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Entre le réel et l'imaginaire
Terres Noires, Journal de Pauline Roland à Sétif de F. Ouaret chez Alpha
Publié dans Le Maghreb le 27 - 12 - 2006


C'est un récit épistolaire imaginé et imaginaire. C'est un peu Les lettres persanes de Jean-Jacques Rousseau. Terres Noires, Journal de Pauline Roland à Sétif est le titre de l'ouvrage que vient de signer Fayçal Ouaret aux éditions Alpha. Avant d'explorer ce texte, écrit dans un style absolument remarquable et par sa fluidité et par son rythme, arrêtons-nous à la personne de Pauline Roland. Marie- Désirée Pauline Roland est née à Falaise, dans le Calvados, en 1805. Ce qui nous intéresse chez cette femme, ce ne sont guère les espaces de sa naissance, mais plutôt ses engagements à une période où il était très difficile pour une femme de faire “ la révolution ”. Eh bien, Pauline Roland était une féministe chevronnée et une socialiste saint simonienne. Dés son arrivée à Paris en 1832, elle commence à écrire pour les premiers journaux féministes et compile une remarquable série d'histoires de France (1835), d'Angleterre (1838), d'Ecosse et d'Irlande (1844). Ce qui nous intéresse davantage, c'est comment cette révolutionnaire a-t-elle atterri en Algérie, pendant les premières années de la colonisation française ? Faisons un petit tour du côté de l'Histoire : le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte se déclare empereur des Français, et, suite au coup d'Etat, une répression sanglante s'abat : 26 000 opposants sont emprisonnés, dont 10 000 déportés en Algérie. Arrêtée le 6 février, condamnée à 10 ans de “ transportation ” en Algérie, Pauline refuse de signer un recours en grâce qui l'obligerait à se repentir de ses fautes et à promettre de s'amender. Emprisonnée dans un couvent à El Biar, elle résiste aux religieuses, et est envoyée à Sétif, où elle travaille comme domestique pour survivre, puis à Constantine et à Bône, où 600 prisonniers politiques meurent à petit feu. Graciée de force, elle est renvoyée en France, mais, épuisée, elle meurt à Lyon le 16 décembre 1852. Fayçal Ouaret imagine donc, à travers un récit épistolaire de Pauline Roland pour ses proches et amis, le séjour de cette “détenue” dans la ville de Sétif uniquement. Autrement dit, l'auteur n'évoque pas du tout le séjour de cette féministe dans les autres villes algériennes. “Me voici donc à Sétif. Je pensais m'effondrer dès que j'aurais mis un pied sur le sol de cette terre de mon infortune. Le voyage pour y parvenir fut pénible, un interminable chemin de pénitence…….J'imaginais Sétif comme l'un de ces endroits où sont jetés les indomptables de mon espèce pour leur faire passer, définitivement, le goût de se révolter contre l'ordre établi. Jusqu'au repentir. A ma grande surprise, le “ trou ” dans lequel je suis condamné à vivre ma peine, se présente comme une charmante petite ville, apparemment sans histoires. Une importante garnison militaire partage l'enceinte de la cité avec des civils ” écrit l'auteur à la page 27 qu'il date ainsi : Sétif, mardi 10 août 1852. Terres Noires, Journal de Pauline Roland à Sétif se situe en fait entre la réalité et la fiction, puisque la narratrice, qui est supposée, être Pauline, a bel et bien vécu dans cette ville, décrite par l'auteur selon des repères de l'époque coloniale. Dans ce livre, il n'y a pas, seulement, la description de la ville, mais aussi celle des personnages de cette période. Des personnages qui ont souvent de près ou de loin aidé à faire avancer la cause libératrice. Dans ce sens, Terres Noires, Journal de Pauline Roland à Sétif ne serait pas un simple récit de voyage, mais un récit historique qui concerne et cette révolutionnaire, et les tout débuts de notre révolution.

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