontent à la période coloniale, à travers plusieurs wilayas du pays, sont devenues vétustes et dans un état de plus en plus dégradé : des espaces communs qui laissent à désirer, des ascenseurs en panne et absence d'hygiène. Une situation favorisée, par le laisser-aller des habitants de ces constructions, le manque d'entretien, les glissements de terrain, l'utilisation de la grosse artillerie dans les travaux. S'ajoute à tout cela l'effet des aléas de la nature, pour ne citer que les tremblements de terre qui, il faut le dire, contribuent dans la fragilisation des vieilles bâtisses, mettant ainsi, en péril la vie de nombreuses personnes. C'est dire que le ravalement et le badigeonnage des façades de nos vieilles constructions ne suffissent pas, notamment quand ces travaux de réhabilitation du vieux bâti sont confiés à des entités n'ayant pas assez de compétence ni d'expérience en la matière. D'où l'impérative nécessité à donner un caractère d'intérêt général à la réhabilitation du patrimoine immobilier algérien, qui dépend généralement des OPGI ou de la copropriété et ce, dans le cadre de la révision par les services concernés des plans d'aménagement et d'urbanisme. Le citoyen, lui aussi, doit être une partie prenante dans les efforts déployés pour mettre fin à la dégradation accélérée du patrimoine immobilier et donner suite aux différentes opérations d'entretien et de maintenance. Le dysfonctionnement de la gestion des anciens ensembles immobiliers ne s'arrête pas là. Il a pris, ces dernières années, de nouvelles dimensions, notamment après l'apparition de nouvelles mœurs, telles que les citernes et des paraboles. Celles-ci ne font qu'ajouter des charges aux bâtisses et aggravent davantage leur état. C'est ce qui explique, en partie, le fait que plusieurs architectes et sociologues appellent à l'instauration d'une politique de transformation urbaine, harmonieuse, qui sera le seul garant d'une urbanisation, répondant aux nouvelles exigences de la société algérienne. Un sérieux et multi-partenarial travail, associant les collectivités locales, les différents acteurs de la ville et, surtout, le citoyen doit être, donc, fait pour arriver à un résultat satisfaisant.